Chemillé-sur-Dême

Chemillé-sur-Dême (Wikipedia) est un village du Nord de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Chemillois, les Chemilloises.
Il a porté les noms de: Camiliacus (802 et 832, diplômes de Louis le Débonnaire), Camiliacus (845, acte de Charles le Chauve), Chimiliaco (1062, cartulaire vendômois de Marmoutier), Chemilleium (1135 et 1333, chartes de l'abbaye de la Trinité de Vendôme), Chemillé-le-Blanc ou Chemillé-sur-la-Dême (1789), Chemillé (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Chemillé (1820, carte de l’État-major), Chemillé-sur-Dême (1934, Cadastre).
Ce fut une co-seigneurie dépendant, d'une part, de l'abbaye de Vendôme et, d'autre part, successivement, des familles de Bueil, de Lusignan-Lezay et de Gaillon.
Le plus ancien registre paroissial date de 1595.
Coordonnées GPS de Chemillé-sur-Dême: 0°38'48"E - 47°39'28"N
Code INSEE: 37068 - Code postal: 37370 - Superficie: 3354 hectares
Altitudes: de 75 à 164 mètres (dans les bois de La Toquerie)
Cours d'eau: la Dême, la Dêmée, la Rorthes, le ruisseau Pont-Barry
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte, construite au XIe siècle (une partie des murs en petit appareil des façades Sud et Ouest), a été modifiée aux XIIe (façade), XIIIe (base du clocher carré) et XVe siècles (nef, deux chapelles latérales et chœur à chevet plat). Elle a été agrandie en 1850 (sacristie) et en 1865 (trois nouvelles chapelles, selon les plans de l'architecte Travers de La Chartre-sur-le-Loir). En 1873, les lambris de la nef furent remplacés par des voûtes en briques selon les plans de l'abbé Pierre-Paul Brisacier. La porte Nord a été percée en 1968.
Elle renferme neuf vitraux figuratifs. Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1874) en a réalisé un: le Christ, saint Pierre et saint Jean. Julien Fournier et Amand Clément sont aussi les auteurs d'une verrière: le Monogramme du Christ IHS. Joseph-Prosper Florence (Tours) a signé sept vitraux: le Martyre de saint Cyr et de sainte Julitte (1897), Saint Laurent et sainte Agnès (1901), La Sainte Famille (1901, 📷), sainte Rosalie et sainte Eugénie (1901), saint Épiphane et saint Louis (1901), sainte Anne et saint Joachim (sans date), saint Jules pape et saint Émile (sans date).
Trois statues (fin du XIXe siècle) sont des œuvres du céramiste tourangeau Joseph Édouard Avisseau: la Vierge à l'Enfant (photo), saint Cyr et sainte Julitte, saint Joseph et l'Enfant Jésus.
Un tableau du XVIIe siècle représente les visions de sainte Marie-Madeleine de Pazzi. De gauche à droite: elle croit détacher le Christ de sa croix et boire le sang de ses plaies. Assaillie par les tentations, elle adresse une ardente prière à la Vierge qui la recouvre d'un voile blanc. Saint Augustin lui apparaît un jour qu'elle méditait sur l’Évangile de saint Jean et lui grave dans le cœur en lettres d'or et de sang: Verbum caro factum est (le verbe s'est fait chair). Elle prie devant la Vierge à l'Enfant.
Près de l'église, on peut voir ce dépositoire funéraire (ou pierre d'attente des morts).
Au centre du cimetière, une croix hosannière du XVIe siècle présente: au centre, la Vierge à l'Enfant; en haut, les initiales IHS; à droite, saint Pierre et à gauche, saint Jean-Baptiste. Il existait une seconde croix hosannière qui a été brisée au début du XXe siècle.
Dans le cimetière, la chapelle Saint-Médard, de style néo-gothique, a été bâtie, en 1846, par Hippolyte Diard, agissant au nom de M. Couturier, son beau-père, ancien magistrat. Elle fut consacrée le 3 novembre 1847 comme chapelle publique.
La maison de l'Averne, datant du XVIe siècle (1534), ancienne maison de justice, a été profondément modifiée au XXe. La façade sur la rue a eu toutes ses ouvertures remaniées. Le linteau d'une porte, qui a gardé son entablement en saillie, porte en son centre une rosace. L'angle Sud du bâtiment était flanqué par une tour qui a été détruite vers 1850 pour élargir la rue. C'est peut-être à cette époque qu'un escalier extérieur fut édifié sur la façade opposé.
Elle conserve, toutefois, deux lucarnes Renaissance partagées en deux panneaux verticaux par un meneau de pierre. Elles sont surmontées par un fronton pointu orné d'une coquille et d'une couronne de feuillage.
Le château privé de La Marchère, à l'Ouest du bourg, date du XVe siècle et a été restauré au XVIIIe (à la suite d'un incendie, restauration terminée en 1789). Il a été édifié à l'emplacement d'un château fort du XIVe siècle dont il reste le châtelet d'entrée.
Ce dernier est composé d'un haut pavillon du XVe siècle, prolongé par une aile adjacente en retour d'équerre vers le Sud. Il présente encore sur sa façade Nord-Est les rainures verticales d'un double pont-levis, l'un pour les voitures, l'autre pour les piétons. Les deux ouvertures sont aujourd'hui murées. Le toit est percé par deux lucarnes inégales, l'une à simple traverse, l'autre à croisée de pierre, toutes deux surmontées par un pignon à crochets. Au rez-de-chaussée du bâtiment contigu, pour remplacer celle qui venait d'être démolie, une chapelle fut aménagée au XIXe siècle sous le vocable de Notre-Dame des victoires. On y accède par une porte de style flamboyant et deux baies en arc brisé, portant des vitraux de 1893, l'éclairent.
Le logis actuel, quadrangulaire, est flanqué, à ses angles Nord-Est et Nord-Ouest, par deux grosses tours cylindriques. Au XIXe siècle, on édifia une tour pentagonale d'escalier en saillie sur la façade Sud et les combles furent éclairés par des lucarnes à croisée de pierre et à gâble aigu terminé par un fleuron.

Le manoir privé de Rebondais (fin du XVe siècle), ancien logis seigneurial, comprend un bâtiment rectangulaire, situé entre deux hauts pignons, et une tourelle pentagonale qui renfermait un escalier à vis en pierre aujourd'hui disparu mais qui a été remplacé par des marches en bois. Ce manoir a aussi perdu ses cheminées originelles remplacées par des cheminées à hotte en pierre et en briques. Par contre, sa façade Sud a conservé ses fenêtres à croisée de pierre encadrées par des baguettes. Une charpente en carène de navire inversée supporte le toit de tuiles plates.
A ses angles Sud-Est et Sud-Ouest, deux tours d'angle circulaires, couvertes de toits coniques, ont été détruites.
Le manoir privé de Rezay (début du XVIe siècle) est composé de bâtiments organisés autour d'une cour: deux logis, une écurie et une bergerie. Son portail avec arc en pierre à bossages allongés transversaux, surmonté d'un fronton circulaire, a été détruit. Il portait une date: 1642. Ses fossés ont été comblés.
Le logis seigneurial, entre deux hauts pignons, transformé en grange, a eu ses ouvertures anciennes murées, notamment les deux fenêtres à croisée de pierre du premier étage dont on ne voit plus que les entablements en saillie. Une tour cylindrique de faible diamètre, couverte en poivrière, flanque l'angle Sud-Est du bâtiment. Elle est percée par des petites meurtrières allongées horizontalement pour l'usage d'armes à feu. Deux caveaux voutés, parallèles, existent sous la moitié Nord de la demeure.
L'aile en retour d'équerre vers l'Ouest comprend deux parties, l'une de la même époque que le logis, l'autre plus récente. On y trouve une cheminée avec hotte sur linteau de bois reposant sur deux consoles et dans laquelle s'ouvrait un four.
Ce manoir a conservé sa chapelle rectangulaire édifiée en moellons, terminée par une abside et couverte d'un toit en demi croupe du XVIIIe siècle. Elle est éclairée par deux fenêtres en arc brisé. Sa charpente présente un entrait sculpté à l'assemblage avec le poinçon.
Le manoir privé de L'Élysée date du XVIIe siècle.
En contrebas de la route de Tours, ce lavoir a été construit en 1904.
A l'Ouest du bourg, sur la Dême, le gué de La Serpinerie est composé d'un passage pour les charrettes et d'un passe-pied formé de deux longues dalles en pierre (en perrons éocènes). Mais, il est étonnant que ces dalles soient taillées comme les pierres levées de Cornouaille, en Bretagne.
Il reste quelques loges de vigne sur le territoire de cette commune.

A voir
- La mairie (1858) était un ancien presbytère puis a servi de bureau de poste.

Patrimoine disparu
  • La chapelle Saint-Hilaire, située à environ 300 mètres à l'Est du bourg, bâtie en 1645, a été détruite en 1750.
  • Le prieuré-baronnie de Gâtineau, fondé vers 1135, dépendait de l'abbaye des bénédictins de Vendôme. La chapelle priorale, placée sous le vocable de saint Siméon-le-Stylite, existait encore en 1870. Par contre, l'ancien logis seigneurial a disparu.

Lieux-dits: Ballage, Beauregard, Bel-Air, Belle-Vue, Bois-de-la-Toquerie, Bois-Frelon, Bois-Soleil, Bourgneuf, Cave-de-l’Être-Naveau, Clos-Béjard, Crouillas, Huche-Pie, Ingrande, La Baubrie, La Bétinerie, La Borde, La Borde-Fresneau, La Bourgauderie, La Boutterie, La Bustière, La Chaise, La Chaloiserie, La Charbonnerie, La Chaudronnerie, La Chevetterie, La Cochère, La Coulée, La Courbettière, La Georgettière, La Gougeonnerie, La Gousserie, La Graffinière, La Grillonnière, La Grode, La Guillonnière, La Fontaine, L'Aitre-Cocher, La Marchère, La Martinière, La Massonnière, La Ménardière, La Petite-Borde, La Pinière, La Prophèterie, La Ragonnière, La Roussellière, La Routisserie, La Serpinerie, La Souletterie, La Sourderie, La Taconnetterie, La Tannerie, La Thibaudière, L'Aubinerie, La Vallée, La Vinerderie, Le Belluet, Le Bois-Robert, Le Bordage, Le Bournais, Le Bout-de-Gâtine, Le Châtelier, Le Chemin-Vert, Le Coudray, Le Grand-Cimetière, Le Grand-Haut-Bois, Le Grand-Niaffre, Le Patois, Le Petit-Feu, Le Petit-Haut-Bois, Le Petit-Niaffre, Le Petit-Puits, Le Poirier-Vert, Le Pommier-Vert, Le Puits, Le Tremblay, Le Vieux-Château, Les Bas-Jardins, Les Bournais, Les Chevaliers, Les Gaudinières, Les Grandes-Maisons, Les Grands-Champs, Les Landes, Les Maisons-Neuves, Les Morinières, Les Mortiers, Les Perrés, Les Prés, Les Rougeries, Les Vignes, L'Île-Vienne, Montjouvant, Moque-Souris, Moulin-de-Gâtineau, Moulin-de-Maupas, Moulin-du-Comte, Rappelé, Rezay, Saint-Hilaire, Touchellion, Toucheronde, Vienne

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire