Savonnières

Savonnières (Wikipedia) est une commune située à l'Ouest de Tours, sur le Cher. Ses habitants sont appelés les Saponariens, les Saponariennes.
Le village a porté les noms de: Saponariae, parochia de Savoneriis (XIe, XIIe et XIIIe siècles), Savoneriis (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Savonieres (1290, pouillé de Tours), Savonnières (1365, 1376, 1395, pouillé de Tours).
Ce fut une châtellenie relevant de l'archevêché de Tours, à foi et hommage lige.
Le plus ancien registre paroissial date de 1600.
Coordonnées GPS de Savonnières: 0°33'02"E - 47°20'51"N
Code INSEE: 37243 - Code postal: 37510 - Superficie: 1646 hectares
Altitudes: de 37 à 96 mètres
Cours d'eau: le Cher, le ruisseau de Beauvais Ce village se trouve sur les rives du Cher.
L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais a été construite au début du XIIe siècle (nef, collatéral Nord, chœur, abside et absidiole Nord). Le collatéral Sud, plus court, a été ajouté en 1862 et l'absidiole Sud en 1880. La nef est divisée en quatre travées couvertes de voûtes angevines sur croisées d'ogives, moulurées de gros tores. A l'Est, la première travée de la nef supporte le clocher. La nef est éclairée, au Nord, par deux petites fenêtre en arc brisé s'ouvrant entre les contreforts. Le collatéral Nord, dont le mur n'est pas parallèle à l'axe de l'église, a quatre travées inégales qui sont voûtées comme celles de la nef, sauf la troisième qui a une voûte angevine sur ogives et liernes. L'abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four, et l'absidiole Nord ont été restaurées au XIXe siècle.
En 1138, Hugues, archevêque de Tours, donna cette église à l'abbaye de Toussaint d'Angers.
Son clocher carré présente un beffroi avec deux fenêtres en arc brisé sur chaque face et se termine par une flèche octogonale revêtue d'ardoise.
Au Nord, sa porte romane, en arc brisé, présente trois voussures. La première voussure, la plus basse, est ornée de feuilles d'acanthe. Au sommet de l'arc, un personnage, bras écartés, a été sculpté. La seconde voussure, la plus large, comporte un décor d'animaux fantastiques (chimères et griffons) et de personnages. La troisième voussure est décorée d'entrelacs et d'animaux. A droite de cette porte, on peut voir les vestiges d'une litre aux armes de l'archevêque de Tours. Jadis, elle servait à la lecture des actes officiels et aux annonces publiques faites à la population.
Quatre de ses vitraux sont signés par Julien Fournier et Amand Clément (Tours): Sainte Anne et la Vierge (1875), la Sainte Famille à Nazareth (1876), l'Assomption de la Vierge (1875) et la Nativité (1876). Dix autres verrières sont des œuvres de Julien Fournier seul (Tours): la Sainte Trinité et les saints du Paradis (sans date), le martyre de saint Gervais (1880, 📷), le martyre de saint Protais (1880), le Don du Rosaire à saint Dominique (1882), Sainte Claire repoussant les Sarrasins (1882), l'Apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous (1882), l'Apparition du Sacré-Cœur de Jésus à Marguerite-Marie Alacoque (1884), la Charité de saint Martin (1884), Saint Louis embarquant pour la Croisade (1885) et le Baptême du Christ (1884).
Près de l'église, le presbytère était, à l'origine, un prieuré-cure fondé au XIIe siècle par l'abbaye Toussaint d'Angers. Il était tenu par des moines de l'ordre de saint Augustin. Agrandi aux XVe et XVIe siècles, il fut vendu comme bien national en 1790. Ensuite, il devint une auberge jusqu'en 1842.
A côté de l'église, le chemin des Cent-Marches permet de grimper au sommet du coteau.
Du sommet de ce chemin, on peut apercevoir Tours avec de gauche à droite: les tours Charlemagne et de l'Horloge, le dôme de la basilique Saint-Martin, la cathédrale Saint-Gatien (pourtant située à 12,5 km à vol d'oiseau).
En face de l'église, la maison du Passeur (XVIe siècle) fut transformée, en 1615, en cour de justice de la châtellenie de Savonnières par Balthazar Le Breton.
Au 13 rue Chaude, un logis privé, appelé La Closerie, semble avoir été bâti au XVe siècle.
Au 10 rue Chaude, la maison des Baillis (ou maison du Prieuré Sainte-Anne) date des XVe et XVIIe siècles. Elle possède deux pignons à rondelis. Sa façade sur rue est percée par trois fenêtres dont une seule, au nord, a conservé son encadrement chanfreiné et sa croisée de pierre. Au XVIIe siècle, dans une cage en colombage, il a été construit un escalier en bois en tambour dont la partie supérieure comporte deux balustres tournés en double poire. Au rez-de-chaussée, la cheminée avec un arc de décharge est du XVe siècle, comme celle du premier étage.
Au 9 rue Chaude, on peut apercevoir un cadran solaire gravé sur un fronton triangulaire.
Le moulin privé des Fontaines ou Petit-Moulin, bâti au XVe siècle, a fonctionné jusqu'au 1er septembre 1949. Son mécanisme est intact mais sa roue à godets a disparu. Le moulin, en lui-même, est placé au bord de la rue de Paradis, dans un bâtiment épaulé par deux contreforts. Le logis, un peu plus haut et devant lequel a été construit un escalier en pierre, est terminé, vers le Nord, par une aile en retour d'équerre. Ce logis est prolongé par un bâtiment comportant, à l'Ouest, un pignon à rondelis. Cette dernière construction est flanquée par une tour polygonale en pierres de taille. Elle renferme un escalier à vis de pierre dont les huit dernières marches sont en bois.
Le manoir privé du Plessis comprend plusieurs bâtiments dont les deux principaux sont du XVIe siècle (remaniés au XVIIIe siècle). Ils sont reliés par un logis sans étage du XVIIIe siècle. Une petite chapelle (XVIe siècle mais restaurée), dont la nef est couverte de lambris, est accolée au pignon Est du bâtiment principal (à droite). Ce dernier possède un étage et, entre ses pignons à rondelis, un comble surmonté par un petit campanile. Au Sud, en retour d'équerre, un bâtiment d'un étage présente, côté cour, un rez-de-chaussée avec deux arcades en plein cintre. L'ensemble est couvert par des ardoise. Au Sud et à l'angle Sud-Ouest, les communs sont couverts de tuiles. Ce manoir, qui possède un pigeonnier-porche, a été la propriété de l'écrivain René Benjamin qui l'a restauré en 1927.
Le logis privé de La Baraudière (ou La Barraudière) date du XVIe siècle. Cet endroit était un fief relevant de l'archevêché de Tours à foi et hommage-lige.
Le prieuré des Granges (rue  des Fontaines) est, en fait, un château des XVIIIe et XIXe siècles ayant environ 70 mètres de long.
La maison privée du Petit-Paradis présente une façade Renaissance.
Son étonnante cheminée en brique a une forme hélicoïdale.
Il existe encore de nombreuses habitations troglodytiques à Savonnières et ses environs. Ce troglo se trouve dans l'impasse du Paradis.
A l'Ouest du bourg, se trouvent Les Grottes Pétrifiantes (ou Caves Gouttières) et le musée de pétrification. Ces grottes ont été décrites par Bernard Palissy en 1547.
Il existe encore quelques loges de vigne, appelées ici choquettes, comme celle de L'Ouche Baudrais.
Le port de Savonnières permet d'observer des gabares, des toues sablières ou cabanées et des fûtreaux. Ce port a fini d'être construit en octobre 1835.
Sur l'angle Sud-Est de la maison située au 26 rue Principale, des niveaux de crues du Cher ont été gravés. On peut voir, de haut en bas, les hauteurs des crues des 29 septembre 1866, 4 juin 1856, 13 mai 1850 et 8 mai 1940.
A proximité de la plage sur le Cher, un peuplier noir de plus de 200 ans mesure environ 30 mètres de haut.
A 1 mètre du sol, son tronc a une circonférence de 6,80 mètres.
Près du port, il y a un Ginkgo biloba.
De ce même endroit, on peut apercevoir cette belle girouette sur le toit d'une maison.
Le village possède son girouet dont la partie centrale représente un toit et le clocher de l'église ainsi que des méandres du Cher en forme de S.
Le château privé des Touches fut construit au début du XVIIIe siècle puis remanié en 1858 et en 1924. Il présentait alors un long corps de bâtiment d'un simple rez-de-chaussée avec un comble éclairé par plusieurs lucarnes de pierre à fronton triangulaire, une petite aile en retour d'équerre à l'angle Sud flanqué d'une haute tourelle avec de grandes baies, surmontées d'accolades à crochets. Au Sud, deux portes sont timbrées d'un écu bûché, sommé d'une couronne de comte dans un cartouche avec fleuron brisant le tympan triangulaire. Le haut des jambages s'orne d'une tête d'angelot avec guirlande de fruits. En 1858, tout le reste de ce long édifice fut surélevé d'un étage et terminé par un large pavillon formant sur la cour un double décrochement et prolongé par une annexe avec terrasse. Les percements dans le toit ont été reconstitués à l'identique. Au Sud, un peu à l'écart, se dresse une tour isolée, en pierres de taille, ceinturée à mi-hauteur par un double cordon.
Ce château fut la propriété de l'imprimeur Alfred Mame. Vers 1842, son parc de 400 hectares fut aménagé par le paysagiste Eugène Bühler.
Le château privé des Mazeraies a été édifié au XIXe siècle sur l'emplacement d'un château du XVIIIe siècle.
Le château privé des Roziers date aussi du XIXe siècle. (CPA collection P. Calmettes)
Le manoir privé de La Carmerie (XVIIe siècle) est une ancienne ferme du monastère des Carmes de Tours. Le corps de logis principal est composé d'un simple rez-de-chaussée. Sa porte centrale en plein cintre est surmontée, à hauteur du toit, par un fronton triangulaire où est gravé un cadran solaire. De chaque côté s'ouvrent deux baies qui ont été remaniées mais montrent encore leur ancien appui sous le nouveau. La chapelle dresse l'un de ses pignons à rondelis avec une entrée à linteau droit sommé d'une croix. Elle a gardé son clocheton octogonal couvert d'ardoises. Sa porte latérale, en anse de panier avec clef en relief, est surmontée par un fronton courbe soutenu par deux consoles. La nef, sous lambris, est éclairée par une baie munie de vitraux, alors qu'une autre, au Nord, a été aveuglée. On y voit un bénitier, une petite niche à burettes, deux grandes pour statues, de part et d'autre d'un grand retable accosté d'ailerons.

A voir
  • L'ancienne grange au sel (32 et 34 rue Principale).
  • Les ruines d'un château fort (impasse Saint-Gervais) construit vers 1150 par Gaubert, chevalier et seigneur de Savonnières.
  • Le manoir privé de La Bretonnière, construction d'un étage avec une porte centrale en plein cintre.
 Patrimoine disparu
- Le logis de Château-Vert, rue du Paradis, a été démoli à l'automne 1985 pour améliorer la visibilité d'un virage. Bâtie en pierre de Bourré, la construction du XVe siècle fut agrandie au XVIe, à l'Est, par une aile moins profonde. La façade fut alors composée de deux pignons à rondelis non accolés. Les fenêtres avaient perdu leurs meneaux. La lucarne à gâble aigu du mur goutterot Sud avait conservé sa croisée de pierre. Au centre, sous un oculus circulaire, deux petites ouvertures superposées, à encadrement mouluré, s'ouvraient sur une porte à linteau droit. Les quatre pièces étaient chauffées par des cheminées à hotte droite. Un escalier à vis, d'abord en pierre puis en bois, desservait la maison.
- Le Grand Moulin, sur la rive gauche Cher, a été détruit par un incendie en juillet 1942. Il avait cessé son activité en 1937 mais, vers 1940, il était devenu une usine de fabrication de porcelaine industrielle (entourage de bougies pour moteur).

Lieux-dits: Bois-des-Prêtres, Bois-Robert, Boucault, Clos-des-Loges, Clos-des-Rosiers, La Baraudière, La Bassellerie, La Beauce, La Bellangerie, La Boissière, La Bonde, La Brèche, La Bretonnière, La Butte, La Carmerie, La Croix-Blanche, La Fosse-au-Bray, La Fosse-Boucher, La Foucaudière, La Girardière, La Grande-Barre, La Grange, La Grenouillère, La Guillonnière, La Maison-d'Ardoise, La Martinière, La Montée-Jaune, La Moutinnerie, La Petite-Barre, La Planche, La Protairie, La Ronsière, La Rousselière, L'Arrarie, La Sainterie, La Tuilerie, L'Audeverdière, L'Augeonnière, La Vallée-Bourcier, Le Bas-Bray, Le Chatellet, Le Chatonnay, Le Clos-Faux-Chapeau, Le Guédier, Le Haut-Bray, Le Mitan-Bray, Le Pavillon, Le Perreau, Le Petit-Bois, Le Pied-Fleury, Le Plessis, Le Poirier-Blanc, Le Port, Le Ruau-de-Peigné, Le Val-Gelé, Les Ballandais, Les Caves, Les Caves-Gouttières, Les Chesnaies, Les Dalvinières, Les Écouettes, Les Fontaines, Les Mazeraies, Les Métairies, Les Noues, Les Rosiers, Les Ruaux, Les Perreaux, Les Touches, L'Île-au-Brillon, L'Ouche-Baudraie, L'Oucherie, Montliveau, Soulas, Taillis-des-Noues
    Blason de Savonnières

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