Rilly-sur-Vienne

Rilly-sur-Vienne (Wikipedia) est une commune du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Rillois, les Rilloises.
Le village est cité sous les noms de: Ruilliaco (975, Livre noir de l'abbaye Saint-Florent de Saumur), Relliaco (1026-1047, cartulaire de Cormery), Rilliacus (vers 1080, cartulaire de Noyers), Rillé (1290, pouillé de Tours), Reillé (1336, cartulaire de l'archevêché de Tours), Reilleius (1363, charte de l'archevêché de Tours), Rilly (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Rilly (1820, carte de l’état-major), Rilly-sur-Vienne (décret du 13 août 1920).
Aux XIIIe et XIVe siècles, ce fief relevait de l'archevêché de Tours. Au XVIIIe, il appartenait à la famille Odart.
Le plus ancien registre paroissial date de 1607.
Coordonnées GPS de Rilly-sur-Vienne: 0°29'34"E - 47°03'22"N
Code INSEE: 37199 - Code postal: 37220 - Superficie: 1310 hectares
Altitudes: de 38 à 124 mètres (près de La Bigeonnerie)
L'église Saint-Martin, construite au XIIe siècle (nef, carré du transept, base du clocher, chœur voûté en berceau en arc brisé et terminé par un chevet plat), a été agrandie au XVe (chapelle seigneuriale voûtée sur croisée d'ogives à moulures prismatiques) et, en 1870, selon les plans de l'architecte Gustave Guérin (façade Nord-Ouest, première travée de la nef et chapelle Nord voûtée comme celle du Sud). La nef, en moyen appareil, est éclairée par des petites fenêtres en plein cintre dont la seconde, au Sud, est surmontée par un linteau échancré. Le transept comprend une travée voûtée sur croisée d'ogives et liernes, aux arêtes abattues par un chanfrein. Le clocher octogonal peu élevé, surmontant la croisée du transept, a quatre de ses pans percés par des fenêtres en plein cintre.
Le linteau d'une porte latérale présente les armoiries de la famille Odart qui se blasonnent ainsi: d'or à la croix de gueules, chargé de cinq coquilles d'argent.
Le vitrail du chevet, œuvre des maîtres-verriers Julien Fournier et Amand Clément (Tours, 1874) représente saint Léon, saint Martin, saint évêque et un saint martyr. Le tympan ajouré présente le Sacré-Cœur de Jésus. Sur ce vitrail figure les noms des donateurs: le curé Léon Habert et la famille Artault-Chevreau. Cette fenêtre du chevet, à remplage flamboyant, date du XIXe siècle. Les autres verrières (essentiellement des grisailles ornementales) ont été réalisées par Julien Fournier (Tours) dont celle de la chapelle Nord (1892) figurant la Vierge à l'Enfant et saint Joseph.
Le manoir de La Pitonnière (ou de La Pictonnière) date du XVe siècle. Son porche d'entrée, composé d'une porte piétonnière et d'une porte charretière, toutes deux en plein cintre, est flanqué par une tour circulaire massive de défense couverte par une coupole de pierre et percée par deux meurtrières formées par deux pierres de taille accolées et légèrement entaillées pour former un orifice circulaire. Un fragment du mur d'enceinte existe encore.
Le logis rectangulaire est prolongé vers l'Ouest par une aile étroite. Les murs sont en moellons plats formant des assises irrégulières, et appareillés seulement aux angles et autour des baies. La façade est flanquée par une tourelle polygonale. En partie arasée, elle est éclairée par deux petites ouvertures rectangulaires. L'une d'elles a gardé un encadrement mouluré. Un escalier de pierre conduit à la grande salle du premier étage, pavée de petits carreaux, au plafond de torchis soutenu par de grosses poutres. Les fenêtres sont presque intactes. L'une, à deux panneaux, s'ouvre sur la campagne, l'autre, en façade, présente sa croisée de pierre ornée d'une baguette. Elle était chauffée par une cheminée qui a disparu. Achetée en 1962 par le département, elle a été transférée dans l'une des salles de l'aile Louis XVII du Logis Royal de Loches. Elle est du même type que celle qui reste au rez-de-chaussée, avec un large linteau mouluré sur deux consoles soutenues par des colonnes demi-circulaire. Une troisième existe à l'étage dans l'aile Ouest, assez étroite et plus simple. Sa hotte en pierres de taille repose sur deux jambages rectangulaires. La maison contiguë a gardé une cheminée dans le style du XVIIe siècle, avec corniche au plafond et trumeau cintré dont la partie supérieure forme deux volutes accolées. L'une des fenêtres est ornée d'un arc en accolade.
Le château de Rilly a été bâti en 1840 par Ulysse Charbonnier. Le bâtiment, de plan rectangulaire et symétrique, est construit en moellons de calcaire recouverts d'un enduit. Les chaînages d'angles et les encadrements des baies sont en pierre de taille ainsi que les deux cordons qui soulignent l'étage. L'élévation compte trois travées. La lucarne centrale de la façade Nord est jumelée et surmontée par un fronton cintré. Toutes les autres lucarnes, y compris celles des croupes, sont identiques, à baie simple dont l'arc segmentaire s'orne d'une clé légèrement saillante.
Il a remplacé une forteresse édifiée au milieu du XIVe siècle puis remaniée au XVIIe. Ce dessin de James Richard montre cette forteresse en 1837. Le logis était entouré, à gauche, par deux tours d'angle circulaires et, à droite, par une tour d'enceinte cylindrique en partie ruinée.
Aux Serruères, ce portail date de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe. Ces montants sont cannelés et ornés de treillis gravés dans la pierre. A gauche, un judas est ouvert dans le mur. Une des bornes permettant de protéger le portail des roues de charrettes est encore en place.
Il existe encore quelques loges de vigne sur le territoire de cette commune dont celle du lieu-dit Les Quatre-Vents qui date de la seconde moitié du XIXe siècle mais qui a été restaurée a début du XXIe.
A Gryère, il existe plusieurs fours à pain du XVIIe siècle.

A voir
  • Les fermes anciennes et privées: Les Liots (XVe siècle), Le Vauthiou (XVIIe siècle), La Hulandière (XVIIe siècle), Les Touches (1693), Perray (XVIIIe siècle).
  • Le lavoir public de Vausselle (seconde moitié du XIXe siècle).

Lieux-dits: Fonbon, Gryère, La Basse-Gatée, La Basse-Papinière, La Bigeonnerie, La Chamardière, La Charterie, La Gilberdière, La Gléterie, La Grande-Lande, La Haute-Gatée, La Haute-Pépinière, La Hulandière, La Petite-Lande, La Pitonnière, La Prillée, La Rebufière, La Roche-à-Guignier, La Serinière, Le Bouau, Le Chêne-Vert, Le Grand-Doucé, Le Petit-Bouau, Le Petit-Doucé, Le Vau, Le Vauthiou, Le Village-du-Bois, Les Barangeraies, Les Bas-Liots, Les Bénardières, Les Cornus, Les Gilbardières, Les Liots, Les Monjalons, Les Petites-Vernières, Les Quatre-Vents, Les Serruères, Les Touches, Les Treuillets, Les Varennes, Les Vigneaux, Perray, Vausselle
Anciens lieux-dits: Beaulieu, La Picardière

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