Francueil

Francueil (Wikipedia) est un village de l'Est de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Francueillois, les Francueilloises.
Il a porté les noms de: Parochia de Francolio (1105 et 1150), Francueil (1230, charte de l'abbaye de Villeloin), Francolium (1290, cartulaire de l'archevêché de Tours), Francueille (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Francueil (1820, carte de l’État-Major).
Au XIIIe siècle, ce fief fut donné par Guillaume Marques aux moines de Montoussan puis incorporé à la châtellenie de Chenonceau. L'église et le prieuré appartenaient à l'abbaye de Villeloin.
Le plus ancien registre paroissial date de 1601.
Coordonnées GPS de Francueil: 1°05'06"E - 47°18'47"N
Code INSEE: 37110 - Code postal: 37150 - Superficie: 1291 hectares
Altitudes: de 54 à 117 mètres
Cours d'eau: le Cher, le ruisseau de l'étang de la Brosse, le ruisseau de Francueil
L'église Saint-Thibault, dédiée à Notre-Dame jusqu'à la fin du XVIIe siècle, a été construite au XIe siècle (nef unique de trois travées), puis agrandie aux XVe (chapelle seigneuriale de 1468 et chapelle du prieuré) et XVIe siècles (chœur, abside et porte Ouest). Elle a été restaurée en 1728. La flèche en charpente couverte d'ardoises du clocher a été rajoutée en 1805.
De la nef primitive, il ne subsiste qu'une partie du mur Sud parementé en moellons et percé par une porte en plein cintre à deux rouleaux retombant sur les chapiteaux à feuillages et volutes de colonnes engagées. La porte de la façade Ouest, refaite au XVIe siècle, est en arc surbaissé et son archivolte retombe sur deux culs-de-lampe ornés de personnages mutilés.
Au Nord de la nef, s'ouvre la chapelle seigneuriale voûtée sur une croisée d'ogives s'insérant directement dans les fûts de colonnettes engagées dans les angles. A l'Est, elle communique avec une chapelle plus petite correspondant à la base de l'ancien clocher qui a été démoli. Elle est voûtée sur croisée d'ogives à moulures prismatiques.
Le chœur est composé de deux travées voûtées, chacune, sur croisée d'ogives et lierne longitudinale. Les ogives et les doubleaux retombent sur des culs-de-lampe, sauf au Nord de la première travée où ils s'insèrent directement dans le mur de l'ancien clocher disparu. Chaque travée est éclairée au Sud par une grande fenêtre flamboyante. Chacun des cinq pans de l'abside est percé par une grande baie à remplage flamboyant. Elle est voûtée sur six ogives.
Le chevet présente cinq vitraux dont trois signés par Julien-Léopold Lobin (Tours): la Résurrection de Lazare (1858, 📷), la Présentation de Jésus au Temple (1851), la Nativité, la Fuite en Égypte, l'Adoration des Mages (1858). Les deux autres sont des œuvres de Amand Clément (Chédigny, 1885): Jésus parmi les Docteurs et Sainte Marguerite d’Écosse. Une autre verrière de Julien-Léopold Lobin (Tours, 1864), située dans la chapelle seigneuriale, représente la Dormition, l'Assomption et le Couronnement de la Vierge. Les quatre grisailles du mur Sud de la nef sont signées par Amand Clément.
Au Sud de l'église, l'ancien presbytère, des années 1490-1495, de plan rectangulaire, présente, au Nord, une tour polygonale en brique, avec chaînages d'angle en pierre de taille, abritant un escalier à vis de pierre desservant tous les étages. Jusqu'au premier étage, les marches usées ont été recouvertes de bois. La porte est à linteau droit avec moulure se prolongeant jusqu'à la base des jambages, sur un perron de trois marches. A droite de la tour, à l'étage, la fenêtre présentait une croisée de pierre et un encadrement de baguettes. L'autre, à gauche, était une baie étroite à simple traverse. Le bâtiment s'élève sur deux caveaux en voûte appareillée accessibles par une porte sommée d'un arc en accolade, ouverte à l'Ouest. La charpente, où chaque chevron fait ferme, est soutenue au centre par un poinçon reposant sur le sol carrelé. Le premier curé connu habitant ce presbytère, vers 1497, était Robert Dorléans.
Dans le bourg, l'ancien prieuré (fin du XVe siècle), de plan rectangulaire, possède, au Nord, une tour octogonale abritant un escalier à vis de bois avec main courante creusée dans le noyau mais avec des marches de pierre pour accéder au sous-sol. La porte est protégée par un appentis dont le toit dissimule en partie le linteau qui devait porter un écu armorié. L'aile perpendiculaire est moderne. Les baies ont conservé leur encadrement mouluré, celle du premier étage montre l'emplacement de la traverse disparue. Sa chapelle, signalée en très mauvais état en 1776, a disparu. Ce prieuré constituait un fief relevant du château d'Amboise.
Le manoir privé des Ouldes (ou des Houdes), bâti au XVIe siècle par Thomas Bohier, a été remanié en 1867 et agrandi vers 1945. Il présente un corps de logis élevé d'un rez-de-chaussée et d'un comble éclairé par des lucarnes à gâble triangulaire. Sa façade Sud est flanquée par une tour polygonale contenant un escalier à vis de pierre. Cette tour présente sur la cour trois faces de briques, raidies aux angles par des chaînages en pierres de taille. Sa partie supérieure a été enduite au XXe siècle. Au-dessus du linteau de la porte creusé en accolade, un important cartouche laisse apparaître les traces d'une large coquille qui devait surmonter un blason.
Dans son parc, on trouve deux tours d'enceinte circulaires, couvertes en poivrière, vestiges des anciennes fortifications. Toutes deux, d'environ 2,60 mètres de diamètre intérieur, sont élevées sur un petit caveau voûté en pierres de taille. Celle de l'Ouest possède une cheminée du XVe siècle avec jambages en forme de demi-colonne engagée et large linteau à corniche.  Elle a été doublée par une autre à faux manteau avec bouche d'un four à pain disparu. La tour Est fut jadis un oratoire éclairé par une fenêtre en plein cintre.
Le manoir privé de Cambalu (ou Camballu) est une ancienne closerie construite en 1623 sur une importante cave voûtée. Le corps de logis principal comprend un rez-de-chaussée surmonté par un comble éclairé par deux grandes lucarnes de pierre à frontons triangulaires soutenus par des pilastres doriques. Sous chacune de ces lucarnes se trouve une fenêtre dont les allèges sont en pierre de taille. La porte, accessible par un perron de cinq marches, possède un linteau en anse de panier aux claveaux en brossage sur de larges sommiers en saillie. Elle est surmontée par un fronton courbe. Son aile, en retour d'équerre, est percée par un grand portail en plein cintre. Le mur goutterot Ouest de cette aile présente, à l'une de ses extrémités, une étroite lucarne avec gâble aux rampants creusés d'une double volute. Le logis principal et l'aile sont limités par des pignons à rondelis. Ils occupent l'angle Nord-Ouest de la cour. Au rez-de-chaussée, chaque salle est chauffée par une cheminée à hotte droite, avec pieds-droits rectangulaires obliques formant console. Une autre cheminée est adossée au pignon Est avec la trace d'un four à pain disparu. Le toit de tuiles plates est supporté par une charpente à double faîtage et quatre poinçons portant le sol carrelé du grenier. Les douves furent comblées vers 1930. Ce manoir dépendait du château de Chenonceau.
Le Moulin-Neuf (XIXe siècle) se trouve à la sortie du village, en allant vers Loches. C'est un bâtiment de cinq travées comprenant un étage et des comble. A l'Ouest se trouve une tour carrée renfermant un escalier en vis et un réservoir d'eau dans sa partie supérieure. Le tout est couvert en ardoise. Les deux portes du rez-de-chaussée de la tour présentent des motifs néo-renaissance sculptées.
Près du presbytère, un puits du XIXe siècle est muni d'une roue en bois pour remonter les seaux d'eau. C'est un puits-chapelle typique de cette région. Une voûte de pierre en plein cintre permet de réduire l'évaporation et d'éviter que l'eau soit souillée par les feuilles mortes.
Il existe encore quelques loges de vigne sur le territoire de la commune de Francueil dont celle-ci située au lieu-dit Le Temple.

A voir
    - Le manoir privé des Petites-Ouldes (fin XIXe siècle) est situé dans la rue Sylvain-Chollet.
    - Le moulin du Port-Olivier a été construit en 1855 par Martin Pinon-Truchon, architecte à Bléré.
    - Le moulin de Vingtain est situé dans le parc du château de Chenonceau.
    - Le moulin à tan (XVIe siècle) a été rebâti au XIXe. Déclaré encore en activité en 1869, il est devenu un logis privé.
 

Lieux-dits: Cambalu, Clos-de-Bel-Air, Clos-des-Guigners, Ferme-de-Coulommiers, Juchepies, La Basse-Lande, La Bergerie, La Boissellerie, La Bondonnière, La Brévandière, La Dolinière, La Gourmandière, La Forge, La Fosse-Râteau, La Haute-Lande, La Métairie, La Minière, La Pépinière, La Prairie-du-Bois-de-Pont, La Quénarderie, La Rousselière, Le Bas-Coulommiers, Le Buisson-Brochard, Le Carroi, Le Clos-des-Plantes, Le Clos-du-Temple, Le Defaix, Le Feu, Le Haut-Coulommiers, Le Moulin-à-Tan, Le Moulin-Neuf, Le Petit-Ramier, Le Pont, Le Port-Olivier, Le Saut-de-Tant-Pis, Le Temple, Le Val, Le Volandré, Les Aubœufs, Les Bruyères-du-Haut-Coulommiers, Les Carreaux, Les Champs, Les Charmaies, Les Épinettes, Les Frétières, Les Gincheux, Les Grandes-Rayes, Les Mottets, Les Noues-Prunelles, Les Ouldes, Les Perrières, Les Tremblères, Monchamp, Montifault, Ravin-de-Montifault, Taille-des-Gaillards, Village-des-Champs, Vingtain
    Communes voisines: Civray-de-Touraine, Epeigné-les-Bois, Luzillé
    Blason de Francueil

    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire