Saint-Etienne-de-Chigny

Saint-Étienne-de-Chigny (Wikipedia), village de la rive droite de la Loire, est situé à l'Ouest de Tours. Ses habitants sont appelés les Stéphanois, les Stéphanoises.
Il a porté les noms de: Sanctus Stephanus de Eschigné (1290, pouillé de Tours), Sanctus Stephanus de Eschigne (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Saint-Étienne-de Chigné (XVIIe et XVIIIe siècles), Saint-Étienne-de-Chigny (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Chigny-les-Bois ou Chigné-les-Bois (de 1794 à 1800).
Ce fief, relevant de l'archevêché de Tours, fut la possession de la famille Binet.
Le plus ancien registre paroissial date de 1533.
Coordonnées GPS de St-Étienne-de-Chigny: 0°30'55"E - 47°22'15"N
Code INSEE: 37217 - Code postal: 37230 - Superficie: 2111 hectares
Altitudes: de 37 à 108 mètres (près de La Cartonnière)
Cours d'eau: la Loire, la Bresme
Il y a deux églises à Saint-Étienne.
L'église Saint-Étienne du Vieux-Bourg a été reconstruite de 1541 à 1543. Le 29 mars 1543, elle a été consacrée par Antoine de la Barre, archevêque de Tours. Elle a été restaurée en 1833-1834, en 1856 (lambris de la charpente) et en 1941. La sacristie fut reconstruite en 1936. L'église primitive datait du XIIIe siècle.
La nef unique est suivie par le transept dont les bras sont séparés de la croisée, jusqu'à la charpente, par deux arcs en plein cintre. Le chœur se termine par un chevet plat. Le clocher, carré à sa base, est surmonté par une flèche octogonale.
Une de ses portes en bois, du XIXe siècles, est finement sculptée. Sur la photo du haut, à droite, se trouvent les armes des de La Béraudière, marquis de L'Île-Jourdain, propriétaires au XVIIIe siècle du château de Beauvais; à gauche, un écu mi-parti des Binet et des de La Lande. Sur la photo du bas, on voit, à droite, les armes de Jean Binet et, à gauche, les armoiries de la maison de Luynes.
Sur deux angles de sa toiture, des fauves veillent.
Les armoiries de la famille Binet sont visibles sur les murs extérieurs.
Le vitrail de la Crucifixion date du XVIe siècle (1543 ou 1555). Au pied des croix portant le Christ et les deux larrons, on voit la Vierge, sainte Madeleine, saint Jean et les donateurs Jean Binet et sa femme, Jeanne de la Lande. En bas de la verrière, les armoiries des Binet sont deux fois représentées. En haut, on trouve Dieu bénissant et des anges portant les instruments de la Passion. Cette verrière, restaurée en 1933 par Jean-Jacques Grüber, fut présentée à l'Exposition de la Passion dans l'Art français, au Trocadéro, en 1934.
Une peinture murale du XVe siècle représente un saint, peut-être saint Clément
La nef, entièrement lambrissée, possède des entraits octogonaux de charpente sculptés.
Composés de deux vasques, l'une servant de piscine et l'autre de cuve, les fonts baptismaux (XVIe siècle) sont ornés d'un décor géométrique. Les deux vasques sont unies par deux têtes sculptées. La cuve est surmontée par une pyramide (une dube) en bois polychrome et sculpté.
Un bénitier en pierre (XVIe siècle) est orné de plusieurs personnages sculptés.
Près de l'église, on peut voir cette ancienne statue.
L'église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs-et-Saint-Étienne du Pont-de-Bresme a été bâtie de 1860 à 1867 (nef), puis en 1876 (clocher). Son style néo-gothique suit les plans de l'architecte Gustave Guérin.
Cette église renferme trois vitraux signés par Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1873): la Foi, l'Espérance et la Charité. Sept verrières sont des œuvres de Julien Fournier (Tours): l'Adoration des Bergers (1874), la Sainte Famille avec saint Jean-Baptiste et sa mère, sainte Élisabeth (1874, 📷), le Christ enseignant (1874), le Christ et les apôtres (1875), la Lapidation de saint Étienne (1876), saint Étienne assistant les pauvres (1876), Le Christ bénissant les enfants (1876). Julien Fournier et Amand Clément (Tours, 1878) sont les auteurs d'un vitrail: le retour du fils prodigue.
Le Vieux-Bourg possède plusieurs maisons anciennes dont une, à pignon élevé, du XVe siècle (1ère photo) appelée La Chapelle.
Au Pont-de-Bresme, le manoir privé d'Andigny (XVe et XVIe siècles) fut bâti par la famille Binet. C'est une ancienne châtellenie.
La partie la plus ancienne, constituée par un logis du XVe siècle, est prolongée au Sud par une construction du siècle suivant, plus élevée. La façade Ouest, donnant sur la cour, est percée d'une porte à linteau droit surmontée par une accolade à crochets. Les baies à croisée de pierre sont entourées par des baguettes.
Une imposante cheminée, dont la hotte droite repose sur un arc de décharge prenant appui sur des jambages demi-cylindriques à consoles, chauffe la cuisine. Une autre presque semblable, existant dans la pièce voisine, porte sur son linteau une large bande à fond rouge avec une inscription en grandes lettres majuscules dorées:  OPINOE OZ RE LABOR. Dans cette salle, la poutre maîtresse est soutenue par des corbeaux sculptés figurant des anges aux ailes déployées présentant un blason effacé. Le noyau de l'escalier incorporé au logis, taillé dans un seul tronc d'arbre, porte une moulure servant de rampe. Les trois premières marches sont en pierre. La cheminée de l'étage porte ce verset encore lisible, tiré de l'évangile selon saint Luc: SOLLICITA ES ET TURBARIS ERGO PLURIMA (Tu t'inquiètes et tu te troubles pour bien des choses). Et au-dessus en lettres plus petites: UNUM EST NECESSAR (Une seule est nécessaire). Toute la hotte portait une fresque, aux couleurs désormais effacées, représentant le débarquement de sainte Marthe en Provence. Elle porte une robe bleue et un manteau rouge. La main droite est posée sur une épée à côté de laquelle se dresse une croix. Quatre têtes d'angelots symbolisent les bons vents qui l'ont amenée sur ce rivage.
Un escalier à vis de pierre, logé dans une tourelle quadrangulaire peu saillante à la jonction des deux bâtiments, donne accès à celui du XVIe siècle qui possède une charpente en carène de navire inversée.
La chapelle, creusée dans le rocher au XVIe siècle, présente une façade aux pilastres ornés de cercles et de losanges. Elle est établie au-dessus d'une galerie en forme de croix accessible par un escalier. Dans le mur d'enceinte Nord, l'ancien portail fortifié a disparu. Par contre, le manoir a gardé son petit pigeonnier circulaire.
Le château privé de Beauvais a été restauré et agrandi (aile Sud) au XXe siècle.
Cependant, il présente une tour circulaire du XVe siècle et une aile du XVIIIe (photo). C'était un fief relevant du duché de Luynes. Il est devenu un hôtel-restaurant réputé sous le nom de Domaine de Beauvois.
Situé au Sud de Beauvais et dominant la vallée de la Bresme, le domaine des Grandes-Maisons comportaient jadis trois corps de logis dont deux subsistent. L'un de ceux-ci, avec des murs à colombages et un balcon en bois, date du XVe siècle.
Le manoir privé de Pont-Clouet a été édifié au XVe siècle. Il portait alors le nom de Pont-de-Clouët. La façade sur le jardin présente une porte en plein cintre. Des deux grandes fenêtres de la partie Est, seule celle du premier étage a gardé sa croisée de pierre et, intérieurement, ses vantaux ornés de serviettes. A l'Ouest, une baie à deux panneaux, ayant gardé sa traverse, éclaire la salle basse. Le toit est coupé par une haute lucarne à croisée de pierre et à fronton triangulaire. La façade Sud présente aussi deux ouvertures étroites ayant gardé leur traverse, celle du bas étant surmontée par une accolade.
L'intérieur était chauffé par deux cheminées à hottes. L'une d'elles possède des jambages formés de deux colonnettes inégales et un linteau à corniche bordé, à sa partie inférieure, par une cordelière.
Le manoir privé de La Rousselière a été bâti au XVIIe siècle mais sa grande lucarne date de 1740. Au XVIIIe siècle, son nom était La Roussellerie.
Au 65 quai de la Loire, cette demeure privée a été construite par additions successives de bâtiments depuis le XVIe siècle jusqu'au XIXe siècle.
Au Pont-de-Bresme, le lavoir, non couvert, est alimenté par une source. Il est adossé aux vestiges d'une des tours de la muraille qui entourait le manoir d'Andigny.
Sur les hauteurs, au lieu-dit Le Pot-au-Beurre, les ruines d'un moulin à vent (un moulin-tour à farine) a une date (1789) et une maison contenant un ostensoir peintes sur son mur. Il possédait des ailes à toiles et une queue d'orientation qui ont disparu vers 1811. Il a aussi perdu son toit.
Un autre moulin à vent, à farine, du type tour, le moulin Ragot, est lui-aussi en ruines. Construit en 1790 par Urbain Perdereau, il possédait une paire de meules, des ailes à toiles et une queue d'orientation. Son toit a disparu. Il cessa son activité avant 1860.
Le moulin à vent de Briquelou (un moulin-tour) a été construit vers 1835. Ce moulin servait à broyer la terre, grâce à dix pilons en bois, destinée à une briqueterie. Son toit en ardoises est fixe depuis 1900. C'est à cette date qu'il a perdu ses ailes à toiles et sa queue d'orientation. Il fut alors transformé en château d'eau.
Dans ce village, il existe de nombreuses habitations troglodytiques.
Un théâtre de verdure occupe désormais l'emplacement d'une ancienne carrière d'argile.
Une sculpture de Jean le Doussal, réalisée lors du symposium de sculpteurs de Mauves-sur-Loire (Loire Atlantique) en 1987, a été installée en avril 2013 puis inaugurée le 5 juillet 2013. Elle porte le nom de Pen Gwen (Tête blanche en breton) et est faite en pierres d'Esteillades et de Chauvigny.
Saint-Étienne possède son girouet dont la partie centrale représente son blason.

A voir
  • L'ancien logis seigneurial de Lournay (XVIe siècle), jadis entouré d'une double enceinte et de douves, a une cheminée portant la date de 1529 (1429 selon certaines sources). Sa chapelle et son pigeonnier ont été détruits en 1840. C'était un fief sans justice relevant d'Andigny.
  • Le moulin Glabert, sur la Bresme, a une origine antérieure au XVIIe siècle.
  • Le pigeonnier-porche carré de La Cartonnière.
Patrimoine disparu
  • Le moulin à vent de Lournay s'est effondré en 1806.

Lieux-dits: Andigny, Baigneux, Beauvois, Bel-Air, Bellevue, Bois-Semé, Briquelou, Buisson-de-la-Vache, Claire-Fontaine, Île-au-Curé, Île-Belle-Fille, La Baugerie, La Bergerie, La Brosse, La Cartonnière, La Chape, La Closerie, La Croix-de-la-Chappe, La Fontaine, La Foucaudière, La Gâche, La Jotterie, La Maurière, La Monanderie, La Queue-de-Merluche, La Remellerie, La Reygnière, L'Arnerie, La Roberdière, La Roussellière, La Serpenterie, L'Aubinière, Le Bois-des-Bruyères, Le Carroi-Jaune, Le Clos, Le Coudray, Le Gravier, Le Merle-Blanc, Le Moulin-à-Tan, Le Moulin-Glabert, Le Ponceau, Le Perré, Le Pissot, Le Portail, Le Pot-au-Beurre, L'Espérance, L’Étang-Brûlé, Le Vau, Le Vieux-Bourg, Les Barraudières, Les Bodinières, Les Cantinières, Les Carneaux, Les Figuiers, Les Fougères, Les Grandes-Maisons, Les Mottets, Les Regains, Les Roches, Les Ruaux, Les Soucis, Les Terres-Rouges, Les Touches, Les Verdelets, L'Île-Buda, Lournay, Maulnay, Mortier-Feu-Pierre, Parc-des-Grillets, Pinou, Pont-Clouet, Pont-de-Bresme, Port-Gaillard, Port-la-Pile
    Blason de Saint-Étienne-de-Chigny

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