Boussay

Boussay (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Boussirons, les Boussironnes.
Il a porté les noms de: Parochia de Boccay, Bocey (1224, charte de l'abbaye de la Merci-Dieu en Poitou), Parochia de Boochayo (1256, charte de Geoffroy de Payen), Bochaium et Boocayum (1290, cartulaire de l'archevêché de Tours), Boussaium (1362), Boçay et Boossay (1401-1402), Boussay (1470, Archives nationales), Boussay (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Ce fut une seigneurie des familles de Payen puis de Menou. Le fief de Boussay relevait de la baronnie de Preuilly, à foi et hommage lige, et 40 livres de service annuel. Il avait droit de haute, moyenne et basse justice.
Le plus ancien registre paroissial date de 1700.
Coordonnées GPS de Boussay: 0°53'16"E - 46°50'30"N
Code INSEE: 37033 - Code postal: 37290 - Superficie: 2754 hectares
Altitudes: de 62 à 137 mètres (au Sud de La Morinière)
Cours d'eau: la Claise, la Muanne
L'église Saint-Laurent a été construite aux XIIe (nef), XIIIe (chœur) et XVe siècles (chapelle funéraire seigneuriale de 1470-1475). Elle fut modifiée à partir de 1852 (prolongement de la nef et clocher-porche) par l'architecte Alcide Créchet.
La nef, dans sa partie ancienne, date de la fin du XIIe siècle. Elle est couverte d'une fausse voûte en plâtre du XIXe siècle et est éclairée par des fenêtres du XVe siècle qui ont été restaurées. Le chœur est voûté sur huit nervures en style angevin. Ces voûtes furent légèrement remaniées au XVe siècle. Les chapiteaux datent du XIXe siècle ou ont été très restaurés. Une fenêtre du XVe siècle, restaurée, ajoure le mur du chevet.
La chapelle seigneuriale s'ouvre au Nord et communique avec la nef par deux arcades et par une troisième avec le chœur. Elle est dédiée à saint Sébastien et à saint Antoine. Elle comprend trois travées voûtées sur croisées d'ogives à moulures prismatiques dont les clefs s'ornent des armoiries des Menou.
Cette église renferme une verrière signée par Julien Fournier (Tours, 1890) qui comporte un décor de rinceaux et de figures géométriques multicolores et, dans chacune de ses lancettes, une scène de la vie de saint Laurent: le saint diacre bénissant des prisonniers (à droite) et son martyre (à gauche). Un autre vitrail, représentant saint Laurent, est une œuvre de François Fialeix (Manufacture du Mans, 1844). Un troisième (Jeanne d'Arc) n'est pas signé. Deux verrières, situées dans la chapelle funéraire, présentent une simple vitrerie à losanges en verre transparent et, dans leur tympan, les armoiries d'Amaury de Becdelièvre et de Mathilde de Menou, qu'il épousa en 1862.
Au XVe siècle, le château de Boussay se composait de quatre corps de logis reliés entre eux et entourant une vaste cour. Il était entouré de douves que franchissait un pont-levis. Au XVIIe siècle, l'aile Nord fut détruite et reconstruite en conservant une tour circulaire du côté de la cour et une tour carrée du côté des douves. Ces deux tours du XVe siècle ont gardé leurs mâchicoulis mais ceux de la tour ronde furent refaits au XIXe siècle et même temps que sa base fut percée d'une porte surmontée par une grande accolade. L'aile Sud et une partie de l'aile Ouest furent démolies au XVIIe siècle. Il ne resta de cette dernière qu'une tour carrée ayant gardé son chemin de ronde et ses mâchicoulis ornés d'une arcature trilobée. Au Sud, le pont-levis fut remplacé par un pont dormant.
Au XVIIIe siècle, l'aile Est de la forteresse du XVe siècle, qui se terminait par une tour d'angle carrée, fut détruite et remplacée par un logis élevé d'un rez-de-chaussée, de deux étages et d'un comble à la française. Ce bâtiment est accompagné, au Sud, par un pavillon carré de même hauteur, couvert d'un toit à la Mansart et qui a remplacé la tour. L'extrémité Nord du rez-de-chaussée de ce pavillon est occupée par une chapelle de 1766. Primitivement, un pont dormant, franchissant la douve Est, donna accès à ce logis sans passer par la cour d'honneur. Ce pont a été supprimé.
A l'Est du château, se trouvent les bâtiments des communs, construits au XVIIIe siècle et flanqués, extérieurement, de deux tours rondes.
Un pigeonnier cylindrique (XVIIIe siècle) a été construit en moellons en dehors du parc du château. Il présente un larmier au tiers supérieur. Son toit de tuile, en poivrière, est percé par une lucarne en capucine surmontée d'une flèche. A l'intérieur, l'arbre et l'échelle sont conservés. Les boulins sont en brique.
Près de la Claise, il subsiste quelques bâtiments endommagés du manoir de La Forge qui avait été fortifié et entouré de douves par Jean de Menou avec l'autorisation, donnée le 19 janvier 1447, de Pierre Frotier, baron de Preuilly. De nos jours, ces fortifications ont totalement disparu.
On pénètre dans la cour par un porche en plein cintre surmonté par une tour carrée qui servait de pigeonnier, éclairée par une petite fenêtre rectangulaire ornée d'un arc en accolade, surmontée par une étroite lucarne de pierre. Dans l'aile Est, une pièce au plafond bas reposant sur une poutre maîtresse, est chauffée par une cheminée dont les jambages rectangulaires supportent les consoles. Le manteau est orné, au centre, par le blason des Menou. L'aile opposée a gardé deux cheminées du XVIIe siècle. L'une d'elles a conservé une plaque de fonte brisée représentant les animaux d'une fable de La Fontaine, le renard et la cigogne.
Près de la mairie, une maison porte cette plaque gravée qui rappelle que Boussay a longtemps été une seigneurie appartenant à la famille de Menou.
Dans l'impasse de l'ancienne mairie, on observe ce vieux puits.
Non loin du bourg, au sommet d'une colline, une statue de Notre-Dame-des-Champs a été érigée le 19 août 1906.

A voir
  • L'ancienne chapelle Saint-Léonard (transformée en étable) qui fut le but d'un pèlerinage jusqu'à la Révolution.
  • Le pigeonnier-porche de La Forge: le porche en plein cintre est surmonté par un pigeonnier carrée éclairé par une petite fenêtre ornée d'un arc en accolade.
  • Le logis privé de Pelchate, ancien fief (XVe siècle), présente deux ouvertures à arc en accolade.
  • La grange de Thou, ancien fief (XVIe siècle), dont les pignons, percés par une porte charretière et une porte piétonne, mesurent 7,50 mètres de haut.
  • Le moulin d'Humeau (XVIIIe siècle), sur la Claise.
  • A La Forge, le séchoir à chanvre (XVIIIe et XIXe siècles).

Lieux-dits: Bois-aux-Prêtres, Bois-de-Bel-Ébat, Bois-de-la-Vienne, Bois-de-Vaux, Bois-Gaudy, Champ-Guéreau, Chantemerle, Faubon, Grattébec, Humeau, La Bescolière, La Boissière, La Bruère, La Cabane, La Camusarderie, La Chambonnerie, La Chambre, La Chauvellerie, La Cheminonerie, La Choisière, La Croix-Gilette, La Fleurisserie, La Forge, La Galande, La Garenne, La Grande-Ferme, La Grande-Tuilerie, La Maison-Colin, La Maison-Neuve, La Marnière, La Morinière, La Pastière, La Petite-Morinière, La Petite-Pastière, La Quénardière, La Ratrie, La Respinière, La Sermentasse, La Thibauderie, La Verrerie, La Vienne, Landes-de-Boussais, Le Château, Le Moriande, Le Puits-Gautier, L’Étang, L’Étang-de-Menou, Le Verger, Les Bernardières, Les Charbonnières, Les Cochetières, Les Délices, Les Gaillards, Les Hautes-Thurinières, Les Jouanets, Les Prés-du-Maine, Les Prés-Hauts, Les Taillis-de-Méré, Les Turinières, Méré, Montant, Moulin-de-Chanvre, Parc-de-Boussay, Pelchate, Porte-Chanteau, Roux, Saint-Léonard, Taillis-de-l'Abbaye, Thou, Varton, Vaux

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