Les Essards

Les Essards (Wikipedia) est un village du Nord-Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Essardiens, les Essardiennes. Le 1er janvier 2017, Les Essards et Langeais ont fusionné.
Il apparait sous le nom de Parochia de Essars (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours et charte de Saint-Martin). Puis, il porte les noms de: Les Essarts (XVIIIe siècle, carte de Cassini) et Les Essards (1820, carte de l'état-major).
En 1260, ce fief appartenait à Bochard de la Chapelle-Blanche.
Le plus ancien registre paroissial date de 1600.
Coordonnées GPS des Essards: 0°18'09"E - 47°20'44"N
Code INSEE: 37102 - Code postal: 37130 - Superficie: 417 hectares
Altitudes: de 52 à 105 mètres
Cours d'eau: la Roumer
L'église Notre-Dame a été construite aux XIe (nef unique de 1022), XIIIe (chœur des années 1220) et XVIe siècles (chapelle seigneuriale de 1552). Le clocher en charpente, plus récent, est composé d'un petit beffroi surmonté par une flèche octogonale, tous deux recouverts d'ardoises.
La nef est parementée en petit appareil irrégulier et grossier. Dans le mur Nord subsiste une petite fenêtre meurtrière qui a été condamnée. La façade Ouest a été restaurée au XIXe siècle. La nef est couverte par une charpente refaite au XVIe.
Le chœur, terminé par un chevet plat, comprend deux travées éclairées par des fenêtres en lancette et voûtées sur croisée d'ogives et liernes en style angevin. Les clefs de voûtes et des tiercerons ainsi que les raccords entre les liernes et les formerets sont ornés d'anges et de personnages. Au Sud de la première travée du chœur s'ouvre la chapelle seigneuriale dont la voûte, qui aurait dû être sur croisée d'ogives, ne fut jamais terminée.
Cette église, située sur une butte, domine le bourg et les forêts environnantes.
Les voûtes angevines du chœur reposent sur des chapiteaux historiés et peints du XIIIe siècle. En haut, la sculpture représente le Jugement dernier et celle du bas, le couronnement de la Vierge.
Les nervures de la seconde travée retombent sur des dais historiés qui surmontent des statues polychromes (ici, celle de saint Lidoire, second évêque de Tours). A chaque statue correspond un dais historié représentant des scènes de martyre. A l'origine, sept statues entouraient le chœur. Six sont encore en place. La statue manquante devrait être celle de la Vierge.
Le plafond du chœur présente plusieurs clefs de voûte sculptées et polychromes. Sur celle-ci, on voit deux anges soufflant dans des trompes et un homme en prière.
La lancette Nord du chevet présente un vitrail dont la scène centrale, la Crucifixion, date de la première moitié du XIIe siècle. Les deux autres scènes, la Cène (en bas) et le Christ triomphant de la mort et brandissant un des instruments de la Passion (en haut), ont été réalisées par les ateliers Lobin (Tours) en 1878.
La lancette Sud du chevet contient un vitrail du XIIIe siècle. La scène inférieure représente Marie sur son lit de mort, entourée du Christ accompagné par saint Pierre. La scène centrale figure la Vierge, vêtue d'une robe pourpre, lors de son Ascension. La scène supérieure la représente en majesté, vêtue d'une robe blanche et entourée par des anges.
Deux autres vitraux sont signés par Louis-Victor Gesta (Toulouse, sans date): la Vierge et saint Joseph. Six baies sont dotées de simples verrières à losanges.
Selon une légende, deux chevaliers, les frères Macquau, fondèrent l'église en 1022 à la suite d'un vœu. Prisonniers des Sarrasins en Palestine pendant sept ans, ils promirent de construire une église sur leur fief de France à leur retour. Libres, ils tirèrent un boulet avec une catapulte pour déterminer le lieu de la construction du sanctuaire. La butte sur laquelle atterrit le boulet fut jugée peu commode, ils recommencèrent le tir mais la pierre arriva au même endroit, même après trois tentatives. Leurs chaînes de prisonniers sont fixées à l'un des murs de l'édifice.
Le château privé des Essards ou château de La Motte (XIXe siècle) a appartenu à la famille d'industriels nantais, les Lefèvre-Utile, créateurs de la marque LU. Par la suite, il a servi de colonie de vacances à la ville de Vincennes.
Dans le parc de ce château, se trouve un manoir du XVIIe siècle.
Au centre de la forêt de la Motte, au sud du village, un chêne pédonculé a été planté vers 1750. Le chêne de La Ronde a, aujourd'hui, une hauteur de 28 mètres et une envergure de 28 mètres aussi. Son tronc, haut de 3 mètres, a une circonférence de 6,50 mètres à 1 mètre du sol. Selon une légende locale, la reine d'Angleterre, Victoria 1ère, aurait passé une nuit sous ce chêne.

Patrimoine disparu
  • Le château de La Ronde, situé dans la clairière du même nom, existait encore sur un plan de 1778. La Ronde était un fief relevant des Essards.

Lieux-dits: Bois-de-la-Motte, Bois-de-la-Vauderne, Bourgneuf, Carroi-de-la-Pierre-à-l'Huile, La Basse-Cour, La Billarderie, La Butte, La Charbonnière, La Forêt, La Fosse-au-Veau, La Générie, La Motte, La Revauderie, La Richardière, La Richerie, La Ronde, La Terre-de-la-Cueille-Rouline, La Tiloterie, La Vallée-Gombert, La Vallée-Noire, La Viellemaison, Le Champ-de-Foire, Le Joumeau, Le Marais-de-la-Butte, Le Marais-de-la-Générie, Le Mortier-de-Provence, Le Moulin-du-Puits, Le Petit-Vau, Le Poirier, Le Pot, Le Ruau, Le Ruau-des-Madrelles, Le Taillis-de-Vaugelé, Le Vaugelé, Les Basses-Moreries, Les Boucs, Les Hardières, Les Hautes-Moreries, Les Hautes-Rues, Les Prés-du-Vauricher, Marais-de-la-Motte, Marais-de-la-Richardière, Marais-du-Carroir, Marais-du-Poirier, Marais-du-Ruau, Marais-du-Sanfoin, Sainfoin, Taillis-de-la-Cure, Taillis-des-Essards

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