Bourgueil

Bourgueil (Wikipedia), ville de l'Ouest de la Touraine, est connue pour son vignoble. Ses habitants sont appelés les Bourgueillois, les Bourgueilloises.
En 990, elle apparait sous le nom de Burgolium (charte de la fondation de l'abbaye de Bourgueil). Ce nom provient de l'association du mot latin burgus (bourg) et du terme gaulois ialo (clairière).
La ville a été détruite par un incendie le 19 septembre 1061 puis fut, de nouveau, brûlée le 30 avril 1361 par les Grandes Compagnies. En 1562, les églises, l'abbaye et de nombreuses maisons furent pillées par les Calvinistes.
Située sur la voie romaine reliant Tours à Angers, Bourgueil était une mansio (un gîte d'étape). Par la suite, Bourgueil devint une baronnie, relevant du roi à cause du château de Chinon. Cette baronnie appartenait à l'abbaye de Bourgeuil.
Le plus ancien registre paroissial date de 1629.
Coordonnées GPS de Bourgueil: 0°10'07"E - 47°16'52"N
Code INSEE: 37031 - Code postal: 37140 - Superficie: 3295 hectares
Altitudes: de 28 à 117 mètres
Cours d'eau: le Changeon, le Lane
L'ancienne abbaye bénédictine Saint-Pierre, construite au XIIIe siècle (porte de la Crosse, celliers, grange), a été agrandie aux XVe (galerie sud du cloitre, ferme), XVIIe (logis) et XVIIIe siècles (bâtiments des moines). Elle fut fondée en 990 par Emma, duchesse de Guyenne, fille de Thibault le Tricheur, comte de Blois, et épouse de Guillaume Fier-à-Bras, comte du Poitou. L'église abbatiale, consacrée en 1001, a été en grande partie reconstruite en 1246 puis remplacée, en 1286, par un autre édifice qui avait conservé l'ancien clocher. Le 19 juillet 1293, l'évêque d'Angers, Guillaume Lemaire, consacra cette seconde église.
Voici comment se présentait cette abbaye en 1699.
Situé dans le musée de l'abbaye, cet escalier, à travée droite et à rampe en fer forgé, a été conçu, au XVIIIe siècle, par l'architecte saumurois Jean Miet. Partant d'un couloir donnant sur le cloître et le réfectoire, il desservait jadis les cellules situées au premier étage.
Ce musée a conservé ce reliquaire en bois du XVIIe siècle qui représente saint Eutrope, évêque de Saintes au IIIe siècle, mort en martyr. La relique contenue dans la statue (au niveau de la poitrine) a disparu.
L'église Saint-Germain, bâtie à la fin du XIe siècle (nef unique dont il ne reste que le pignon), a été agrandie à la fin du XIIe (chœur et clocher) et modifiée en 1887-1888 (nef de neuf travées et collatéraux). Elle avait été consacrée en 1115.
L'ancien pignon en appareil réticulé est encore visible parmi des remaniements plus récents. Le parement extérieur des murs goutterots a échappé à la restauration de 1887-1888. Au-dessus des collatéraux ajoutés alors on peut voir encore les fenêtres en plein cintre primitives condamnées.
Au Nord, le clocher est flanqué par une tourelle d'escalier. Au premier étage, une salle convertie en tribune est voûtée par une coupole sur trompes restaurée. Au second étage, quatre gros formerets retombant sur quatre trompes sont les vestiges d'un étage de beffroi démoli. Visible sur cette ancienne gravure, la flèche octogonale du clocher, haute de 17 mètres, a été en partie démontée en 1888. L'étage actuel du beffroi, avec ses baies jumelles date de cette époque.
Il restait la base de la flèche, couverte par une toiture, qui a été démolie dans la première moitié du XXe siècle (1911 ?).
Du côté Nord, au-delà du clocher, une porte en plein cintre, aussi du XIIe siècle, est surmontée par une arcature aveugle. La porte latérale Sud est une restauration moderne.
Elle possède quelques gargouilles intéressantes.
Le chœur carré, désaxé par rapport à la nef et relié à elle par une arcade en tiers-point, est formé de trois nefs distribuées chacune en trois travées. Les neuf voûtes de style angevin, très bombées, qui le couvrent sont soutenues par des croisées d'ogives et des liernes profilées d'un tore. Quatre colonnes, aux chapiteaux ornées de crochets, portent la retombée des nervures centrales. Les clefs de voûte, celles des doubleaux et des formerets, sont ornées de personnages, de figures allégoriques et de scènes tirées de l’Écriture Sainte. Celles du chevet plat sont surmontées par un oculus.
Cette église renferme 22 vitraux. Julien-Léopold Lobin (Tours) a réalisé huit verrières représentant: Le Sacré-Cœur (1860), La Vierge à l'Enfant (1860), sainte Geneviève (1860), saint Pierre (1855), saint Jean l’Évangéliste (1854), l'Éducation de la Vierge (sans date), sainte Élisabeth de Hongrie (sans date) et saint Louis (1851). Son fils, Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1888) est l'auteur de 17 vitraux figurant: sainte Anne découvrant un nid de passereaux, la Charité de saint Martin, sainte Catherine, le Baptême du Christ, saint Joseph et l'Enfant Jésus, saint René, saint François-Xavier, sainte Thérèse d'Avila, sainte Sophie, saint Henri, saint Germain (📷), sainte Marguerite d'Écosse, saint René, saint Édouard, sainte Jeanne d'Arc, saint Michel, la Crucifixion.
Cette chapelle de 1875 est celle de l'hospice (rue de l'Hospice).
Elle renferme deux vitraux signés par Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1888) qui représentent l'Apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous (📷) et l'Apparition du Christ à sainte Marguerite-Marie Alacoque.
Au centre ville, les halles de 1828 abritent encore les marchés. Cet édifice de 300 m² a gardé la charpente des halles primitives qui est soutenue par dix piliers.
Le château privé de Pavée a été édifié au XIXe siècle. Son pigeonnier circulaire a été conservé.
Le château privé des Sablons, quant à lui, date du XVIIIe siècle. Construit par la famille Le Jouteux, il a, par la suite, renfermé le musée Van Oeveren consacré à l'escrime et au duel.
Le château de La Rivière a été édifié du XVe au XIXe siècle. Ce domaine était un fief relevant de la baronnie de Bourgueil. Acheté par la municipalité le 3 mars 1973, il est devenu l'hôtel de ville de Bourgueil en 1975. Ce château se compose d'un corps de bâtiment rectangulaire dont la façade Est, avec ses six travées de percements, est coupée à mi-hauteur par un bandeau courant à la base des allèges des baies du premier étage. Le comble à deux pans d'ardoise est éclairé, de ce côté, par deux lucarnes à gâble aigu. Au rez-de-chaussée, les trois portes-fenêtres centrales donne sur un perron à garde-corps métallique, accessible par un escalier en fer à cheval.
Le pignon Nord, à rondelis, présente à la partie supérieure deux ouvertures à croisée de pierre. Au-dessus du linteau de la porte basse est encastré un cartouche orné de deux palmes croisées, encadrant un blason d'azur à trois lions d'or sous un heaume empanaché. Ce sont les armes de la famille de Caulx.
La façade Ouest (photo) a été très modifiée au XIXe siècle. Deux ailes aux angles incurvés furent ajoutée à chaque extrémité. Leur toiture à quatre versants et faîte à deux épis, présente des lucarnes à encadrements à bossages. La tourelle carrée à refends continus, flanquant la façade, est accolée à une tour polygonale plus récente. Toutes deux sont reliées aux ailes par une galerie, en appentis.Un large escalier en bois est logé dans la grande tour.
Il n'existe pas d'informations sur le château privé de La Salpêtrerie.
Le manoir privé de La Gourgauderie (début du XVIIe siècle) était la propriété de la famille Gourdault dont l'un des membres, Michel Gourdault était officier de la reine Marie de Médicis. Selon une tradition locale, celle-ci serait venue dans ce manoir. C'est ici que serait né, en 1596, Moïse Amirault qui fut théologien de l'académie protestante de Saumur et auteur d'environ 40 livres.
Édifiée en moellons irréguliers apparents, la façade est coupée par un bandeau plat courant au niveau des appuis des fenêtres du premier étage. Celles-ci, de dimensions inégales, avec des huisseries à petits carreaux et contrevents extérieurs, sont surmontées par deux lucarnes de pierre. La plus large, avec fronton triangulaire, possède deux fenestrelles jumelles en plein cintre sur une allège appareillée. La seconde lucarne, avec un fronton courbe, est percée par un œil de bœuf ovale. La porte d'entrée dans l'axe médian, sous une simple corniche, présente un encadrement en pierres de taille qui semble plus mouluré sur les fenêtres qui l'encadrent.
Ce bâtiment rectangulaire, avec deux pignons à rondelis, est flanqué par deux tours carrées aux angles symétriquement opposé. L'une donne sur le jardin, la seconde au Nord-Est forme une important saillie sur la façade. Cette disposition à but défensif protégeait l'accès grâce à une meurtrière très ébrasée intérieurement. La tour Nord-Est, couverte par un toit pyramidal d'ardoise aux arêtes adoucies à la base par des coyaux, renferme un escalier à vis en bois.
L'autre tour, sous un toit à quatre pans, abrite dans sa partie supérieure un petit pigeonnier qui comporte deux travées de boulins séparées par un cordon en relief, l'une de trois rangées, l'autre de deux. La façade Sud, placée en retrait, était protégée par deux meurtrières superposées.
Le corps de logis principal possède une charpente à double faîtage relié par des croix de saint André. Elle est soutenue par trois poinçons s'appuyant sur des entraits posé sur le carrelage du grenier. Le rez-de-chaussée, surélevé par rapport au jardin, s'ouvre par des porte-fenêtres sur une terrasse soutenu par des arcs en plein cintre séparé par un escalier rectiligne.
Sur le coteau, un moulin à vent du XVIe siècle (le Moulin Bleu ou moulin de la Lande) est du type cavier. Sa cabine en bois (la hucherolle) peut tourner sur sa base en pierre (le massereau). La queue permettait au meunier de tourner la hucherolle en fonction de la direction du vent ou de la force souhaitée. Elle servait aussi à contrebalancer le poids des ailes. Ce moulin a été utilisé jusqu'en 1873 pour moudre le blé puis pour broyer de l'écorce afin de donner du tan pour les tanneries de Bourgueil. Il faut noter que le cadastre de 1830 signalait la présence de deux moulins à vent à cet endroit.
Près de l'église, la Maison des Vins se trouve dans une maison du XVe siècle où l'acteur Jean Carmet a passé son enfance.
Son pignon est orné par deux médaillons sculptés dont l'un représente le profil d'un chevalier casqué.
Le moulin privé de La Planche, sur le Changeon, appartenait en 1543 de l'abbaye de Bourgueil.
Au lieu-dit Gravot, ce logis est appelé la maison de Rabelais car sa famille possédait cette métairie du XVIe siècle. C'est près de cette ferme que l'écrivain situe la demeure du bûcheron Couillatris. Cet édifice a subi un incendie vers 1850.
Le monument aux morts (1922) est l'œuvre du sculpteur Léon Bigot.
Au 39 rue Alain-Chartier, une maison de 1780 possède un linteau de porte avec une pierre sculptée qui représente l'équerre et le compas, symboles de la Franc-Maçonnerie.
Au 18 rue de Tours, une maison présente, sur sa façade, deux plaques sculptées, allégories de la science (photo) et de l'art.
Située dans le parc Causeret, cette éolienne Bollée date de 1878.
Il existe encore quelques loges de vigne sur le territoire de cette commune. Celle-ci (du XVIIIe siècle) se trouve au lieu-dit L'Ormeau-de-Maure.

Patrimoine disparu
     
    - Au Fondis, la chapelle Notre-Dame dépendait de l'abbaye de Bourgueil.
- Le moulin à vent de La Lande, un moulin cavier, encore présent sur le cadastre de 1830.
- Le moulin à vent de Sigrolles, encore présent sur le cadastre de 1830.
 
Lieux-dits: Ancien-Moulin-de-Sigrolles, Beauregard, Belle-Vue, Bois-de-Chanteloup, Bois-de-la-Coudière, Bois-des-Goubards, Buton, Butonneau, Cave-de-Marcé, Chevrette, Gravot, L'Abbaye, La Barbinière, La Bernardière, La Besnardière, La Bidaudière, La Brisseterie, La Brosse, La Butte-aux-Ânes, La Butte-des-Guérinières, La Calonne, La Chambruère, La Cheftière, La Chopinière, La Cognarderie, La Cossonnerie, La Coudraye, La Croix-Pèlerin, La Croix-Rouge, La Fermerie, La Forêt, La Garenne, La Gitonnière, La Grande-Prairie, La Gueule-au-Loup, La Guifardière, La Hermelinière, La Josseraye, La Lande, La Mailleterie, La Maison-des-Dangers, La Mitaine, La Pâquerie, La Pelouse, La Petite-Touche, La Pièce-Basse, La Pierre-Plate, La Porcherie, La Proutrie, La Rivière, La Salpêtrerie, La Vallée-de-Marcé, La Vilatte, Landes-des-Feuillarderies, Lavau, Le Bourg-de-Paille, Le Bourg-Joly, Le Bourg-Neuf, Le Carroi-de-Benais, Le Charlemagne, Le Château, L’Échelle, Le Chêne-du-Roi, Le Clos-Barret, Le Clos-des-Coursannes, Le Coudray, Le Domaine-de-la-Butte, Le Grand-Clos, Le Grand-Ereau, Le Grand-Gibet, Le Grand-Jardin, Le Gué-Blordeau, Le Mail-Orye, Le Mortier, Le Mortier-Noir, Le Moulin-Bleu, Le Moulin-de-la-Planche, Le Moulin-de-l'Aumône, Le Mur-du-Buisson, Le Paluau, Le Pavillon, Le Petit-Buton, Le Petit-Souper, Le Picard, Le Pont-Boisseau, Le Pont-du-Gué, Le Pot-Blanc, Le Prouté, Le Signoret, Le Verger, Les Abattoirs, Les Averies, Les Bachottières, Les Boucs, Les Brûlis, Les Caves-de-Chevrette, Les Champs-Denis, Les Champs-Jaunai, Les Coursannes, Les Égrepins, Les Galuches, Les Gèleries, Les Gelets, Les Grandes-Gommerelles, Les Grands-Rouins, Les Landes, Les Perrières, Les Petites-Gommerelles, Les Pins, Les Prateaux-de-Marcé, Les Ripaudières, Les Robinières, Les Sables, Les Sablons, L'Humelaye, L'Île-Bourbon, L'Oie-qui-Cosse, L'Ormeau-de-Maure, L'Ouche-Courtin, Marcé, Moulin-de-Gravot, Paris-Buton, Pavée, Petit-Bel-Air, Santenay, Sigrolles, Touvois, Vallée-de-Malitourne
    Communes voisines: Benais, Chouzé-sur-Loire, Gizeux, La Chapelle-sur-Loire, Restigné, St-Nicolas-de-Bourgueil
    Blason de Bourgueil

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