Reugny

Reugny (Wikipedia) est un village de la gâtine tourangelle, à l'Est de la région. Ses habitants sont appelés les Reugnois, les Reugnoises.
Il a porté les noms de: Ruiniacium (1104, charte de Marmoutier), Ruini (1209, charte de Thibault, doyen de Saint-Martin), Ruyneio (1275), Ruigné (1290, pouillé de Tours), Ruigneio (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Ruigné (1336, cartulaire de l'archevêché de Tours), Reugny-la-Vallière (XVIIIe siècle), Reugny (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
C'était une châtellenie relevant du château de Tours qui fut rattachée au domaine royale sous Louis XI et Charles VII. Le 27 mars 1591, elle fut acquise par Jean de la Baume Le Blanc, seigneur de la Vallière.
Le plus ancien registre paroissial date de 1547.
Coordonnées GPS de Reugny: 0°53'04"E - 47°28'56"N
Code INSEE: 37194 - Code postal: 37380 - Superficie: 2972 hectares
Altitudes: de 60 à 133 mètres (aux Brièleries)
Cours d'eau: la Brenne, le Boisseau
L'église Saint-Médard, construite au XIIe siècle (nef), a été agrandie aux XIIIe (chœur et chapelle Nord) et XVe siècles (chapelle seigneuriale Sud). La nef de trois travées couvertes par des voûtes d'ogives quadripartites de 1889, aboutit à une travée de chœur avec une voûte angevine.
Il est à noter que la flèche octogonale (de 1890) du clocher est légèrement torse. En effet, elle tourne de gauche à droite de 1/16e de tour afin d'offrir une meilleure résistance au vent.
La voûte de la chapelle seigneuriale, de deux travées, est recouverte, dans la travée Est, par des lambris peints du début du XVIIe siècle (vers 1609-1610).
Deux plaques gravées de 1555 commémorent la fondation des messes et les donations.
Les vitraux, réalisés par Louis Gouffault (Orléans), représentent: le Repas chez Simon et Louise de La Vallière; saint Médard (📷); dix vitraux ornementaux. Sept autres verrières sont des œuvres de Joseph-Prosper Florence (Tours, 1901): le Christ bénissant, le Sacré-Cœur et la Sainte Trinité; saint Pierre; saint Paul; saint Martin; saint Louis; sainte Marie-Madeleine; sainte Agnès de Rome.
Un banc, réalisé en 1846 par Bellamy, a été partagé en deux: un banc de fabrique et un banc de mairie.
Le château de Launay date du début du XVIIe siècle mais il a été très remanié au XIXe. Il est construit en pierre de taille (sauf la façade arrière) et se compose de cinq travées de fenêtres. Au centre de la façade, la porte d'entrée est encadrée par deux pilastres à chapiteaux ioniques supportant un pseudo-entablement. A l'Est, son comble est éclairé par trois lucarnes à fronton courbe et deux oculus. En 1942, le département de la Seine acheta ce château pour y installer un sanatorium. De 1960 à 1973, un institut médico-pédagogique occupa le domaine de Launay.
Au XIXe siècle, son pigeonnier carré (à gauche) a abrité un transformateur électrique. Son toit à quatre pans couverts de tuiles plates est surmonté par un lanternon carré d'ardoise.
Le château privé de La Vallière possède une porte fortifiée du XVe siècle présentant, à gauche, un pigeonnier circulaire avec un toit à lanternon qui a été transformé en chapelle au XIXe siècle. La porte, accompagnée d'une poterne, est ouverte dans une muraille ayant conservé ses mâchicoulis et où subsistent la base des rainures d'un pont-levis qui franchissait les douves aujourd'hui comblées.
Du château, rebâti dans la seconde moitié du XVIe siècle, il ne reste qu'un pavillon rectangulaire accompagné à l'Est par une haute tour carrée renfermant une vis de pierre et couverte d'un dôme. Cette tour qui ne fait pas saillie sur la façade Est qu'elle partage en deux petits pavillons secondaires couverts, chacun, d'une toiture à la française où se trouve, comme en haut de la tour, une lucarne à fronton brisé. A gauche de cette tour, au rez-de-chaussée, un portique ménagé dans la façade précède la porte d'accès. Au Nord de la cour, un petit bâtiment du XVIe siècle est composé d'un rez-de-chaussée et d'un comble, avec une porte à fronton et une lucarne.
Voici ce château au début du XXe siècle.
Au delà du château, une grange du XVIe siècle présente une porte en plein cintre qui soutient un escalier droit plaqué à la façade.
Le château privé de La Côte a été construit à la fin du XVe siècle puis agrandi et modifié tout au long du XVIe siècle. C'était un fief dépendant de la châtellenie de Reugny. Le château est composé de deux corps de logis perpendiculaires, accompagnés de pavillons carrés et, au Sud-Est, d'une tourelle d'angle cylindrique. Les combles sont éclairés par des lucarnes à croisées de pierre et à gâble plein surmonté par un petit fronton courbe à coquille.
Sa chapelle (XVIe siècle) comprend deux travées voûtées sur six nervures. La fenêtre du chevet porte une verrière des années 1530 représentant la Crucifixion et, dans l'amortissement, la Visitation et la Nativité. En bas, deux panneaux avec les armoiries des Forget entourent un fragment de vitrail représentant saint Pierre.
Son pigeonnier circulaire (XVIe siècle) avait un toit surmonté d'un lanternon qui a aujourd'hui disparu. A mi-hauteur, il est ceinturé par un larmier. A l'intérieur, son échelle tournante a disparu mais 1120 trous de boulins en pierre ont été gardés.
Le manoir privé du Petit-Rochecorbon (à droite) date du XVe siècle et présente une importante tour polygonale d'escalier. Le logis rectangulaire est composé d'un rez-de-chaussée surmonté par un haut comble. Ce manoir a servi, un temps, de conciergerie au château de La Côte.
Le château de Boissé (ou Boissay), construit au début du XVIe siècle, fut détruit en 1680 par le seigneur de La Vallière. De nos jours, il n'en reste que quelques vestiges dont une chapelle troglodytique. L'entrée de la chapelle est encadrée par des pilastres surmontés de chapiteaux ornés de motifs floraux. Le linteau est surmonté par un fronton cintré, terminé par des volutes, à fleurons et décoré d'une coquille saint Jacques. (📷 Guillaume Métayer)
Au 6 rue Voltaire, l'ancien presbytère a été construit à partir de 1736 (pose de la première pierre le 15 mars). En l'an VIII, il est devenu la mairie puis, en l'an XI, il a retrouvé sa fonction de presbytère. Il fut restauré en 1816, 1823 et 1879.
Ce bâtiment est composé d'un rez-de-chaussée surélevé, surmonté par un étage de comble éclairé par deux lucarnes à fronton cintré. Au centre de la façade, la porte en plein cintre est située dans un léger avant-corps surmonté par un fronton triangulaire. Une corniche en pierre de taille fait le tour de la construction.
Au 8 rue Voltaire, cette bâtisse, appelée le Navire, abritait, jadis, une léproserie où aurait officié le médecin du roi Louis XI. L'étage, construit en brique, légèrement en saillie par rapport au reste du logis, repose sur des modillons alternativement en pierre et brique. A l'intérieur, une cheminée à décor Renaissance date de la première moitié du XVIe siècle.
Du château royal de Reugny (surtout cité au XVe siècle), il ne reste que ce pan de mur de 4 mètres de long, épais de 1 mètre, qui est recouvert par la végétation. Il appartenait à Louis XI qui y aurait séjourné en janvier 1480. On peut le voir dans le prolongement de la rue de la Poste. Ce château fut détruit, vers 1600, par son nouveau propriétaire, Jean Le Blanc de La Vallière. En 1794, il n'en restait que trois murs de cinq étages de hauteur, sur environ 1000 m² et, à proximité, une grange.
Les Argouges était un fief dont le logis (fin XVe siècle) encore visible, en fait l'ancienne maison du métayer, est toujours entouré par des douves. La grange date de la même époque. Le logis seigneurial, abandonné en 1765 et en ruines sur le cadastre de 1819, a disparu. (📷 Guillaume Métayer)
Un lavoir à double toiture et à bassin unique (de 1856) est situé rue de la Fontaine.
Un autre lavoir (de mai 1890), situé dans la rue du Haut-Melotin, a été restauré en 2007.
A La Perdriellerie, on peut encore voir deux loges de vigne.

A voir
  • Les moulins privés sur la Brenne: Chareau, La Vallière, Le Pont (XVIIIe siècle), Le Puits (début du XVIe siècle) et le moulin de Pierre.
Patrimoine disparu
  • Le château d'Orfeuil, entouré par des douves encore visibles en 1815, fut construit au Moyen-Âge.
  • Le manoir de Sêtre a disparu avant 1736.

Lieux-dits: Beauregard, Bel-Air, Bois-de-la-Côte, Bois-Huaud, Boissé, Bouard, Bourdigal, Bourg-Neuf, Chante-Oiseau, Chareau, Clos-de-Pocé, Clos-Perré, Foustico, La Babauderie, La Barre, La Barette, La Bergerie, La Besnardière, L'Abîme-du-Coteau, La Bletterie, La Bourdillère, La Bourrellerie, La Butte, La Caburoche, La Cantine, La Casse, La Charronnerie, La Chollet, La Côte, La Croix-au-Moine, La Croix-Blanche, La Croix-Cocu, La Croix-de-Launay, La Croix-Rocheron, La Forterie, La Fortinière, La Galérie, La Gaudinière, La Grande-Prée, La Grangellerie, La Haute-Garenne, La Henrière, La Huaulerie, La Jaunerie, La Lande, La Laurencerie, La Madère, La Mailletterie, La Maison-Pourrie, La Morinière, La Mussotterie, La Niquetière, La Perdriellerie, La Pesandière, La Pilonière, La Poltrie, La Prée-de-Villier, La Rainerie, La Rebécaterie, La Remangeonnerie, La Rougellerie, La Roussellerie, La Ruerie, La Samnerie, La Tortrie, La Tremblaye, La Vallière, Launay, Le Bas-des-Haies, Le Bois-Metais, Le Chalentier, Le Croûle, Le Genetay, Le Grand-Clos, Le Haut-Puits, Le Jauneau, Le Moulin-du-Pont, Le Moulin-du-Puits, Le Petit-Coudreau, Le Petit-Launay, Le Point-du-Jour, Le Pont, Le Rougère, Le Souché, Le Vau, Le Vaudroujoux, Les Argouges, Les Arguilles, Les Bastilles, Les Bois-Métais, Les Boulassières, Les Brièleries, Les Communs, Les Coudrières, Les Genêts, Les Noues-Brunettes, Les Ouches, Les Pavillons-des-Argouges, Les Reculées, Les Vallées-de-Montreuil, Logerie, L'Ormeau, Maupertuis, Melotin, Moulin-de-la-Vallière, Mousseau, Orfeuil, Petit-Boissé, Sainte-Barbe, Sêtre, Souche-Noire, Taille-du-Coudreau, Touchareau, Ville-Setier

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