Tauxigny

Tauxigny (Wikipedia) est une commune située au Sud-Est de Tours. Ses habitants sont appelés les Tauxignois, les Tauxignoises.
Le 1er janvier 2018, Tauxigny a fusionné avec Saint-Bauld pour former la nouvelle commune de Tauxigny-Saint-Bauld.
Le village a porté les noms de: Talsiniaco (fin du VIIe siècle), Talsiniacus (775, diplôme de Charlemagne), Talsiniacus (820, cartulaire de Cormery), Talciniacensis (892, cartulaire de Cormery), Talsignici (1007-1025, cartulaire de Cormery), Talsiniaco (1139 et 1180, cartulaire de Cormery), Taxigné (1290, pouillé de Tours), Tauxigneyo (1338, pouillé de Tours), Tauxigné (1358, cartulaire de l'archevêché de Tours), Tauxigny (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Cette terre fut donnée par Alcuin, abbé de Saint-Martin de Tours, à l'abbaye de Cormery qui y établit un prieuré-cure. En 1696, l'ancienne maladrerie a été réunie à l'Hôtel-Dieu de Tours.
Le plus ancien registre paroissial date de 1608.
Coordonnées GPS de Tauxigny: 0°50'08"E - 47°12'47"N
Code INSEE: 37254 - Code postal: 37310 - Superficie: 3683 hectares
Altitudes: de 67 à 144 mètres
Cours d'eau: l’Échandon
L'église Saint-Martin, construite au XIIe siècle (clocher carré), fut modifiée aux XVe (chœur et transept) et XIXe siècles (façade, nef à quatre travées et deux collatéraux à quatre travées chacun). En 1839, la sacristie a été rebâtie. Elle remplace une église édifiée en 998 par Thibault, abbé de Cormery.
Le transept comprend une travée médiane oblongue, voûtée d'un berceau en plein cintre, et par deux croisillons qui sont, en fait, deux absidioles semi-circulaires, voûtées en cul-de-four, à axe perpendiculaire à celui de l'église. Celles-ci communiquent avec la nef par des passages voûtés. L'absidiole Nord est noyée dans un bâtiment du XIXe siècle servant de sacristie. La fenêtre biaise de l'absidiole Sud est une reprise du XIXe. Le chœur rectangulaire, à chevet plat, voûté d'ogives, a remplacé l'abside du XIIe siècle. A la clef de voûte, se voient les armoiries des de Châteaumeillant.
Son clocher-tour carré (XIIe siècle) présente deux étages de fenêtres en plein cintre, une fenêtre au premier surmontée de deux autres de mêmes dimensions. Le clocher est construit en moellons avec chaînage d'angle en moyen appareil. Sa flèche octogonale en pierre a été érigée au XVe siècle.
Trois vitraux du chœur, signés par Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1958), représentent: le Christ entouré par saint Martin et saint Marcellin; la Vierge (📷); l'Annonciation. Quatre verrières du collatéral Nord, réalisées par Amand Clément (Chédigny, 1891), sont dédiés à saint Gaspard, saint Paul, saint Albéric et Veni: Coronaberis (viens, tu seras couronnée). Trois vitraux du collatéral Sud, œuvres de Lux Fournier (Tours, 1911 et 1912), représentent saint Joseph, saint Lidoire et sainte Cécile. Quatre verrières anonymes sont des grisailles et des vitres losangées à bordures colorées.
Du prieuré de Tauxigny, il reste un haut logis du XVe siècle situé près de l'église. La façade principale, très modernisée, est percée, au premier étage, par deux hautes fenêtres à linteau légèrement incurvé, et au second, par une fenêtre plus étroite qui semble avoir gardé son huisserie d'origine. Le pignon Est a conservé une fenêtre à croisée de pierre munie de ses volets intérieurs en bois. La pièce qu'elle éclaire, pavée de carreaux rouges, a gardé sa grande cheminée à hotte pyramidale reposant sur des consoles que soutiennent deux jambages. On y accède par un escalier en pierre logé dans une tour circulaire donnant sur la courette intérieure, à l'Ouest. Le rez-de-chaussée, occupé par une boulangerie-pâtisserie, présente une autre grande cheminée d'époque montée sur deux simples consoles. Ce prieuré, appartenant à l'abbaye bénédictine de Cormery, fut supprimé le 6 juillet 1716 et réuni au Petit Séminaire de Tours.
Le manoir privé de Pont-Long a été bâti au XVIIe siècle. Un double escalier de pierre conduit à la terrasse sur laquelle se dresse le bâtiment principal. Celui-ci est flanqué, au Sud-Ouest, par un pavillon plus élevé et plus récent. L'ornement principal de la façade est la porte centrale dont le linteau droit et les jambages sont en appareil à bossage. Deux pilastres doriques l'encadrent et soutiennent un fronton courbe souligné par une ligne de denticules. L'étage a gardé ses fenêtres à petits carreaux et trois lucarnes de pierre, surmontées chacune par un fleuron, éclairent la charpente des combles. Après avoir gravi un perron de six marches, on pénètre dans une entrée pavée de larges carreaux d'ardoise et limitée par une triple arcade en plein cintre. Celle du centre donne accès à un escalier de pierre à rampes droites, avec de gros balustres. Celui qui conduit au grenier est plus rustique, avec marches et rampe en bois. Pont-Long était un fief relevant du château d'Azay-sur-Indre. A la fin du XVIIIe siècle, ce fief a appartenu au baron Olivier de Pignol, baron de Rocreuse, qui participa à la guerre d'indépendance américaine.
Son pigeonnier circulaire, de 1634, est en ruines. Ses boulins ont été détruits à la partie inférieure transformée en servitudes.
Voici ce pigeonnier, au début du XXe siècle, avant la perte de son toit. Une corniche se trouvait sous la toiture et soutenait deux petites lucarnes à fronton courbe.
Le manoir privé de La Trévandière (XVIIe siècle) a été transformé en ferme. Sur le jardin, la façade présente une étroite fenêtre à deux panneaux qui a perdu sa traverse. Près du manoir, une chapelle, construite en 1542, était déjà en ruines à la fin du XVIIIe siècle. Il en reste quelques vestiges incorporés à la grange bâtie à son emplacement. Une fenêtre en arc brisé a été murée dans le pignon. Extérieurement, au-dessus de l'emplacement de la porte primitive, une large dalle, surmontée par une coquille, représente un ange la main gauche levée devant une femme qui le contemple. Entre eux, un blason où l'on devine un croissant et l'étoile de la famille Sauvage.
Située au 53 rue Haute, cette demeure privée est, en fait, l'ancienne chapelle Notre-Dame-de-Pitié (XVe siècle). Sa nef rectangulaire est flanquée, au Nord-Ouest, par une tour polygonale d'escalier à vis. Sa façade a conservé les moulures d'une porte en anse de panier surmontée d'une accolade amortie par un fleuron et la trace d'une fenêtre flamboyante en arc brisé. Une fenêtre du même genre ajourait le chevet mais elle a été condamnée. Dans certains textes, cette chapelle est présentée comme un prieuré. Elle a été fondée en 1480 par Pierre Sauvage.
A la sortie du bourg, sur l'Échandon, se trouve le Moulin-Neuf. En 1424, il appartenait à l'abbaye de Cormery. Au XIXe siècle, il devient une minoterie. En 1879, il avait une roue à pales et trois paires de meules.
Le moulin privé de Richêne, sur L’Échandon date, à l'origine, du XIVe siècle. En 1338, il est cité comme étant en activité dans une charte de l'abbaye de Cormery. Ses bâtiments ont subi diverses transformations jusqu'au XIXe siècle.
Le moulin à eau de Ligoret, déjà actif au XVIIIe siècle, a été transformé, en 1879, en minoterie à quatre niveaux.
Il est dominé par les vestiges d'un moulin à vent (un moulin-tour).
Le lavoir de la seconde moitié du XIXe siècle, restauré en 1982, est situé à l'angle de la rue du Vieux-Lavoir et de l'impasse des Douves. Il comprend deux bassins au sol dallé et est couvert d'une charpente en bois. Une cheminée se trouve dans un angle. La loi de février 1851 imposa aux communes, dans un souci d'hygiène, de construire des lavoirs publics.
A Ligoret, il y a l'un des deux observatoires astronomiques de Touraine, avec celui de Chinon.
Dans son parc, une sphère armillaire a été érigée.
Une ancienne boucherie-charcuterie est aujourd'hui fermée.
Le domaine du Parc possède un pigeonnier hexagonal.
Il existe encore quelques loges de vigne sur le territoire de la commune.

A voir
  • Le manoir de La Boissière était, au XVe siècle, un fief. Il a conservé son entrée avec pilastres et son porche avec une porte piétonne en plein cintre.
  • Les deux pigeonniers muraux de Chanteloup sont situés sur chacun des pignons du vieux logis.
  • Le four à chaux de la rue de Pont-Habert date de 1878.
Patrimoine disparu
  • A Malicorne, deux dolmens, détruits avant 1893, étaient appelés Les Palets-de-Gargantua.
  • La chapelle de La Brosse, de fondation très ancienne, était en ruines dès le XVIIIe siècle.

Lieux-dits: Aubigny, Beauvais, Belle-Chasse, Belle-Vue, Bois-de-Pont-Long, Bois-d'Infernet, Bréaudenne, Bruyère-de-la-Tuaudière, Chanteloup, Coteaux-du-Pendu, Douet, Duret, Franc-Jeu, Gué-des-Prés-Longs, Humeau, La Balluère, La Berrerie, La Boissière, La Briollerie, La Brosse, La Châlerie, La Champeigne, La Chenardière, La Couarde, La Coudraie, La Couture, La Croix-Blanche, La Croix-Cosson, La Croix-d'Avon, La Croix-d'Ouault, La Fagannerie, La Fosse-Godard, La Fuye, La Galluère, La Gaudinière, La Goussarderie, La Grande-Pièce, La Haute-Borne, La Haute-Brosse, La Hubaillerie, La Jonchère, La Joumardière, La Maille-Perdue, La Marsaulaie, La Milandrie, La Nabotterie, La Neuraie, La Petite-Pièce, La Place, La Rangée, La Roche-Quentin, La Thibaudière, La Touche, La Tremblaie, La Trévandière, La Tuaudière, La Turmellière, La Vallée-des-Pois, La Vente, Le Bois-Joly, Le Buisson, Le Châtaignier, Le Colombier, Le Coudrai, Le Coudray, Le Fourneau, Le Fresne, Le Gué-Perron, Le Havillon, Le Marfond, Le Moulin-à-Vent, Le Moulin-Neuf, Le Noyer-de-Croix, Le Parc, Le Pommier-Richêne, Le Ruisé, Les Aliziers, Les Aubépins, Les Aubuis-de-Richêne, Les Bois-Rouards, Les Bruyères-des-Trizaies, Les Champs-de-la-Motte, Les Closeaux, Les Craies, Les Épinettes, Les Fourneaux, Les Gains, Les Gauchers, Les Girardins, Les Grandes-Tailles, Les Grandes-Vignes, Les Grands-Champs, Les Guerreries, Les Hautes-Maisons, Les Hautes-Touches, Les Huguets, Les Legrands, Les Litardières, Les Loges, Les Maclaudiers, Les Maisons-Rouges, Les Muriers, Les Petits-Champs, Les Plessis, Les Quatre-Noyers, L'Espérance, Les Prateaux, Les Renfermés, Les Ségurets, Les Terrages, Les Terres-Crevées, Les Trizaies, Les Turpineries, Les Varennes, Les Viviers, L’Étang, Ligoret, Malabry, Meigneux, Montouvrin, Parc-des-Lisardières, Pennevert, Pont-Habert, Pont-Long, Prés-de-Ligoret, Requeugne, Richêne, Roche-Cave, Taille-du-Curé, Toizay, Vallée-du-Chêne, Vallée-Rideau, Villiers
Communes voisines: Cormery, Courçay, Dolus-le-Sec, Le Louroux, Louans, Reignac-sur-Indre, St-Bauld, St-Branchs
Blason de Tauxigny

Assay

Assay (Wikipedia) est un village du Sud-Ouest de la Touraine. Ces habitants sont appelés les Assayens, les Assayennes.
Du XVe au XVIIe siècle, il a porté le nom d'Assay-en-Faye. Au XVIIIe siècle, il devint Assay (carte de Cassini). Par ordonnance royale du 30 juillet 1823, la commune de Grazay (Saint-Pierre-de-Grazay au XVe siècle) fut rattachée à Assay.
Assay fut successivement une seigneurie des familles de Tusseau de la Millanchère (XVIIe siècle) et de la Broue de Vareilles (XVIIIe siècle).
Les plus anciens registres paroissiaux datent de 1621 pour Assay, de 1619 pour Grazay.
Coordonnées GPS d'Assay: 0°17'29"E - 47°04'27"N
Code INSEE: 37007 - Code postal: 37120 - Superficie: 1453 hectares
Altitudes: de 38 à 92 mètres
Cours d'eau: la Veude, le Basché, le Vivaron, le Chamaillard, le ruisseau du Bois-Billard
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Jean a été construite au XIIe siècle (nef). Le chœur rectangulaire de deux travées et à chevet plat date du XIVe siècle. Au Nord, il est relié à une chapelle seigneuriale voûtée sur croisée d'ogives, et dont la clef de voûtes porte le blason des du Puy, seigneurs de Bascher. La façade et le clocher-porche sont plus récents. En 1955, une quinzaine de sarcophages en tuffeau ont été découverts à 500 mètres à l'Est-Sud-Est de cette église. Certains étaient à taille en chevrons, les autres à loge céphalique.
La baie axiale du chœur est dotée d'un vitrail, signé par Joseph-Prosper Florence (Tours, 1901), représentant le Cœur Sacré de Jésus. Les autres vitraux sont de simples verrières à losanges.
Sur le mur Sud de la nef, on remarquera cette tête sculptée.
A Grazay, l'ancienne église Saint-Pierre (XVe siècle) a été transformée en dépendance d'un logis privé. Elle comprend une nef, une abside à trois pans éclairée par trois fenêtres en plein cintre et une porte surmontée par une accolade très aiguë. Une autre porte, amortie en accolade et plus simple de décoration, donnait accès à la nef au Nord. C'était l'église d'un ancien prieuré.
Le château privé de Bascher (ou Baschet, ou Basché) date du XVIe siècle mais a été remanié au XIXe.
La façade principale est ornée d'un fronton en tympan central mouluré, couronné par un entablement. Les lucarnes sont décorées par des frontons semi-circulaires et des volutes. Il possède une petite chapelle romane, des XIIe et XVIe siècles, ornée de modillons sculptés. Par contre, ses fortifications (murailles) ont disparu. Une partie des douves, que franchissait jadis un pont-levis, a subsisté. Avant la Révolution, ce fief appartenait à la famille Vignerot du Plessis de Richelieu.
Son pigeonnier circulaire (XVIe siècle), couvert par une toiture à lanternon, renferme 1400 boulins (nids de pigeons) répartis sur quatre divisions et une échelle tournante.
Le château privé de Bel-Ébat (XIXe siècle) est bâti dans le style néo-Renaissance. Certaines pierres de réemplois portent les dates de 1600 et 1601. Le château a donc remplacé une ou plusieurs constructions plus anciennes. La partie droite de la façade principale présente des fenêtres encadrées par des pilastres. Les fenêtres sont surmontées par des frontons ornés de sculptures. Les massives lucarnes possèdent aussi des frontons sculptés. Son pigeonnier possède une porte surmontée par un fronton triangulaire. Ce lieu était un fief relevant de Faye-la-Vineuse et de la châtellenie de Champigny.
Le château privé de Voizeré (ou Voizeray) date du XVIIe siècle. De part et d'autre du logis rectangulaire, sont accolés deux pavillons carrés dont les combles sont éclairés par des oculi. Le corps de logis principal présente des grandes baies dont les clefs sont ornées par des masques au rez-de-chaussée et par des consoles cannelées entourées de guirlandes à l'étage. Le toit à quatre versants possède des lucarnes dont la plus importante, au centre, a un fronton courbe, brisé par un fleuron. Au Sud, il a conservé son porche en plein cintre à fronton triangulaire avec une double porte piétonne. Jadis, le pavillon Sud-Ouest de la cour était une chapelle signalée dans un acte de 1692.
Le logis privé de La Pinalière, ancien fief, a été édifié au XVe siècle. Il présente un porche armorié et deux tours carrées encadrant un corps de logis.
Le manoir de La Hurtaudière est flanqué d'une tour carrée qui servait de pigeonnier. La Hurtaudière, fief relevant de Beauçay, s'appelait Peguigné en 1573. Son nom actuel apparait sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle.
Le pigeonnier quadrangulaire de Bois-Chevalier est en grande partie ruiné. Ce lieu, fief relevant de Bascher, se trouvait sur le territoire de l'ancienne commune de Grazay. (📷 Turonensis)
L'étang d'Assay était, jadis, un lieu d'élevage de sangsues médicinales. Naguère, on y voyait, dans sa partie occidentale, des bassins à sangsues datant d'avant la Révolution. Le plan d'eau principal (33 hectares) a été créé au XVIIe siècle.

Patrimoine disparu
  • La chapelle Sainte-Marie-Madeleine du prieuré des Tiveaux (ou des Etivaux) qui était déjà en ruines en 1791.
  • La chapelle Notre-Dame-des-Grâces-de-Crué (ou Croué).
  • Le moulin banal, situé sur le ruisseau de Basché, était appelé Bouttehors dans un titre de 1581.
  • Le lavoir communal qui était situé en contrebas du lieu-dit Le Puy-de-Grazay.

Lieux-dits: Basché, Bel-Ébat, Belle-Chasse, Belle-Vue, Bellian, Bois-Billard, Bois-Chevalier, Bois-de-Vivaron, Bois-du-Chemin-Vert, Chézac, Devant-le-Moulin-Neuf, Finor, Grazay, La Belle-Croix, La Besnarderie, La Chapelière, La Charrière, La Clouterie, La Croix-de-Bois, La Friche-du-Cormier, La Galuche, La Grange, La Gravelle, La Grenouillère, La Grosse-Borne, La Grosse-Planche, La Hurtaudière, La Judellière, La Loge, La Maison-Bleue, La Maison-Neuve, La Mère-d'Oie, La Métairie, La Motte, La Noguerie, La Pinalière, La Sagoue, La Saline, Le Champ-de-l'Oine, Le Clos-Burais, Le Défroc, Le Filet, Le Grand-Marais, Le Grenouillon, Le Moulin-Neuf, L'Enfer, Le Noyer-de-la-Caille, Le Pavillon, Le Petit-Bois, Le Petit-Gain, Le Pin, Le Pont-d'Herbonneau, Le Puy-d'Assay, Le Puy-d'Ereau, Le Puy-de-Grazay, Les Aubuis, Les Bois-de-la-Maison-Neuve, Les Borderies, Les Champs-Baudry, Les Champs-de-la-Fontaine, Les Champs-Ferreau, Les Champs-Ferroux, Les Chènevois, Les Chénois, Les Cloisons, Les Clos-Déniaux, Les Communs, Les Communs-de-Grazay, Les Écoins, Les Fontaines, Les Fougères, Les Garennes, Les Grands-Prés, Les Grimaudières, Les Marais, Les Méprés, Les Patureaux, Les Petits-Parcs, Les Pièces-de-Chancelé, Les Pièces-du-Petit-Reveillon, Les Prés-des-Lesmes, Les Prés-Messeaux, Les Près-Rideaux, Les Ringeais, Les Rouineaux, Les Sept-Coins, Les Terreaux, Les Terres-Noires, Les Tiveaux, Les Verrines, Les Vieilles-Vignes, L'Ormeau-Rouge, Pièce-de-Belian, Pièce-de-la-Cure, Pièce-de-la-Grange, Pièce-de-Réveillon, Pièce-de-Richelieu, Pièce-des-Communs, Pièce-des-Fougères, Prairie-de-Bel-Ébat, Prairie-de-Chézac, Prairie-de-la-Judellière, Prairie-de-Vivaron, Prairie-des-Fontaines, Réveillon, Vivaron, Voizeré
Anciens lieux-dits: Communs-de-Basché, La Bonde, La Croix, La Denisière, La Faucillonnerie, La Frimonnière, La Grande-Borne, La Grande-Maison, La Guillottière, La Madelaine, La Négrie, La Pâtisserie, La Queue-de-l’Étang, La Terre-Noire, La Varenne, Le Champ-d'Ivrain, Le Gain, Le Moulin-à-Vent, Le Perret, Le Pré-de-la-Touche, Le Puits-de-Chézac, Le Râteau, L’Étang, L’Étang-d'Artigny, Les Bas-Jardins, Les Clos-Burais, Les Écorches-Chevaux, Les Étangs, Les Mortiers, Les Pièces-de-la-Croix-de-Bois, Les Prés-de-Réveillon, Les Prés-Neufs, L'Essert, Les Varennes, L'Ilait, L'Ouraille, Monts, Pièce-de-la-Saline, Pièce-de-Noyers, Pièce-des-Grands-Prés, Pièce-des-Tiveaux, Pièce-du-Moulin, Prairie-de-l’Étang, Pré-Boutelon, Pré-de-l’Étang

    Esves-le-Moutier

    Esves-le-Moutier (Wikipedia) est une commune du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Esvanais, les Esvanaises.
    Le village a porté les noms de: Parochia de Evya (1199, charte de la commanderie de Fretay), Evia (1290, pouillé de Tours), Esvia (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Esve le Montier (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Esves le Moutier (1820, carte de l'état-major).
    Le terme moutier vient du vieux français moustier (prieuré). C'était un monastère existant en 860 qui fut transformé en prieuré en 1673. Esves est le nom du ruisseau qui traverse le village.
    La paroisse constituait un fief relevant du château de Loches et qui appartenait au prieur.
    Le plus ancien registre paroissial date de 1641.
    Coordonnées GPS d'Esves-le-Moutier: 0°54'27"E - 47°02'25"N
    Code INSEE: 37103 - Code postal: 37240 - Superficie: 1053 hectares
    Altitudes: de 86 à 132 mètres (aux Grandes-Gencinières)
    Cours d'eau: l'Esves
    L'église Saint-Maurice a été construite aux Xe (nef unique) et XIVe siècles (chœur). La nef, couverte en charpente avec fausse voûte de plâtre du XIXe siècle, est fermée, à l'Ouest, par un mur du XIXe siècle aussi. De l'origine, il reste des parties parementées en petit appareil dans ses deux murs goutterots. Sous la partie Ouest de la nef, se trouve une cave rectangulaire voûtée en berceau et aérée par un soupirail. Deux colonnes engagées précèdent une travée voûtée sur croisée d'ogives et sur doubleaux et formeret en arc brisé. C'est sur cette travée que se trouve le clocher. Le chœur rectangulaire à chevet plat, couvert d'une fausse voûte de plâtre, qui termine l'édifice est celui de l'église primitive. Il a conservé, au Nord et au Sud, une partie de son petit appareil. Au XIVe siècle, le mur pignon fut presque entièrement reconstruit et furent montés les contreforts qui épaulent les murs goutterots et les deux bases d'échauguettes qui s'appuient aux angles mais qui sont découronnées.
    Dans la maçonnerie du mur pignon, a été réemployée une croix latine ornée d'entrelacs et d'une rosace venant de l'édifice primitif. Au-dessous de cette croix, un petit blason est simplement meublé d'une bande diagonale.
    Son clocher, carré et fortifié, flanqué d'échauguettes à chaque angle, date du XIIe siècle. Il est plus visible du côté Nord de l'église.
    Sur le mur Sud de l'église, une plaque rappelle que François de Montmorency-Laval (1623-1708), premier évêque de Québec, a été l'un des prieurs de ce village.
    Le tabernacle-retable et le maître-autel proviennent de l'église Notre-Dame des Carmes de Tours. Au XIXe siècle, ils furent achetés pour 29 sous par l'abbé Prouteau qui l'a offert à sa paroisse natale. Au fond du tabernacle figure cette inscription: Fait par A. Watrinelle en 1698. Redoré par F. Watrinelle, son petit-fils en 1784. En 2000, l’œuvre fut restauré par les ateliers J.-L. Dufon.
    Dans la travée située sous le clocher, la face Nord d'un chapiteau n'a pas été ouvragée mais garde le dessin d'un dragon en noir destiné à guider le sculpteur.
    Les stalles en chêne (XVe siècle) forment deux ensembles de trois sièges. Les panneaux sont sculptés de gâbles, d'arcades gothiques et de visages grimaçants.
    Les baies de cette église sont essentiellement dotées de verrières à losanges ou verres blancs. Deux grisailles ornementales anonymes datent de 1870. Un vitrail circulaire, fermant l'oculus de la façade, d'Yvan Guyet, dit Van-Guy, représente la colombe du saint Esprit (📷). Un vitrail abstrait est signé par Philippe Audoux.
    De l'ancien prieuré fortifié, il reste une tour cylindrique aujourd'hui transformée en logis privé. Elle protégeait l'angle Sud-Ouest de son enceinte. La tour de l'angle Nord-Ouest, déjà en ruines au XIXe siècle, a disparu.
    Celle de l'angle Nord-Est de l'enceinte a été démolie dans les années 1950 ou 1960. Ce doit être elle présente sur cette photo, près de l'ancienne laiterie qui, de nos jours, a été remplacée par un logis d'habitation.
    Près de l'église, au 22 rue Jean-Baptiste-Veneau, ce logis du XVe siècle a été remanié au XIXe. Une fenêtre à croisée de pierre a été, en partie, condamnée.
    Le manoir privé des Brandelles, édifié au XIXe siècle, présente deux petits pavillons encadrant le corps de logis principal. Le tout est couvert par des toits à la Mansart. Lors de la Première Guerre mondiale, il fut transformé en station sanitaire pour les soldats tuberculeux ou gazés. Seize de ces militaires moururent aux Brandelles.
    Le bourg a conservé les vestiges d'anciens commerces, fermés depuis. Un petit hôtel qui portait le nom d'Hôtel du Coin...
    ... l'inévitable Café du Commerce...
    ... et le Café Beauvais.
    Il existe, au moins, deux lavoirs à Esves: celui de la rue des Sources...
    ... et celui de la rue René-Descartes, près de la mairie.
    Les Fontaines-Rouges ont une eau ferrugineuse qui a permis le développement d'algues rouges. L'eau de cette source avait la réputation de guérir les maladies oculaires.

    A voir
    • Le moulin Nouet (XVIe et XIXe siècles), sur l'Esves, est composé de trois bâtiments aux pignons aigus et inégaux couverts de tuiles. Le logis du meunier, le plus bas du moulin, possède une cheminée du XVIIe siècle.
    • Le Grand-Moulin (XIXe siècle), sur l'Esves, se trouve rue Alfred-de-Vigny et rue Descartes.
    • Au 5 impasse de Fontenailles, une maison du XVe siècle est bâtie sur une cave voûtée en plein cintre.
    • Rue Jean-Baptiste-Veneau: l'ancien presbytère (XVIIIe siècle).
    Lieux-dits: Bois-d'Esves, Cornée, Fondette, Garenne-du-Haut-Chillé, Girodet, La Bertellerie, La Bilorie, La Cave, La Chaumasserie, La Chaume-Alais, La Francerie, La Hurballière, La Métairie-d'Esves, La Martinière, La Perrerie, La Pointe, La Rouerie, Le Chêne-de-la-Maupinerie, Le Gué-aux-Moines, Le Gué-Gaultier, Le Moulin-Nouet, Le Petit-Village, Le Plessis, Le Vignou, Les Borderies, Les Bournais-de-la-Francerie, Les Brandelles, Les Champs-Bourreau, Les Fontaines, Les Grandes-Gencinières, Les Grandes-Tailles, Les Grandins, Les Justices, Les Méringots, Les Perruches, Les Terres-Blanches, Les Terres-Fortes, Pentes-du-Plessis, Pièce-des-Bournais, Pièce-des-Brûlés, Pièce-des-Denis, Pièce-des-Fourrais, Taille-de-la-Rouerie