Ports-sur-Vienne

Ports-sur-Vienne (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine, proche de la confluence de la Vienne et de la Creuse (au lieu-dit le Bec-des-Deux-Eaux). Ses habitants sont appelés les Portais, les Portaises.
Il a porté les noms de: Portus (775, diplôme de Charlemagne), Portus (862 et 919, actes de Charles le Chauve), Parochia Porti (vers 1032, cartulaire de Noyers), Portus (vers 1074, cartulaire de Noyers), Portus (1290, pouillé de Tours), Ecclesia de Portubus (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Ports (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Ports (1820, carte de l’état-major), Ports (2013, carte IGN), Ports-sur-Vienne (décret du 16 février 2020).
Ce fut un fief relevant de Saint-Martin de Tours (au IXe siècle) puis du château de Sainte-Maure.
Le plus ancien registre paroissial date de 1605.
Coordonnées GPS de Ports-sur-Vienne: 0°33'19"E - 47°00'52"N
Code INSEE: 37187 - Code postal: 37800 - Superficie: 1101 hectares
Altitudes: de 32 à 123 mètres (aux Pointes)
Cours d'eau: la Vienne
L'église romane de la Translation-de-Saint-Martin a été construite au XIe siècle. De cette époque, elle a conservé son abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four (éclairée par deux fenêtres en plein cintre) et une partie de sa nef dont les murs sont réalisés en petit appareil. Sa façade Ouest a gardé le clavage en plein cintre de la porte primitive, sous lequel se trouve une porte moderne à linteau droit. Le collatéral Nord, plus récent, communique avec la nef grâce à trois arcades. L'ancien clocher-peigne est prolongé par un clocher en charpente recouvert d'ardoises.
Elle renferme un vitrail signé par Lux Fournier en 1927. En fait, cette verrière est un hommage de la commune à ses enfants morts lors de la guerre de 14-18. Leurs noms figurent en bas de l’œuvre.
Quatre autres vitraux, situés dans le chœur, la nef et le collatéral Nord, sont signés par Étienne Lobin (Tours, 1926). Ils représentent sainte Thérèse de Lisieux (📷), saint Martin de Tours, sainte Jeanne d'Arc et l'Apparition de l'Immaculée Conception à sainte Bernadette.
Une plaque funéraire de 1655 est dédiée à Damoiselle Claude de Villars, femme de Jacques Deffray, sieur de la Boutière (ancien nom de La Boucaire), morte le 6 septembre 1655 à l'âge de 61 ans.
Le château privé de Ports (appelé parfois le château de Haute-Claire), de conception militaire, date des XIVe et XVe siècles. Il est composé d'un logis rectangulaire à fenêtres à croisée de pierre élevé sur une vaste cave voûtée en berceau. Il comprend un rez-de-chaussée, un étage et un comble. Sa façade Ouest, sur la cour, est flanquée de deux tours d'escalier mais celle du Sud, la plus basse, a perdu sa vis. Le côté Nord du logis présente une tour carrée munie de meurtrières et qui contient une petite salle et des latrines. Devant la façade Est s'étend une terrasse bordée, sur les trois autres côtés, par une courtine avec, aux angles Nord-Est et Sud-Est, des échauguettes en encorbellement. Au Sud de la cour et perpendiculairement au logis, il existait une aile qui a été détruite. Il en subsiste deux cheminées suspendues dans le vide. La muraille d'enceinte a presque totalement disparu.
Il possède un pigeonnier circulaire du XVIe siècle qui a conservé une partie importante de ses boulins. C'était une tour défensive, aujourd'hui arasée, percée par plusieurs meurtrières.
Le manoir privé de La Boucaire, bâti en 1644, regroupe ses bâtiments autour d'une cour fermée. Le grand portail en plein cintre, permettant d'y accéder, est doublé, à gauche, par une porte piétonne et encadré par des culs-de-lampe. Le mur de clôture s'appuyait, à chaque extrémité, sur deux grands pavillons carrés. L'un d'eux, dans la propriété voisine, est désormais englobé dans une construction moderne. Le côté Ouest de la cour est bordé par un corps de logis rectangulaire élevé d'un étage et d'un comble. Il est flanqué, aux angles Sud-Est et Nord-Ouest, par une tour carrée. La porte, au large linteau mouluré, est surmontée par un fronton courbe orné d'un cartouche portant deux mains entrelacées au-dessous d'un cœur. Trois lucarnes, aux jambages épaulés par des ailerons, existaient jadis. Celle du centre a disparu comme le prouve, à cet endroit, l'interruption de la corniche soutenue par des petits modillons. Sous celle de droite se retrouvent les deux mains entrelacées.
Au rez-de-chaussée, quatre portes, avec clef et sommiers en saillie, s'ouvrent sur un petit vestibule qu'une arcade en plein cintre divise en deux travées. Un escalier de pierre, à deux volées rectilignes, mène au palier du premier étage dont le mur porte un masque grimaçant. De part et d'autre se trouvent deux vastes salles semblables, carrelées. Chacune d'elles est chauffée par une cheminée dont la hotte, à trumeau rectangulaire, repose sur des jambages massifs. Deux poutres maîtresses soutiennent le plafond de torchis. Le pigeonnier de ce manoir a été détruit au XXe siècle.
Le manoir privé de La Petite-Garde date de la fin du XVe siècle (entre 1475 et 1500). Ses communs sont plus récents. A l'intérieur, deux cheminées du XVe sont situées l'une au rez-de-chaussée et l'autre au premier étage. A ce dernier niveau, on peut observer deux peintures murales de la seconde moitié du XVIe siècle représentant des allégories de la Fortune et de la Chasteté.
Dans la rue Principale, cette importante maison bourgeoise (les Rosiers) a été construite en 1869. Elle possède un fronton triangulaire, des lucarnes arrondies ourlées de pampres et des cheminées de style Renaissance.
Le lavoir communal de Ports, alimenté par une source, se trouve en contrebas du château.
A l'Ouest du lavoir, la source est couverte par une construction du Moyen Âge en pierre présentant un pignon triangulaire surmontant une baie arrondie.
Il existe encore quelques loges de vigne sur le territoire de la commune.
Au lieu-dit Les Caves, la batterie de deux fours à chaux date de 1882. Le calcaire était extrait dans de longues galeries creusées dans le coteau sur lequel était adossé les fours. Ils étaient alimentés par les gueulards situés au-dessus des fours. Des couches alternées de bois (ou de charbon) et de pierres étaient mises dans les fours jusqu'à ce qu'ils soient pleins. La température montait à plus de 800 degrés et la combustion pouvait durer trois à cinq jours. Les ouvreaux situés en bas des fours servaient à entretenir le feu et à défourner la chaux. Celle-ci était alors broyée pour obtenir de la poudre et mise dans des sacs. Elle était alors acheminée dans des charrettes jusqu'au port et chargée dans des gabares.
Au Bec-des-Deux-Eaux, se trouve la confluence de la Creuse (venant de face) et de la Vienne (allant de droite à gauche).

A voir
  • Les vestiges de l'ancienne léproserie de La Pomeraye (XIVe siècle) qui était une dépendance de l'abbaye de Noyers. Il reste les vestiges, dont une fenêtre double, d'une chapelle destinée aux moines lépreux. Signalée en 1483, la fuie a disparu.

Lieux-dits: Avrigny, Bec-des-Deux-Eaux, Bois-d'Avrigny, Bois-Joli, Grizay, La Barangerie, La Barrière, La Biotterie, La Bizardière, La Boucaire, La Cautière, La Châtaigneraie, La Chopinière, La Coquetière, La Croix-du-Maine, La Dulanderie, La Fichonnerie, La Folie, La Fosse-au-Poulain, La Gaudinière, La Jacquerie, La Landrie, La Mélandière, La Pénétterie, La Petite-Garde, La Plaine, La Plaunière, La Pomeraye, La Retraye, La Rimbaudière, La Rondière, La Tétuère, Le Brillat, Le Château-de-Ports, Le Moulin-Foulon, Le Peu, L'Essart-de-la-Bonde, Le Vieux-Port, Les Caves, Les Cazeaux, Les Maisons-Rouges, Les Peux, Les Pointes, Les Thomas, Les Varennes, Rochefolle, Sauvage, Vauchenus

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