Beaulieu-lès-Loches

Beaulieu-lès-Loches (Wikipedia) est une commune du Sud-Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Bellilociens, les Bellilociennes.
Le village a porté les noms de: Belli locus (1007, charte de Foulque, comte d'Anjou), Belli Loco (1026-1047, cartulaire de Cormery), Belli Loci (1096-1103, cartulaire de Cormery), Bello Loco (1189 et 1283, cartulaire de Cormery), Bellus locus (XIIe, XIIIe et XIVe siècles, chartes de l'abbaye de Beaulieu), Bellum Locum (1205, Archives nationales, Trésor des Chartes), Bellilocum (1218, cartulaire de Villeloin), Beaulieu-lez-Loches (XVe siècle, charte de Beaulieu), Beaulieu (XVIIIe siècle, Carte de Cassini) et Beaulieu-lès-Loches (décret du 24 février 1957).
Beaulieu fut d'abord une châtellenie relevant du roi, à cause du château de Loches. Elle fut ensuite érigée en baronnie, titre qui fut confirmé par des lettres patentes de 1516, 1528, 1547, 1567, 1571, et par un arrêt du Conseil du 28 décembre 1684.
Les registres paroissiaux datent de 1564 pour l'ancienne paroisse de Saint-Pierre, de 1563 pour celle de Saint-André et de 1609 pour celle de Saint-Laurent.
Coordonnées GPS de Beaulieu-lès-Loches: 1°00'52"E - 47°07'43"N
Code INSEE: 37020 - Code postal: 37600 - Superficie: 388 hectares
Altitudes: de 68 à 121 mètres (près de La Buhetterie)
Cours d'eau: le canal de l'Indre
De l'ancienne abbaye bénédictine (appelée abbaye de La Trinité) fondée en 1007 par Foulque Nerra, il ne reste que les vestiges de l'église abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Le clocher (dénommé jadis tour du Saint-Sépulcre) date du XIIe siècle. On peut aussi observer les restes du déambulatoire et de trois chapelles (XIe siècle) ainsi que ceux du transept voûté en berceau, des absidioles voûtées en cul-de-four et du chœur (XVe siècle).
Ce dessin de Gaignières représente l'abbaye de la Trinité en 1699. Les bâtiments conventuels s'étendaient au Sud de l'abbatiale. Le cloître, qui occupait une partie de la place actuelle, a disparu ainsi que la haute fontaine pyramidale qui l'ornait. A l'Est, et en prolongement du bras Sud du transept, se trouvait le bâtiment principal, comprenant la salle capitulaire, le réfectoire, les cuisines et les dortoirs.
A l'Ouest de la nef, se dresse le clocher qui flanquait l'ancienne façade principale de l'église. Sa base, jusqu'au premier glacis, est carrée et renforcée par plusieurs contreforts. Aux étages supérieurs, les contreforts sont remplacés par des colonnes engagées. L'étage du beffroi est ouvert, sur chaque face, par deux grandes baies surmontées d'une archivolte à trois voussures. Chacun des trois étages est couronné par une corniche à petits arceaux sur corbelets. Le clocher est surmonté par une flèche octogonale flanquée, aux angles, par quatre pinacles aussi octogonaux, et ornée aux faces de quatre lucarnes à gâbles pleins et aigus. A l'intérieur, le rez-de-chaussée et les deux premiers étages sont voûtés.
Les Anglais, qui avait déjà pris l'abbaye en 1359, s'emparèrent de nouveau de Beaulieu en 1412. L'église abbatiale fut incendiée et, seul, le clocher Ouest resta intact. Dans la seconde moitié du XVe siècle, l'église fut réparée. Le chœur, avec de grandes fenêtres à remplage flamboyant, a d'abord été reconstruit sur la fondation du mur intérieur du déambulatoire en délaissant celui-ci et les trois chapelles rayonnantes. Ce chœur fut voûté en 1485. La nef actuelle possède quelques éléments de la nef primitive mais la façade date de 1905 et une des travées de 1908.
Les trois vitraux du chœur, réalisés par Lucien-Léopold Lobin (Tours), ont été inaugurés le 29 juin 1879. Ils représentent: la Remise des Clefs à saint Pierre; sainte Madeleine et sainte Barbe; saint Paul et saint Laurent. Les baies plus petites des bras du transept furent garnies de vitraux créés par Amand Clément (Chédigny). Il s'agit de quatre verrières figuratives (la Visitation et la Nativité de 1887; la Naissance de la Vierge et l'Annonciation de 1887; la Fuite en Égypte et le Couronnement de la Vierge de 1891; le Mariage de la Vierge et la Mort de Joseph de 1887) et d'une verrière ornementale. Les autres baies de l'église (nef et façade) sont dotées de verrières à losanges.
Cet édifice referme le tombeau de Foulque Nerra, décédé à Metz le 21 juin 1040, à l'âge de 70 ans, dont on peut apercevoir le sarcophage dans la chapelle latérale Sud.
A partir de 1794, la mairie fut aménagée dans une dépendance du XVIIIe siècle (sa première pierre a été posée le 3 février 1700) de l'abbaye.
L'édifice est composé d'une grand corps de logis dans l'alignement du transept Sud de l'église. Ses extrémités débordent largement de part et d'autre d'une aile en retour d'équerre vers l'Ouest agrémentée d'un fronton triangulaire. L'ensemble est élevé d'un étage et d'un comble éclairé à l'Est et au Sudpar des lucarnes à ailerons et fronton courbe. Les murs de plus de 1,60 mètre d'épaisseur à la base, sont totalement en pierres de taille et percés de hautes baies avec huisseries à petits carreaux. Les linteaux sont en plein cintre à clef en relief au rez-de-chaussée mais légèrement cintrés à l'étage lequel est souligné d'un bandeau mouluré courant sur les façades. Des tables saillantes occupent les allèges.
Un escalier de six volées rectilignes de chacune une dizaine de marches conduit de la cave voûtée sur couchis jusqu'à le grand grenier au sol carrelé et charpente au double faîtage. L'actuelle salle du conseil municipal, où devait jadis se réunir le Chapitre, a gardé des boiseries du XVIIIe siècle. Elle est couverte d'une voûte dite domicale comme les deux pièces qui lui sont contiguës. La plus vaste devait être le réfectoire. Sa paroi Ouest présente des traces qui peuvent être celles d'un chaire de lecteur avec son escalier. La cheminée à hotte est ornée d'un quadrillage de losanges, chacun contenant une fleur stylisée, sur un manteau aux jambages légèrement galbés. Une autre, plus simple, chauffe l'une des chambres.
Face à la mairie (place du Maréchal-Leclerc), la maison du prieur (XIVe siècle) dépendait du monastère dont elle occupait la partie Sud-Ouest du préau du cloître. Sur la rue, ce logis présente un portail du XVIIe siècle et, dans l'angle formé par son mur-pignon Est et un pan de mur ayant appartenu à un corps de bâtiment disparu, une chaire extérieure cylindrique en pierre soutenue par une trompe dite de Montpellier. Au Sud, ce logis possède deux tourelles carrées.
L'ancienne église Saint-Laurent (rue Foulques-Nerra) date des XIIe (chœur), XIIIe (nef de 1230, deux collatéraux et clocher carré) et XVIe siècles (deux chapelles).
Cette église comprend une nef de deux travées accompagnée par deux collatéraux et suivie par deux travées de chœur. La première de ces travées est accompagnée, au Nord, par deux travées plus courtes dont l'une se trouve sous le clocher, et, au Sud, par une seule travée, ces deux bas-côtés lui étant contemporains. Le chœur est accosté par deux chapelles du XVIe siècle.
La nef et ses deux collatéraux sont couverts de voûtes angevines très bombées sur croisées d'ogives et liernes, avec clefs ornées de personnages. Le chœur et les travées qui l'accompagnent au Nord sont couverts de voûtes de type angevin primitif sur simple croisée d'ogives profilées d'un tore.
Au Nord, l'église est flanquée par un clocher dont l'étage du beffroi est ouvert par de hautes baies en plein cintre.
L'église Saint-Pierre (début du XIIIe siècle) a été transformée en logis privé. Cet édifice, existant avant l'abbaye, aurait été fondé en 1004.
Il n'en subsiste que le chevet plat présentant trois hautes fenêtres en tiers-point sans moulures, une partie du chœur avec voûte sur ogives et une tourelle cylindrique contenant un escalier à vis de Saint-Gilles. Sur le parement Ouest du mur du chevet ont été conservés, dans le grenier du logis actuel, les arrachements des voûtes des dernières travées des trois nefs. La hauteur des voûtes de la nef majeure était nettement supérieure à celle de voûtes des bas-côtés.
La chapelle Sainte-Barbe, consacrée le 8 octobre 1475 par l'archevêque de Tours, a été bâtie par le curé de l'église Saint-André, Jean de Cignory, dans le cimetière de la Varenne, aujourd'hui disparu. Mesurant 6,80 mètres de long et 4,20 mètres de large, on y accède par une porte surmontée par un écu martelé. Elle comprend une nef unique couverte d'une fausse voûte de plâtre. Son mur de chevet est ajouré par une fenêtre en tiers-point, formée par deux arcades géminées, avec une rose quadrilobée. Un petit clocher tourelle surmonte son pignon Ouest.
La Maison du Pilori, construite au XVe siècle, a aussi porté les noms de Maison du Bourreau ou Maison de Justice. Elle se trouve au 20 rue de Guigné (à l'angle avec la rue du Puy-Mourier). L'anneau de fer fixé sur sa façade est une boucle borne-fief, un repère indiquant la limite entre deux juridictions.
Les ouvertures inférieures de cette maison ont toutes été remaniées. Par contre, la porte, refaite au XVIIe siècle, a gardé son fronton courbe reposant sur deux pilastres en partie disparus mais qui ont conservé leurs chapiteaux doriques. A l'étage, deux fenêtres à croisée de pierre sont encadrées par de fines baguettes. Elles éclairent deux salles pavées de petits carreaux rouges. Les banquettes de pierre occupent encore chaque embrasure. Les chevrons apparents s'appuient, au centre, sur une poutre et, le long des murs, sur des corbeaux de pierre. Deux grandes cheminées à hotte chauffaient ces pièces. Les petites lucarnes à fronton triangulaire des combles sont aussi munies de banquettes. L'escalier est logé dans une cage intérieure en colombage. La cave comprend deux caveaux parallèles et voûtés.
La Maison dite d'Agnès Sorel (11 rue des Morins) date du XVe siècle. En fait, il était le pavillon d'entrée d'un hôtel beaucoup plus important. Une baie en arc brisé, d'environ 3 mètres de large, a été en partie murée. Au-dessus, une fenêtre a perdu sa croisée de pierre. A côté, un panneau sculpté, représentant un blason tenu par un ange, a un cadre en relief rehaussé par deux colonnettes aux chapiteaux finement ciselés, séparées par une guirlande de feuillage continue.
Ce pavillon d'entrée était flanqué, à droite, par une aile en retour d'équerre qui a été presque totalement démolie, sauf la partie lui étant immédiatement contiguë. A gauche, une terrasse, permettant d'accéder au premier étage, est supportée par un caveau dont la voûte est formée de deux travées à quatre nervures et épaulée par deux doubleaux. La salle du premier étage était chauffée par une cheminée et éclairée par la fenêtre qui a gardé ses deux banquettes de pierre. On monte au grenier grâce à un escalier logé dans une cage circulaire.
Il existe aussi, à Beaulieu, quelques maisons à pans de bois. Au 4 rue Guigné, celle-ci, datant du XVe siècle, a son étage en encorbellement.
La maison du parvis (rue Bourgeoise) a été édifié à la fin du XVe siècle.
Au 10 rue Basse, ce logis du XVe siècle est un ancien relais de poste, appelé la Vieille Poste, qui se compose de deux corps de logis parallèles d'inégales longueur. Dans l'angle rentrant est aménagé un escalier de pierre extérieur, à rampe droite, qui permet d'accéder au premier étage. Les ouvertures du rez-de-chaussée ont été totalement remaniées. Celles du premier étage ont aussi été transformées mais l'une d'elles, au centre est presque intacte. C'est une étroite fenêtre, à deux panneaux, dont la traverse est restée en place et dont les consoles sont ornées de deux animaux. De part et d'autre, deux grandes fenêtres, ayant perdu leur croisée de pierre et ayant été diminuées en largeur, sont encadrées par des baguettes se croisant aux angles. Des feuillages décorent les consoles de la baie de gauche alors que des angelots mutilés ornent celles de droite.
A l'intérieur, au premier étage, deux salles aux poutres apparentes ont conservé les manteaux de deux cheminées. Le portail de la cour, en plein cintre, était jadis surmonté par un crénelage qui était déjà signalé comme disparu en 1870.
Au 1 rue Georges-Patry, l'enclos de Basile (XVe siècle) est un ensemble de bâtiments auquel on accède par un porche en plein cintre à arc légèrement surbaissé, accosté d'une porte piétonne.
A l'origine, cet ensemble était composé d'un bâtiment, orienté Nord-Sud, couvert par une charpente en carène de navire inversée, soutenue par trois poinçons moulurés formant des colonnettes, prenant appui sur les entraits qui reposent sur le sol carrelé. A l'Ouest, le comble est éclairé par une lucarne avec fronton triangulaire à fleuron et petit pinacle à la base des rampants. Le pignon Sud visible dans ce grenier, avec d'autre éléments, indiquent que trois additions furent effectuées à diverses reprises: un corps de logis au Sud couvert d'une toiture à quatre pans, un agrandissement au Nord assez récent et une tourelle carrée en pierres de taille à l'Est dans l'angle rentrant formé par les deux premières constructions. Elle renferme un escalier de pierre aux volées rectilignes très inégales. Sur le jardin, une des baies de la façade garde, au rez-de-chaussée, le linteau d'une fenêtre à meneaux qui était encadrée de baguettes. Elle éclaire une pièce chauffée par une cheminée moderne aménagée dans une plus ancienne hotte dont on remarque l'arc de décharge et la trace de colonnes. Une autre plus imposante, totalement habillée de bois, subsiste dans une salle de l'étage. Au Sud, la grange, malgré un important élargissement au Nord, a gardé ses pignons à rondelis.
Au 22 rue Georges-Patry, une ancienne léproserie (ou maladrerie) fut fondée au XIIe siècle. Sa façade Sud a une longueur d'environ 18 mètres et la largeur du bâtiment est de 8 mètres. Il n'en reste, en fait, que les murs épais, par endroit, de 80 cm, l'intérieur étant moderne. Cette habitation récente est éclairée par des fenêtres rectangulaires et épaulée, en son centre, par un large contrefort terminé en glacis. La salle basse devait recevoir de la lumière par d'étroites meurtrières, ébrasées extérieurement. Le premier étage était percé par trois fenêtres en plein cintre, sans ornement. Le second étage présente quatre fenêtres en plein cintre circonscrites par une archivolte. Les deux dernières sont jumelles. Dans le mur Ouest, presque totalement détruit, subsiste le jambage droit d'une grande fenêtre romane avec une grosse moulure ronde. Cette maladrerie était épaulée, aux angles, par des contreforts rectangulaires.
Au 6 rue Bourgeoise, une maison du XIIIe siècle possède des fenêtres à croisée de pierre du XVe, ouvertes sous deux arcs ayant circonscrit les baies primitives.
Au 1 rue des Morins, l'hôtel Suzor (XVIIe siècle) est un bâtiment rectangulaire couvert d'un toit de tuiles à double pente. Le logis présente des baies à linteaux courbes. Dans la rue du Puits-Mourier, s'ouvre la porte charretière.
Au 2 rue des Morins, la maison des Templiers (fin du XIIe siècle) est un bâtiment fortifié dont le rez-de-chaussée, divisé en trois travées, est voûté d’arêtes. A l'Est, le pignon triangulaire présente une fenêtre en plein cintre encadrée par des moulures brisées à la partie supérieure. La salle de l'étage, éclairée au Nord par trois fenêtres en plein cintre, était couverte d'une voûte sur ogives dont il ne reste que deux tronçons de colonnes cylindriques. A côté de l'une d'elles, une porte donne accès à un escalier droit situé dans l'épaisseur du mur Sud et éclairé par d'étroites meurtrières. Dans les combles subsistent les traces de la voûte en berceau brisé qui avait 6,50 mètres de haut à la clef. Ses amorces sont intactes à l'Est et à l'Ouest et son arrachement court tout le long du mur Sud. La paroi Est a conservé la partie supérieure d'une grande cheminée dont le couronnement, orné d'arcades, repose sur cinq colonnettes dont la base a disparu. En fait, aucun document ne prouve que ce logis fut construit par l'Ordre du Temple.
Dans l'impasse des Viantaises se trouvent les restes du couvent des religieuses portant ce nom. Créé à la fin du XVIIe siècle, par Catherine-Angélique Boursault de Viantais à partir de trois immeubles, dons de son père, il en subsiste une construction à pignon aigu du XVe siècle avec une porte en arc brisé, un escalier à vis et, dans un enclos, une aile remaniée de l'ancien bâtiment conventuel. Les bâtiments claustraux furent détruits au début du XVIIIe siècle.
La Tour Chevaleau ou Chevalot a été bâtie au XIIe siècle et modifiée au XVe. Cet édifice, élevé entièrement en pierres de moyen appareil, est composé d'un logis orienté Nord-Sud avec, en retour d'équerre à l'Est, une aile étroite formant une tour quadrangulaire, couverte par une pyramide en maçonnerie protégeant un petit pigeonnier dont on voit les 90 boulins (nids de pigeons). Toute la base de cette tour est creuse. La salle supérieure est éclairée par une baie romane qui est le seul percement du mur Sud. La façade Ouest présente une grande ouverture en plein cintre partiellement murée dans laquelle a été percée une fenêtre à croisée de pierre. Au-dessus, a été aménagée au XVe siècle dans une baie semblable une autre fenêtre à croisée de pierre. A l'intersection des deux ailes, un grand arc supporte une partie du bâtiment principal. De ce côté, se trouve une fenêtre géminée.
La salle du rez-de-chaussée a été coupée en hauteur par un plafond dissimulant la voûte à quatre nervures qui la couvrait jadis et qui est intacte. La clef est ornée par trois feuilles lobées. Les murs portaient des blasons peints qui sont en grande partie effacés. On accédait au dernier étage par un escalier ménagé dans l'épaisseur du mur. Sa partie inférieure détruite, on ne peut l'emprunter que par une porte ouverte sous la voûte. Il débouche dans une salle chauffée par un cheminée à hotte droite, reposant sur des jambages assez minces formant consoles. Le linteau se raccorde au mur par deux dalles dont la partie inférieure est sculptée en forme de coquille.
Au lieu-dit La Croix-Bonin, on peut découvrir le cromlech de La Croix-Bonnin composé de cinq pierres en grès poudingue d'environ 80 cm de haut. Au centre de ce cromlech de 17 mètres de diamètre, se trouve le socle de la croix, aujourd'hui disparue.
La construction du kiosque à musique a débuté en 1902 mais ne finira qu'en 1909 (toiture).
Deux pompes publiques peuvent être observées: place du Maréchal-Leclerc...
... et rue Saint-Laurent.
Au bout de l'impasse du Pont-Guénard, un lavoir (début XIXe siècle)...
... a la particularité d'avoir des selles, ou planches (sur lesquelles les laveuses frottaient le linge), en pierre et non en bois.
Un second lavoir se trouve au fond d'une impasse donnant sur la place du Maréchal-Leclerc.
Il reste quelques loges de vigne sur le territoire de cette commune. Celle-ci se trouve près du lieu-dit Linière.
Le bistrot A l'espérance, ancien relais de compagnonnage et désormais fermé, a gardé son enseigne gravée dans la pierre.
Cette enseigne peinte (rue Guigné) était celle d'un charron. A sa proximité, on peut voir deux anciennes plaques d'assurances.
Le château privé du Pressoir (XIXe siècle) présente un mélange des styles néo-gothique et néo-Renaissance.
La partie de style néo-gothique fut d'abord construite. Le façade Ouest est flanquée d'une tourelle en encorbellement, d'une seconde montant de pied et se termine par une tour massive en terrasse, toutes trois ornées de mâchicoulis décoratifs, tandis qu'un crénelage de fantaisie court à la base du toit. Les baies sont à croisée de pierre à linteau souligné par une moulure retombant sur des culots sculptés. Une lucarne, à meneau et gâble triangulaire encadré de pinacles, surmonte l'entrée, placée sensiblement dans l'axe médian. Circonscrit par une accolade à fleuron et crochets de feuillage, le tympan porte, sommé d'une couronne de comte, un écu écartelé aux armes des Gaultier de la Ferrière. En abîme, se trouve le blason des Godeau.
A chaque extrémité du linteau, un angelot tient une banderole avec une inscription latine. Par cette porte, on accède à un vestibule formé d'une travée voûtée sur croisée d'ogives aux nervures prismatiques, à la clef timbrée des armes royales. Les murs latéraux ont une épaisseur dépassant un mètre, alors que partout ailleurs ils n'ont que cinquante centimètres. Au niveau supérieur, une partie semble englobée dans la nouvelle construction. Il s'agit peut-être de l'ancienne chapelle. Bien restaurée, elle fut dotée d'une cheminée, ornée d'un double blason, dont l'un est celui des Gaultier de la Ferrière.
Plus tard, ce qui restait de l'édifice primitif subit une restructuration totale. Cette aile fut terminée par un large pignon en escalier, percé de trois grandes fenêtres superposées, la plus haute à double meneau, les autres à triple meneau.

A voir
  • Au 7 rue du Général-Leclerc, une maison de XVe siècle conserve une porte percée au XVIIe dont l'arc surbaissé est creusé d'un cavet orné de signes et de monogrammes.
  • Le moulin de l'Aumônier (XVIIIe siècle).

Patrimoine disparu
- Située place du Maréchal-Leclerc, cette maison du XVIe siècle (avec une échauguette d'angle) était une des dépendances de l'abbaye de Beaulieu. A la fin du XIXe siècle, elle abritait l'atelier d'un tonnelier. Elle fut démolie dans les années 1930.
- L'église paroissiale Saint-André (XIe siècle): il n'en subsiste, à l'Est du bourg, que quelques vestiges de substructions.
- Les fortifications, entourant la ville, possédaient quatre portes appelées portes de Châtillon (démolie en 1776), de Guigné, de Loches et de Saint-Pierre. Refaites en 1440, elles disparurent en 1660.

Lieux-dits: Basile, Beauregard, Beauvais, Casse-Cou, Champ-des-Razais, Guigné, La Buhetterie, La Charbonnerie, L'Archet, La Croix-Bonnin, La Croix-Gaillard, La Fosse-aux-Potiers, La Madeleine, La Palle, La Rauderie, La Tour-Carrée, L’Aumônier, La Varenne, La Viorne, Le Belvédère, Le Bout-du-Monde, Le Champ-Épin, Le Libéra, Le Marandais, Le Paradis, Le Pressoir, Le Puits-Gibert, Les Bertrands, Les Boubelins, Les Brèches, Les Chilloux, Les Crêmes, Les Galichères, Les Gigonelles, Les Grands-Champs, Les Justices, Les Pallis, Les Pournines, Les Razais, Les Regains, Les Roches, Les Viantaises, Linière, Moulin-de-L'Aumônier, Près-de-la-Madeleine, Près-de-la-Tour-Chevalleau, Saint-Pierre, Saint-Roch, Sainte-Barbe, Vignes-des-Roches
Anciens lieux-dits: Champ-des-Razais, Clos-des-Boubelins, Clos-des-Fouquets, Clos-Marolle, Derrière-Saint-Pierre, La Haute-Boirie, Laubraye, Le Vau-Bertrand, Les Caves-des-Roches, Les Grands-Regains, Pièce-des-Chilloux, Pièce-du-Libéra, Près-de-Tranchemort, Près-Saint-Louis
    Communes voisines: Ferrière-sur-Beaulieu, Loches, Perrusson
    Blason de Beaulieu-lès-Loches

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