Cléré-les-Pins

Plaque numérotée (399A)
Cléré-les-Pins (Wikipedia) est un village de la gâtine tourangelle, au Nord-Ouest de la région. Ses habitants sont appelés les Clérençois, les Clérençoises.
Il a porté les noms de: Claere (1237, charte de l'abbaye de Beaumont), Claré (1290, pouillé du diocèse de Tours), Clareio (1312, cartulaire de l'archevêché de Tours), Cléré-les-Bois (XVIIe siècle), Cléré (XVIIIe siècle, carte de Cassini) et Cléré-les-Pins (3 décembre 1936).
La châtellenie dépendait de l'archevêché de Tours. Le fief de Champchevrier appartint successivement aux Maillé, aux Laval, aux Bastarnay, aux Daillon, aux ducs de Roquelaure et aux de La Rüe du Can.
Le plus ancien registre paroissial date de 1539.
Coordonnées GPS de Cléré-les-Pins: 0°23'26"E - 47°25'30"N
Code INSEE: 37081 - Code postal: 37340 - Superficie: 3562 hectares
Altitudes: de 80 à 111 mètres
Cours d'eau: la Roumer, le Lathan
L'église Notre-Dame, construite au XIIe siècle (chœur voûté d'un berceau soutenu par de gros doubleaux et abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four), a été modifiée au XVe siècle (flèche du clocher) et en 1868 (nef et deux collatéraux en style néo-roman). Les deux fenêtres du chœur ont été refaites au XVIIe siècle.
Elle renferme deux statues en pierre du XVIe siècle: l'une représente la Vierge à l'Enfant...
... et l'autre sainte Catherine d'Alexandrie.
Le plus ancien vitrail est celui de la baie axiale de l'abside, réalisé en 1879 par Lucien-Léopold Lobin (📷). Il représente, en haut, la crucifixion et, en bas, l'Apparition du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Entre 1927 et 1933, Louis Guillon (Tours) a réalisé les verrières des collatéraux qui sont des grisailles en cage à mouches, rehaussées de figures géométriques colorées. Le modèle de ces verrières est un vitrail posé sur la façade Ouest en 1900 par Joseph-Prosper Florence. En 1930, deux verrières figuratives sont créées par Lux Fournier (Tours): saint Louis et l'Apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous.
Le château privé de Champchevrier (XVIe siècle, modifié en 1685), est entouré, au Nord et à l'Est, par des douves. Il se compose de deux pavillons unifiés par la façade principale tournée vers l'Est. Cette façade, remaniée au XVIIIe siècle, est précédée, à l'Est, par une terrasse entourée de balustres. Elle comprend deux étages percés chacun par sept hautes fenêtres et est surmontée d'un comble présentant cinq lucarnes dont la centrale est la plus haute. Il est habité par la même famille depuis 1728: les de la Rüe du Can.
On peut visiter, entre autre, les cuisines...
... et la lingerie.
Ce château a conservé son pigeonnier circulaire du XVIIIe siècle. Construit en moellons enduits, il mesure environ 10 mètres de diamètre. Il est ceinturé à mi-hauteur par un bandeau plat. Son toit, terminé par un petit lanternon cylindrique en ardoise, percé par quatre lucarnes de pierre, repose sur une corniche à petits modillons. De nos jours, l'intérieur est divisé en quatre niveaux par trois planchers reliés par des échelles de meunier. Les boulins ont été murés et seules des lignes concentriques de briques en saillie indiquent les rangées qui, du haut en bas, devaient être au nombre d'une trentaine.
Sa chapelle, dédiée à saint Valérien, présente un toit à clocheton en bois, octogonal et ajouré. La nef carrée, d'une travée, est couverte d'une voûte en dôme. La porte, en plein cintre, est surmontée d'une croix.
Les communs sont du XVIIIe siècle (ici, les écuries).
Sa grille armoriée d'entrée remplace un ancien pont-levis détruit en 1792.
Aux Cormiers, l'ancienne hostellerie Saint-Louis a un logis du XVIIe siècle. Fief relevant de Champchevrier, c'était, jadis, un relai de poste sur la route reliant Tours à Angers. Il y avait trois hôtelleries dans ce village, à l'enseigne de saint Jacques, saint Michel et saint Louis.
Les bâtiments se développent sur les quatre côtés d'une cour carrée. Aux angles Nord-Ouest et Ouest, l'habitation comprend un pavillon carré, en angle, élevé d'un rez-de-chaussée, d'un étage et d'un comble, ainsi qu'un bâtiment élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble, adjacent par son mur pignon Nord au pavillon précédent. Au Sud et à l'Est de la cour, et aussi au Nord-Est, se trouvent les écuries et les remises.
L'accès à la cour se fait par un pigeonnier-porche de 1650. Le porche, non voûté et limité par deux arcades en arc surbaissé, est surmonté par un pigeonnier carré en bois et hourdis. Les angles du porche et ses arcatures sont en pierres de taille, Son toit à quatre pans est dominé par un lanternon octogonal en ardoise.
Le château privé de La Chétardière (XVIe siècle) comprend un corps de logis rectangulaire à comble élevé, flanqué d'un pigeonnier rond transformé en habitation. Il fut édifié sur les fondements d'une ancienne forteresse connue depuis le XIVe siècle. Il y existait une chapelle. C'était une châtellenie relevant du siège royal de Langeais.
Le château privé de La Fresnaye a été bâti au XIXe siècle dans le style Renaissance. La Fresnaye était un fief relevant du château de Tours.
Son parc renferme la chapelle (XVe siècle) de l'ancien prieuré de femmes de La Fresnaye qui dépendait, dès 1146, de l'abbaye Saint-Sulpice de Rennes. Ce prieuré fut démembré en 1793.
Construit en 1630, le pigeonnier carré du Moulin-Fermé a des murs en colombage avec remplissage de briquettes. La base des murs, d'environ 2 mètres de haut, est faite avec des moellons. Son toit à quatre pans est couvert de tuiles. Un remise s'appuie sur son côté Ouest. Les traditionnels boulins devaient être remplacés par des paniers à pigeons.
Près de l'église, l'ancien presbytère (XVIe siècle) est devenu une demeure privée. Ce long bâtiment rectangulaire, dont tous les percements ont été remaniés, est composé de deux édifices accolés dont le plus ancien se trouve à l'Est. Entouré par un haut mur, il n'est pas visible depuis la rue. Son entrée présente une porte charretière en plein cintre et une porte piétonne.
Ce portail (XVIe siècle) possède quatre pierres sculptées. Chacun des piliers de la porte charretière présente un animal se tournant le dos et reposant sur une corniche en saillie: à gauche un lion couché et à droite un chien assis. La clef de l'arcature en plein cintre est ornée par un cartouche contenant le monogramme du Christ entouré par la Couronne d'épine et surmonté par une tête, avec ses oreilles, supportant une croix. Sur le linteau de la porte piétonne, on voit une accolade circonscrivant une pierre carrée, de part et d'autre, des petits animaux (photo).
La mairie de Cléré-les-Pins (XIXe siècle) est surmontée par un clocheton.
Le logis privé de La Beaupinière (XVIe siècle) possède deux fenêtres à croisée de pierre.
Au Gros-Ormeau (route de Château-la-Vallière), un lorgeau (ou hangar en bruyère, ou ballet, ou chaumine), bâti vers 1950, a été rénové. L'existence de ce type de constructions est attestée depuis le XIe siècle.

A voir
  • Le château privé de Houdaigne est un ancien fief relevant de la baronnie de Saint-Mars (Cinq-Mars-la-Pile). Il y existait une chapelle signalée dès 1539.

Lieux-dits: Beauregard, Bel-Air, Bellevue, Bois-de-Champchevrier, Bois-de-la-Pierre, Bois-du-Chenil, Bois-Ruinés, Bourg-Latin, Bréteau, Carroi-des-Varennes, Champchevrier, Châtillon, Chien-Perdu, Fosse-Sèche, Gruault, Houdaigne, La Baronnerie, La Barrière, La Beaupinière, La Berthelière, La Blanchetière, La Bohardière, La Bouillonnerie, La Bourgeoiserie, La Branche, La Brosse, La Bruandière, La Calandrie, La Cantinière, La Chaintre-Close, La Chaponnerie, La Chaussée, La Chauvelière, La Chétardière, La Chevalerie, La Choquette, La Conarderie, La Coupe, La Croix-Habert, La Croix-Pattée, La Croix-Quillard, La Dardelière, La Deniserie, La Donnellerie, La Duranderie, La Flonnière, La Folie, La Fresnaye, La Gibaudière, La Goronnerie, La Gouëserie, La Guerrerie, La Haye-Traversaine, La Jarreterie, La Joliverie, La Jouze, La Lande, L'Allier, La Marchanderie, La Marinerie, La Martinière, La Mesnaye, La Michelière, La Paumeraie, La Perrinière, La Perrée, La Petite-Croix-Pattée, La Petite-Rue-Creuse, La Petite-Violière, La Picardie, La Pierre, La Planchette, La Plesse, La Promenade, La Richetière, La Roberdière, La Roche, La Rue-Creuse, La Rue-du-Bois, La Sablère, La Salonnière, La Sauvagère, La Touche, La Travaillarderie, La Tremblaye, La Trochetière, L'Aunay, La Vieillerie, Landes-de-Bréviande, Landes-Chien-Perdu, Landes-de-la-Mesnaye, Le Bas-Bafou, Le Bas-Montmartre, Le Boulay, Le Carroi, Le Carroi-des-Saules, Le Chalet-des-Forges, Le Chêneaubyer, Le Chenil, Le Clos-de-l'Ormeau, Le Coureau, L’Écureuil, Le Grand-Brossay, Le Grand-Levier, Le Gros-Ormeau, Le Gué-des-Biches, Le Haut-Bafou, Le Haut-Montmartre, Le Haut-Quartier, Le Janay, Le Jubilé, Le Laurier, Le Moulin-à-Vent, Le Moulin-Fermé, Le Pas-Saint-Brice, Le Pavillon, Le Petit-Brossay, Le Petit-Montmartre, Le Placis, Le Pont, Le Prêtreau, Le Souché, L’Étanchereau, Le Village, Les Brailleries, Les Brenants, Les Brouilvards, Les Cartes, Les Clos-de-Montmartre, Les Cormiers, Les Cruchets, Les Émotouses, Les Forges, Les Goronnières, Les Grands-Champs, Les Jauneaux, Les Miraudries, Les Palluères, Les Roucherets, Les Sablons, Les Terres-Fortes, L'Ouaillerie, L'Ovellerie, Pilais, Pilandry, Plaisance, Pont-Gué, Pont-Joubert, Ravenon, Roineau, Talluau, Trinquefort

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire