Tours Est

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La cathédrale Saint-Gatien (jadis Saint-Maurice) a été construite entre les XIIIe et XVIe siècles. Elle comporte une nef de huit travées barlongues (XIVe et XVe siècles), des doubles collatéraux (XVe siècle), un transept (XIVe siècle), un chœur de cinq travées ogivales (XIIIe siècle), une abside à cinq pans, un déambulatoire, cinq chapelles rayonnantes, une façade Ouest à décoration gothique flamboyant avec trois portails sculptés, des tours carrées d'origine romane à étage octogonal et dôme à lanternon Renaissance, un escalier royal (XVIe siècle) dans la tour Nord et des portails latéraux (XIIIe siècle).
Dans la première chapelle Sud du déambulatoire, on trouve le tombeau en marbre des enfants de Charles VIII et d'Anne de Bretagne. Les gisants représentent Charles Orland, décédé en 1495 (à trois ans et demi), et Charles, mort en 1496 (à vingt-cinq jours). Œuvre de Michel Colombe et Jérôme de Fiesol, le tombeau fut achevé en 1506 et installé dans la basilique Saint-Martin. En 1834, il a été déplacé vers la cathédrale.
Du déambulatoire, on peut aussi admirer les nombreux vitraux du transept sud. La photo représente une verrière héraldique du XVe siècle.
L'orgue de la cathédrale a été construit en 1522 par Barnabé Delanoue. En 1562, il a été endommagé lors des pillages des guerres de religion. En 1611, il a été orné avec des statuettes d'angelots réalisées par Jacques Girardet. En 1672, Henry Hammerbeck créa le buffet du positif. En 1908-1913, il a été modifié. Enfin, il a été restauré en 1993-1994 par Daniel Kern (Strasbourg).
Le cloître de la Psalette est composée, au rez-de-chaussée, de trois galeries. La galerie Ouest et la première travée de la galerie Nord furent édifiées entre 1442 et 1446. Les galeries Nord et Est ont été bâties entre 1508 et 1524. Au dessus de la galerie Ouest, une grande salle était appelée la librairie. Au Nord, le premier étage comprend une galerie sous charpente et une petite pièce munie d'une cheminée, le scriptorium. Une terrasse se trouve au dessus de la galerie Est. On accède à l'étage grâce à un escalier à vis.
Les fenêtres de la librairie présentent, depuis 1960, des vitraux de Max Ingrand représentant des allégories modernisées des arts libéraux: l'astronomie, l'aviation (photo), la chimie, le cinéma, la littérature, les mathématiques, la musique...
Près de la cathédrale, place François-Sicard, l'ancien palais des Archevêques (XVIIe et XVIIIe siècles) est devenu le Musée des Beaux-Arts en 1910. On pénètre dans la cour d'honneur par un portail monumental élevé en 1775. Composé de trois bâtiments contigus d'époques différentes, il fut construit sur les substructions de l'enceinte gallo-romaine. A l'Est de la tour gallo-romaine, un édifice, terminé en 1658, est composé d'un bâtiment central, accompagné de deux pavillons, ne faisant sur sa façade qu'une faible saillie. Élevé de deux étages au-dessus du rez-de-chaussée, il est couvert d'un comble à la française.
A l'Est de ce bâtiment se trouvait une orangerie qui fut remplacée, en 1755, par le palais proprement dit. Sa façade se développe sur la cour d'honneur avec ses deux étages, au-dessus du rez-de-chaussée, couronnés par une balustrade. Un avant-corps médian est surmonté par un fronton triangulaire où s'inscrivaient les armes des archevêques, et dont les fenêtres du premier étage sont précédées par un balcon en pierre. En même temps, la façade Sud du bâtiment du XIIe siècle, situé à l'Est du palais, fut remaniée et couronnée par la même balustrade.
A l'Ouest du palais, on peut voir la tour d'angle Sud-Ouest de l'enceinte gallo-romaine de Cæsarodunum. Construite en petit appareillage, avec chaînages de briques, cette tour a eu son couronnement refait au XVIIIe siècle et a été restaurée à la fin du XXe. Elle comprend au rez-de-chaussée une salle dont la voûte en coupole, soutenue par huit nervures, semble dater du XXe. Au Nord de cette tour, subsiste une partie du mur d'enceinte gallo-romain.
Dans sa cour, un cèdre du Liban a été planté en 1804. Il a 31 mètres de haut et une envergure de 33 mètres, avec un tronc de 7,5 mètres de circonférence.
A 1 mètre du sol, son tronc a une circonférence de 7,50 mètres.
Fritz l’éléphant a été installé dans les écuries du musée en 1910. Il appartenait au cirque Barnum qui s'arrêta à Tours en 1902. Devenu furieux dans les rues de la ville, il dut être abattu le 11 juin 1902. Il fut naturalisé à Nantes et il revint à Tours le 4 mai 1903. Son squelette, conservé le muséum d'histoire naturelle, fut détruit par un incendie lors de la seconde guerre mondiale.
Toujours sur la place François-Sicard (ancienne place de l'Archevêché, et jadis place Saint-Étienne), un cadran solaire a été gravé sur le mur d'un logis. A cet endroit, se trouvait l'ancienne église paroissiale Saint-Étienne rebâtie en 1488 et consacrée le 3 mai 1508 par Jean de Beaune, évêque de Vannes. Elle fut vendue comme bien national en 1791 puis détruite, sauf les trois travées du collatéral nord.
Derrière le palais archiépiscopal (place Grégoire-de-Tours), près du chevet de la cathédrale, la façade de la salle des États Généraux possède un balcon dit de l'Officialité qui fut installé vers 1522 à la demande de l'archevêque Martin de Beaune.
De ce balcon, les sentences du tribunal ecclésiastique étaient prononcées.
L'ancienne maison canoniale (1 place Grégoire-de-Tours) date du XVe siècle. Par contre, l'aile en retour d'équerre (à droite) est moderne.
Au 2 place Grégoire-de-Tours, la maison de Justice des Bains a été construite vers 1470 sur l'emplacement des anciens termes romains. Appelée aussi maison de M. de Beaumont, elle abritait la Justice du chapitre Saint-Gatien. Elle a été remaniée au XVIIe siècle. On y accède par une porte surmontée par un fronton.
Au 10 rue Racine, cet hôtel particulier (privé) a été bâti au XIXe siècle dans le style néo-gothique.
Au 3 rue de la Bazoche, ce pignon crépi présente des restes d'arcs en plein cintre, d'un linteau orné d'un arc en accolade et, plus haut, un oculus. C'est un vestige de l'ancienne chapelle Saint-Nicolas-des-Quatre-Coins qui avait été construite au XIIIe ou au XIVe siècle puis remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Vers 1850, un chœur néo-gothique a été rajouté par l'architecte Gustave Guérin. Ensuite, elle fut transformée en logis d'habitation.
Au 5 rue de la Bazoche, une porte est surmontée d'un panneau sculpté du XVIe siècle représentant deux anges agenouillés soutenant l'écu de France.
Au 11 rue Manceau (jadis rue Creuse), un hôtel du XVe siècle a été construit sur les vestiges de l’amphithéâtre gallo-romain de Cæsarodunum dont on voit encore un mur dans sa cave. Il se compose de deux étages carrés et d'une tourelle demi hors-œuvre renfermant un escalier. Cet hôtel a été très modifié au XIXe siècle. Au XXe, il a servi d'orphelinat de garçons puis d'école.
La rue du Général-Meusnier épouse la forme de l'ancien amphithéâtre gallo-romain (Ier et IIe siècles). Celui-ci fut l'un des cinq plus grands amphithéâtres de l'Empire romain. Son grand axe Nord-Sud avait 143 mètres de long et son petit axe 124 mètres. L'arène mesurait 68 mètres sur 50. Il était plus grand que ceux de Nîmes, Arles et Saintes. Il pouvait accueillir 34.000 spectateurs (contre 25.000 à Arles ou à Nîmes). A remarquer dans cette rue la présence de bornes charretières qui évitaient que les roues des charrettes viennent heurter les murs.
On peut y voir d'imposants portails dont celui du n° 10, daté de 1613, ouvert dans une importante architecture avec pilastres et fronton courbe, et dont l'imposte en fer forgé est timbrée des armoiries du Chapitre. Cette porte donne accès à la cour d'une ancienne maison canoniale.
Au n° 12, la chapelle des Lazaristes fut construite en 1860 par l'architecte Gustave Guérin. La statue de saint Vincent-de-Paul est l'œuvre du sculpteur Trodoux.
Dans le jardin des Archives départementales, rue des Ursulines (jadis rue de Poitou), des vestiges des anciens remparts gallo-romains (IVe siècle) ont été conservés. Ils avaient 1245 mètres de long, 12 de haut et 4,30 à 4,50 de large. Ils comportaient aussi 25 tours, deux portes principales et deux petites portes. Cette muraille protégeait une zone d'un peu plus de huit hectares.
Au 2 rue des Ursulines, la chapelle Notre-Dame a été construite entre 1898 et 1900 selon les plans de l'architecte Charles Guérin.
Au 7 rue des Ursulines, l'ancien couvent d'Ursulines Notre-Dame-de-L'Assomption (fondé en 1619 et établi en ce lieu en 1625) présente deux lieux de culte du XVIIe siècle, l'église Notre-Dame de l'Immaculée-Conception....
... et la chapelle Saint-Michel (1628) qui n'a conservé que sa nef rectangulaire. L'abside a disparu. L'arcade en plein cintre visible du côté Sud la reliait au chœur qui a été détruit. Plus tard, ce couvent est devenu le petit Séminaire. De nos jours, ce site abrite le Conservatoire Francis Poulenc.
Près de cette chapelle (au 2 rue du Petit-Pré), le manoir de la Petite-Bourdaisière, construit à la fin du XVe siècle, est un logis en brique et en pierre avec une tourelle polygonale d'escalier, des lucarnes et des fenêtres ornées de sculptures. En 1612, il fut cédé à Alexandre Motheron, maître tapissier, qui y logea ses métiers. En 1625, la Petite-Bourdaisière fut vendue aux Ursulines.
A l'arrière du couvent, l'oratoire Saint-Joseph, rebâti en 1986, a remplacé l'oratoire primitif (XVe siècle) démoli en 1948. Une plaque indique que la vénérable mère Marie de l'Incarnation, née à Tours le 28 octobre 1599, religieuse Ursuline de Tours depuis le 25 janvier 1633, vint dans cet ermitage Saint-Joseph, le 22 janvier 1639, remercier ce grand saint et lui confier la mission évangélisatrice qu'elle venait de recevoir pour le Canada. Elle mourut à Québec le 30 avril 1672.
Au 13 rue des Ursulines, la chapelle du couvent des Carmélites Notre-Dame-de-l'Incarnation a été construite dans les années 1840 selon le plans de l'architecte Étienne Pallu.
Dans la chapelle Nord, se trouvent deux vitraux signés par les maîtres-verriers Clément et Fournier (Tours, 1875). Celui-ci représente, en haut, la mort de saint Joseph et, en bas, le Christ apprenant le métier de menuisier. Quatre autres verrières sont des grisailles non signées. Au-dessus de la porte Ouest, un petit vitrail circulaire montre la Vierge et l'Enfant.
Au 5 rue Barbès, on découvre une maison de la fin du XVe siècle.
Dans le jardin Mirabeau, le kiosque à musique a été érigé en 1891 à l'emplacement de l'ancienne chapelle (XIIe siècle) du cimetière de l'Est (ou cimetière Saint-Jean-des-Coups) fermé en 1889. Ce cimetière avait été créé en 1777 à la place du jardin d'un ancien prieuré et avait été inondé en 1856.
Au 34 rue Blanqui (jadis rue Saint-Pierre-des-Corps), une maison à pans de bois, du XVIe siècle, a conservé ses poteaux corniers en colonnettes amorties par des consoles et sa traverse moulurée.
Sa façade Nord présente des galeries en charpente reliées par des escaliers à rampes droites.
Au 42 rue Blanqui, une maison du XVe siècle a une façade recouverte par des ardoises. Au rez-de-chaussée et au premier étage, elle a gardé une cheminée à hotte verticale.
Dans la rue Avisseau, l'église Saint-Pierre-Ville, jadis appelée église Saint-Pierre-des-Corps, existant déjà au XIIIe siècle, fut d'abord restaurée au XVIe siècle, puis complètement remaniée au XVe et au XVIe. Mais c'est surtout sa forte restauration de 1866 qui lui donna son aspect actuel. Elle comprend une nef principale accompagnée par deux collatéraux qui l'éclairent par des fenêtres flamboyantes ou Renaissance. Couvertes en charpente avec lambris jusqu'en 1866, ces trois nefs furent alors pourvues de fausses voûtes de plâtre. Jusqu'à cette date, un chœur rectangulaire continuait la nef et était relié, de chaque côté, par une arcade en plein cintre, à une chapelle, montée au XVIe siècle, terminant le collatéral correspondant. Ce chœur fut remplacé par une travée droite, plus étroite, suivie d'une abside à cinq pans que couvrent des voûtes en brique. Il est à noter qu'un Garde Suisse y était en activité jusqu'en 1948.
Plusieurs de ses vitraux ont été réalisés par l'abbé Plailly. Celui-ci, de 1846, représente saint Jean-Baptiste, l'Annonciation et, en haut, la Vierge à l'Enfant. Les trois verrières du chevet sont des œuvres de l'atelier Lobin. Deux vitraux sont signés par Van Guy.
Le tabernacle comprend des parties en faïence réalisées par Édouard Avisseau en 1878. Ce panneau représente la guérison d'un infirme à la porte Speciosa par les apôtres Pierre et Jean.
Près de cette église, à l'arrière d'un ancien presbytère, on peut apercevoir ce cadran solaire. La devise "numera, utere, propera" signifie "compte, profite, hâte-toi".
Le château de Tours comprend le logis de Mars (1781) et deux tours: la tour de Guise (XIIIe et XVe siècles) et la tour du cachot secret (XIIIe siècle). Elles flanquaient les angles Nord-Ouest et Sud-Ouest du château construit, en 1160, par Henri II Plantagenet dont les murailles et deux autres tours ont disparu. La tour de Guise, qui était le donjon, est couvert par un toit conique reposant sur un couronnement refait au XVe siècle. L'entrée se trouvait au premier étage qui comprend une salle voûtée sur six nervures, retombant sur des culs-de-lampe sculptés en figures humaines. Un escalier rampant, ménagé dans la muraille, conduit aux deux étages supérieurs, la salle du troisième est polygonale, un escalier à vis la relie au quatrième dont la salle a le même plan.
Le long de la Loire, le logis des Gouverneurs (XVIe siècle) a été construit sur les vestiges du castrum du Bas-Empire romain (IVe siècle).
Au 37 avenue André-Malraux, la chapelle Saint-Libert (XIIe siècle) a été désaffectée au milieu du XVIIIe siècle.
Avenue André-Malraux, près de la bibliothèque de Tours, une fontaine a été inaugurée le 5 août 1937. C'est le monument (ou mémorial) américain, offert par les États-Unis, rappelant que Tours a accueilli l’État Major de l'armée américaine de mars 1918 à août 1919. La fontaine est surmontée par une statue en bronze représentant un aigle des Rocheuses posé sur le bras d'un Indien. Cette œuvre, réalisée par les sculpteurs Henri Varenne et Carl-Paul Jennewein, a été conçue par les architectes Arthur Loomis Harmon, Pierre Lahalle et Georges Levard.
Dans la rue du cygne, un ancien portail possède une petite sculpture en bois.
A l'angle de la place Foire-le-Roi et de la rue du Docteur-Hermary, cette maison du XVIe siècle présente un essentage en ardoises. Ce type de couverture permettait de protéger les pans de bois des intempéries.
A l'angle de la place Foire-le-Roi et de la rue Benjamin-Constant, cette maison à pans de bois date du XVe siècle.
Au 8-10 place Foire-le-Roi, cet hôtel a été construit vers 1520 pour Philibert Babou de la Bourdaisière, surintendant des finances. Il est aussi appelé l'hôtel Jean Galland, orfèvre de Louis XI et Charles VIII. Cet édifice a été modifié aux XVIIe et XVIIIe siècles. On accède dans la cour par une porte à fronton courbe brisé. Cet hôtel se compose d'un corps de logis principal et de deux ailes en retour d'équerre.
Dans le passage des Jacobins, la statue de Notre-Dame-des-Jacobins date du 18 juin 1940.
Au 25 rue Colbert, cette maison date du XVe siècle.
Elle possède plusieurs sculptures en bois.
Au 39 rue Colbert, une maison du début du XVIe siècle est désignée sous le nom de maison de la Pucelle Armée. C'est ici que vivait, dans la demeure primitive du XVe siècle, le brigandinier, Colas de Montbazon, qui fournit une armure à Jeanne d'Arc, en avril 1429. Un brigandinier, comme son nom l'indique, fabrique des brigandines c'est-à-dire des cuirasses de toile ou de cuir recouvertes de lames d'acier, elles aussi couvertes de peau.
Au rez-de-chaussée de la façade, les poteaux corniers sont ornés de motifs Renaissance. Au premier étage, une cheminée dont le manteau, primitivement orné de peintures, est porté par des jambages amortis par des consoles Renaissance. Cette cheminée a été découverte, en juin 1944, par la chute du placage moderne la dissimulant qui fut détruit par la secousse due au bombardement.
Au 48 rue Colbert, cette maison du XVe siècle est appelée la maison de l'Enseigne du Pélican.
Elle présente des poteaux corniers sculptés.
Au 1 rue des Cordeliers, une maison du XVIe siècle présente un escalier extérieur à galeries en bois.
Au 16 rue des Amandiers, au fond d'une cour précédée d'un porche, un logis du XVe siècle a été en partie modernisé. Jadis, il appartenait à la Commanderie de l'Ordre de saint Jean de Jérusalem d'Amboise. Sous cette maison, il existait deux étages de caves. Le niveau inférieur a été comblé. Il reste les caves supérieures voûtées en berceau.
Au 3 rue Auber, cette maison à pans de bois date du XVIe siècle.
De l'hôtel de Beaune-Semblançay (du nom de Jacques de Beaune, seigneur de Samblançay, surintendant des finances de François 1er), il reste, au Sud la chapelle (XVe siècle) au dessus d'une galerie...
... au centre, la fontaine de Beaune (ou fontaine des amoureux) de 1511, œuvre des sculpteurs Bastien et Martin François (neveux de Michel Colombe). Cette fontaine est en marbre de Gênes et le bassin octogonal en pierre de Volvic...
... au sud, les restes d'une façade de 1518.
L'église de l'ancienne abbaye Saint-Julien est un édifice gothique datant des années 1250. Elle a conservé son clocher-porche roman (de 25 mètres de haut) du XIe siècle. Elle comprend une nef de cinq travées, un transept à voûtes à nervures, un chœur à chevet plat, des doubles collatéraux et deux absidioles à cinq pans (XVIe siècle). A la Révolution, elle fut vendue comme bien national et transformée en dépôt de diligences. Sur l'intervention de Prosper Mérimée, elle a été achetée par l'état. Au XIXe siècle, elle a été restaurée par l'architecte diocésain Gustave Guérin. Elle a été rendue au culte en 1859. En 1940, elle fut endommagée par les bombardements allemands. Après la guerre, elle a été réparée par l'architecte Bernard Vitry.
A l'entrée du clocher, les chapiteaux sculptés ont été dessinés en 1850 par Gustave Guérin qui s'était inspiré de l'art médiéval. Ils ont finalement été installés lors de la restauration faite dans les années 1960.
La plupart des vitraux ont été réalisés par Max Ingrand. Les verrières anciennes avaient disparu et celles réalisées par les ateliers Lobin au XIXe siècle ont été détruites en juin 1940.
L'orgue a été installé vers 1850 par Louis Bonn puis refait par Robert Boisseau en 1967.
L'hôtel de ville a été édifié selon les plans de l'architecte tourangeaux Victor Laloux. La pose de première pierre par le président de la République Félix Faure a eu lieu le 24 mai 1898. La fin des travaux a été déclarée en décembre 1903. L'inauguration officielle se déroula le 4 septembre 1904.
Au 34 rue de la Scellerie, le Grand Théâtre a remplacé l'ancienne chapelle du couvent des Cordeliers. Celle-ci, après avoir été convertie en 1796 en un théâtre de 800 places, fut acquise par la ville en 1867. Une fois la chapelle démolie, la construction d'un théâtre, par l'architecte Léon Rohard, débuta en 1869.  Pouvant recevoir 1200 spectateurs, il fut inauguré en 1872. Mais, dix ans après sa construction, il fut détruit par un incendie, à l'exception de la façade. Il fut rebâti par Stanislas Loison, décoré par Georges Clairin et inauguré en 1889. Sa façade classique présente une sculpture, œuvre de l'artiste parisien Frédéric Combarieu, entourée par les noms de: Voltaire, Beaumarchais, Marivaux, Molière, Corneille, Racine.
Dans la rue Voltaire, on peut encore voir le portail de la chapelle des Cordeliers du XIVe siècle.
La Préfecture (15 place de la Préfecture) a été installée, en 1805, dans les bâtiments de l'ancien couvent de la Visitation fondé en 1632 et désaffecté pendant la Révolution. La grille d'entrée en fer forgé, placée en 1806, provient de l'ancienne abbaye Sainte-Marie de Beaumont-lès-Tours.
Les bâtiments, très remaniés et agrandis vers 1840, comprennent quatre corps de logis avec pavillons d'angle, entourant une cour d'honneur qui communique, au Nord, avec la cour d'entrée par une grande porte. La façade Nord fut ornée en 1807 de pilastres colossaux et présente un entablement décoré de triglyphes. A la même époque, la façade Sud (photo) fut complétée par un péristyle à colonnes et fronton triangulaire. Dans la cour d'honneur, des colonnes en marbre sont surmontées de bustes d'empereurs romains provenant du château de Richelieu. Autour de cette cour circule une galerie, en fait l'ancien cloître des Visitandines, dont toutes les baies ont été modifiées, primitivement en plein cintre, elles furent remplacées par des fenêtres rectangulaires. Au-dessus du corps de logis Est se trouve un clocheton datant de la fondation du couvent.
A l'intérieur, et datant de l'époque du couvent, il ne reste que les caves voûtées où l'on voit les arrachements de plusieurs fours à pain et un puits. Au premier étage, les cellules des sœurs ont été remplacées par des appartements. L'ancienne salle à manger de la supérieure a été convertie en petit salon orné de boiseries provenant de Chanteloup (à Amboise) et qui furent installées ici vers 1825.
Rue de la Préfecture, l'église Saint-Grégoire des Minimes a été construite en 1627 par les frères Minimes dont le couvent, fondé par saint François de Paule, se trouvait jusqu'alors près du château du Plessis-lès-Tours. Aujourd'hui, elle dépend du lycée Descartes. Précédée par une petite cour, la façade de cette église présente un portail avec pilastres, niches et frontons, au milieu desquels figurait jadis l'écu de France qui a été martelé. L'édifice est composé d'une nef unique couverte en charpente, ornée d'une ensemble de boiseries, réalisé en 1670 par deux frères lais du monastère, Antoine Audric et Cot Taboué. Cet ensemble comprend les revêtements des murs, les confessionnaux, la chaire, les stalles du chœur et le baldaquin à colonnes torses du maître-autel. Au Nord, s'ouvrent trois chapelles hexagonales qui furent ajoutées au monument après son achèvement. Dans chacune d'elles, on voit un retable avec plusieurs statues du XVIIIe siècle dont celles de sainte Anne, de saint Joachim et de la Vierge. Au bas de la nef, un bénitier en marbre provient de l'église des Minimes du Plessis.
L'ancienne chapelle des Filles de l'Union chrétienne (32 rue de la Préfecture, jadis rue Chaude avec la rue Gambetta) faisait partie d'un couvent fondé en 1676 par Joseph Sain, chanoine de Tours. Il fut supprimé en 1790. En 1844, cette chapelle est devenue un temple de l’Église Réformée de France. L'intérieur du bâtiment est divisé en trois nefs et orné de pilastres cannelés.
Ce temple renferme un orgue créé, de 2003 à 2007, par le facteur d'orgue alsacien Rémy Mahler. Inauguré le 7 septembre 2007, il a remplacé un petit orgue Merklin.
Au 12bis rue des Minimes, l'Hôtel du Grand Commandement a été bâti de 1860 à 1862 à l'emplacement du couvent des Minimes fondé en 1626. Sa façade Nord s'adosse sur la chapelle, seul élément conservé du couvent. Ses architectes étaient Durand de Villers et Louis Lenormand.
La gare terminus a été construite de 1896 à 1898. Seule sa façade et certaines décorations sont l'œuvre de Victor Laloux (par ailleurs concepteur de la gare d'Orsay à Paris).
Dans la gare, 18 représentations de lieux touristiques (en Touraine et en France) ont été réalisées avec des carreaux en céramique peints par Eugène-Martial Simas en 1898. Mesurant 1,70 m sur 90 cm, ces panneaux ont été fabriqués à Sarreguemines et à Digoin.
Au 38bis rue Blaise-Pascal, la chapelle de la maladrerie Saint-Lazare (une léproserie) a été construite à la fin du XIe siècle (nef suivie d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four) puis agrandie au XIIe siècle par un collatéral prolongé, lui aussi, par une abside semi-circulaire. Ces deux absides forment le chœur. Jusqu'au XVIIe siècle, elle a porté le nom de saint Ladre. Le 11 juillet 1698, la maladrerie Saint-Lazare fut réunie à l'Hôtel-Dieu de Tours. En 1910, la chapelle a été en partie détruite par un incendie. Enfin, il faut noter que cette léproserie était strictement réservée aux malades tourangeaux de naissance.
Place Michelet, la première pierre de l'église Saint-Étienne a été posée le 8 septembre 1869. L'église fut consacrée, le 30 mars 1874, par Mgr Félix-Pierre Fruchaud, archevêque de Tours. Les architectes Gustave et Charles Guérin sont les auteurs de ses plans.
Elle se présente selon un plan en croix latine avec un clocher-porche et un chevet développé avec emboîtement des masses. Son décor sculpté pseudo-médiéval est de Pierre Damien.
Les vitraux de cette église furent réalisés, de 1872 à 1874, par le maître-verrier tourangeau Lucien-Léopold Lobin.
Au 176 et 178 rue de la Fuye, l'église du Sacré-Cœur date de la fin du XIXe siècle. En 1900, un petit collatéral et une chapelle furent rajoutés. Avant d'être paroissiale, elle était une église de secours de Saint-Pierre-des-Corps.
Au 37 rue Parmentier, la synagogue de Tours a été bâtie en 1908 par l'architecte Victor Tondu. A l'intérieur, la tribune réservée aux femmes est une construction postérieure.
Cette synagogue présente un plafond peint à compartiments en bois et une frise florale peinte imitant une mosaïque. Les vitraux, de 1949, sont des œuvres de Lux Fournier.
Au 97 rue de Beaujardin, l'église de la Sainte-Famille est un édifice du XXe siècle.
Dans le quartier du Sanitas, l'église Saint-Paul a été bâtie de 1970 à 1972 selon les plans d'un groupe d'architectes tourangeaux: Jacques Boille, Jacques Barthélémy, Jean Marconnet et Michel Chalumeau. Elle a été bénie le 9 avril 1972 par Mgr Louis Ferrand, archevêque de Tours. Cette église fut construite sur l'emplacement des usines Billard (autorails et locomotives).
Son pignon est en béton armé et sa charpente en sapin lamellé-collé. La forme de l'église, un triangle, doit évoquer le métier de saint Paul, la fabrication de tentes. Le chemin de croix est une œuvre de Gilles Alféra.
Le manoir privé de La Roche-le-Roy (XVIIIe siècle), jadis appelé La Roche-de-Limançon, a conservé sa chapelle (à gauche).
Cette chapelle est un bâtiment situé entre deux pignons à rondelis. La nef unique, éclairée au Nord par une fenêtre en plein cintre, est composée de trois travées limitées par des nervures retombant sur des culots sculptés. Des blasons armoriés figurent aux clefs et au-dessus de l'entrée à linteau cintré.
A l'Est du logis, un pavillon aux pignons aigus, qui lui est perpendiculaire, a été ajouté au XIXe siècle. La façade Nord du logis est flanquée, à chaque angle, de tourelles dont l'une, en encorbellement, est d'origine. Sur ce côté, le comble est éclairé par deux lucarnes inégales à gâble aigu, l'une à croisée de pierre, l'autre plus étroite à simple traverse.
Aux Fontaines, à l'Est du square Berthe-Morisot, ce petit pont, présentant deux arches en plein cintre, date du XVIIe siècle ou du début du XVIIIe. Sa pile est épaulée, de chaque côté, par des contreforts. Jadis, il enjambait le Vieux Cher qui fut détourné vers le Sud dans les années 1970 lors de la construction du quartier.
L'église Saint-Jean, datant de 1968, se trouve dans le quartier Montjoyeux. Ses plans ont été dessinés par l'architecte Jacques Barthélemy.
Au 19 rue Deslandes, un bas-relief du XIXe siècle a servi d'enseigne à Sylvain Percevault, gagiste puis voiturier.
Dans la rue du Docteur-Fournier, une ancienne publicité peinte Coca-Cola a été masquée, début 2009, par un nouvel immeuble (La Bambouseraie).
Dans la même rue, une peinture murale en trompe-l'œil sert d'enseigne à un artisan couvreur. Elle a été réalisé par Armand Langlois en septembre 2000.
Deux autres enseignes peintes, plus anciennes, sont encore visibles place Michelet. C'étaient celles d'un négoce d'une spécialité locale: les rillettes de Tours.
Les rillettes de Tours apparaissent dans les textes dès 1480 alors que la rillette du Mans fut créée à la fin du XIXe siècle.
Toujours sur la place Michelet, ce magasin pour collectionneurs présentent des peintures murales étonnantes.

A voir
  • L'hôtel de la Chancellerie (60 rue de la Scellerie): du XVe siècle, mais très remanié au XVIIe.
  • L'hôtel Liébert de Nitray (place François-Sicard): du XVIIIe siècle.
  • Le palais du Commerce (rue Jules-Favre, ancienne rue Saint-François): il a été construit de 1757 à 1759 selon les plans de l'architecte tourangeaux Pierre Meusnier. Il est composé de quatre corps de logis élevés d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble, se développant autour d'une cour centrale.
  • Le Musée du Compagnonnage.
  • Le Musée des Vins de Touraine.
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Lieux-dits: Bellevue, Grandmont, La Belle-Fille, L'Alouette, Le Sanitas, Les Fontaines, Montjoyeux

        1 commentaire:

        1. Merci pour cette belle balade!
          Cela donne envie de passer plus de temps à flâner dans certaines rues!

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