Saint-Patrice

Saint-Patrice (Wikipedia) est une commune de l'Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Saint-Patriciens, les Saint-Patriciennes.
Depuis le 1er janvier 2017, Saint-Patrice fait partie, avec Ingrandes-de-Touraine et Saint-Michel-sur-Loire, de la nouvelle commune de Coteaux-sur-Loire.
Le village a porté les noms de: Patriciacus (920, diplôme de Charles le Simple), Ecclesia Sancti Patricii (vers 1035 et 1069, cartulaire de Noyers), Prioratus de Patricio (1226), ecclesia Sancti Patricii (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Saint-Patrice (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Patrice (1793), Saint-Patrice (1820, carte de l'état-major).
En 1032, Archambault, seigneur du lieu, donna des terres à l'abbaye de Noyers pour créer un bourg.
Le plus ancien registre paroissial date de 1602.
Coordonnées GPS de St-Patrice: 0°18'23"E - 47°17'10"N
Code INSEE: 37232 - Code postal: 37130 - Superficie: 1718 hectares
Altitudes: de 32 à 114 mètres (dans la forêt de Rochecotte)
Cours d'eau: la Loire, le Lane
L'église Saint-Patrice, construite en 1849 dans un style néo-gothique selon les plans de l'architecte Gustave Guérin, a été consacrée le 9 avril 1850.
Elle renferme sept vitraux réalisés par le maître-verrier Julien-Léopold Lobin: le Christ rédempteur (vers 1850), saint Martin (vers 1850, 📷), saint Patrice (1850, 📷), deux verrières ornementales (1849), la Vierge à l'Enfant (vers 1850), Saint Nicolas (1849). Son fils, Lucien-Léopold Lobin, est l'auteur de deux autres verrières: Adam et Eve chassés du Paradis, le Baptême du Christ (1891), la Vie de saint Patrice (1891). Étienne Lobin a signé deux vitraux: Mort de saint Martin (1925), Saint Yves défenseur des pauvres (1925). Lux Fournier (Tours, 1914) créa deux verrières: l'Apparition de la Vierge à sainte Bernadette, l'Apparition du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Un vitrail (Saint Michel et saint Louis) est anonyme et sans date.
Le château de Rochecotte, dont la construction a débuté en 1786 et a fini en 1828-1836, a été acheté en 1825 par Dorothée de Courlande, duchesse de Dino, nièce de Talleyrand. Ce dernier y effectua de nombreux séjours. Ce château se compose d'un corps de logis principal, aspecté à l'Ouest et accompagné par deux pavillons élevés, comme lui, d'un étage et d'un comble au-dessus du rez-de-chaussée. La façade Ouest s'orne, en son milieu, de deux portiques superposées de quatre colonnes, supportant à hauteur du comble un fronton triangulaire sur lequel figure le blason de la maison Talleyrand, supporté par deux aigles et accompagné par la devise: Re que Diou. A l'Est se développe une aile en retour d'équerre comprenant un rez-de-chaussée, seulement couronné d'une balustrade, au-dessus duquel se trouve une terrasse supportant une pergola à l'italienne.
Sur cette terrasse, et en retrait, mais faisant saillie sur la façade d'une autre aile en retour d'équerre, a été construite, en 1839, une chapelle à la place d'une chambre qui fut habitée par Talleyrand. La façade de cet oratoire s'orne d'un portique à colonnes doriques et à fronton triangulaire, au-dessus duquel trois bas-reliefs représentent, au centre, le couronnement de la Vierge, à gauche, un baptême, et à droite, la communion d'une bergère. Ces trois scènes seraient, d'après les mémoires de la duchesse de Dino, des allusions à certains faits de la vie de Talleyrand. A l'intérieur, la pièce est éclairée par un dôme en rotonde reposant sur quatre arcs. Les quatre évangélistes sont représentés au-dessus des portes. Sur un des vitraux, les armoiries de Talleyrand portent sa devise gasconne: Re que Diou (Rien que Dieu).
A l'Est du bourg, les Caves de Rochecotte présentent une entrée monumentale du XIXe siècle et un bâtiment du XVIe siècle (très restauré) possédant des fenêtres à croisée de pierre et des lucarnes en pierre.
Le château privé de Chabrol a été édifié de 1856 à 1858 pour le chanoine Bigot, de Tours. Ce fut le second propriétaire du château, le comte de Chabrol, ancien ministre de Charles X, qui a donné son nom en 1865 à cette demeure. Jadis, ce lieu-dit s'appelait Les Renardes.
Dans son parc se trouve l'église primitive du village. Elle a été bâtie vers 1030 (nef rectangulaire à murs goutterots en petit appareil irrégulier, percés chacun de quatre petites fenêtres en plein cintre) puis modifiée aux XIIIe (chœur carré et clocher-porche jadis voûté d'ogives), XVe (agrandissement du chœur d'une travée) et XVIe siècles (porte Ouest). Sous le clocher, la porte primitive, en arc brisé, s'ouvre vers le Sud. Le chœur comprend une travée couverte en charpente avec berceau de bardeaux et une seconde travée, ajoutée au XVe siècle, voûtée sur ogives à moulures prismatiques. Un retable a subsisté, paraissant dater du XVIIe siècle, et qui masque la fenêtre du chevet, en tiers-point.
C'est aussi dans ce parc qu'est située la chapelle de l'Épine-Miraculeuse-de-Saint-Patrice (XIXe siècle).
Le manoir privé de La Flanière date du XVe siècle. Au Sud, la façade est flanquée par une tour pentagonale renfermant un escalier à vis et une corniche à petits modillons court sous la ligne des toits. Si l'une des fenêtres a conservé son appui ancien, une autre un fragment de baguette d'encadrement, toutes ont perdu leur croisée de pierre. Au pignon Ouest, est accolé un bâtiment étroit avec comble à la Mansard. Une galerie en appentis soutenue par sept piliers doriques le reliait jadis à un corps de logis dont le premier étage est en encorbellement. A l'Est, une aile en retour d'équerre vers le Nord fait légèrement saillie à l'arrière du corps de logis principal. Sa sablière extérieure repose sur des corbeaux de pierre. Dans la cour, une porte en plein cintre donne accès à la salle basse, chauffée par une cheminée à hotte de 3,20 mètres de largeur. Celle du rez-de-chaussée, aussi du XVe siècle, possède un linteau descendant de part et d'autre des jambages pour se raccorder au mur. Par contre, toutes celles du premier étage des divers bâtiments sont de la fin du XVIIe siècle. Si quelques-unes ont eut leur foyer réduit, toutes ont des trumeaux variés et différents. Le jardin s'étendant à l'arrière du manoir est entièrement clôturé par des murs d'environ 4,5 mètres de haut formant une enceinte dont la partie Est a gardé ses défenses. Au centre, une tour circulaire en moellons avec trois meurtrières pour armes à feu a perdu son toit. A côté, une bretèche repose sur des consoles et l'angle Nord-Est est protégé par une tour quadrangulaire aussi découverte. Un portail en plein cintre permet d'accéder à la levée.
Le manoir privé de La Grenouillère (XVIe siècle) a appartenu à la famille de Joséphine de Beauharnais. Un bâtiment rectangulaire, entre deux hauts pignons, en est la partie la plus ancienne. Son angle Nord est flanqué par une petite tourelle carrée en pierre de taille, en léger encorbellement sur un soubassement en moellons semblant plus récent. Une lucarne à deux fenestrelles jumelles, séparées par un meneau orné d'une moulure en S, éclaire le comble. Le fronton triangulaire, dont le couronnement est moderne, repose sur un entablement orné de triglyphes et de petits cercles d'ardoise. De la fenêtre à croisée de pierre de l'étage, il ne subsiste que le linteau. Un escalier à vis de pierre, dont les six dernières marches sont en bois, est logé dans une tourelle carrée, au sommet arasé, encastrée dans une construction plus récente dont les cheminées semblent dater du XVIIe siècle. Deux cheminées aux jambages demi-cylindriques, dans le style du XVe siècle, chauffent les salles du premier étage. L'une d'elles présente une hotte arrondie sur les côtés avec une corniche au plafond rectangulaire dont les angles sont amortis par un motif sculpté. Des chevrons, alternativement peints en jaune et en rouge, forment le plafond de la salle Nord. En prolongement de la demeure, on trouve des communs où l'on pénètre par un porche en anse de panier doublé d'une porte piétonne.
Saint-Patrice possède son girouet dont la partie centrale représente le château de Rochecotte.

A voir
  • Les maisons anciennes du bourg.
  • Les habitations troglodytiques.
  • Le musée gallo-romain au 16 rue des Roches (privé, visites sur rendez-vous).
Patrimoine disparu
  • Le prieuré de Saint-Patrice, bâti au milieu du XIe siècle près de l'église primitive, a encore été cité en 1702.

Lieux-dits: Bellevue, Bois-du-Carroi, Briane, Chabrol, Commendin, Forêt-de-Rochecotte, Fouillé, Île-du-Buisson-Pichet, Île-Garaud, Île-Sainte-Barbe, La Barbinière, La Bérengerie, La Bouque, La Cailleterie, La Chaboissière, La Chevalerie, La Croix-Blanche, La Croix-Pidault, La Folie, La Grande-Flanière, La Grande-Ouche, La Grande-Pièce, La Grande-Vente, La Grenouillère, La Hutellerie, La Jouberdrie, La Maçonnerie, La Maison-Blanche, La Maison-Meunier, La Métairie, La Mobilette, La Morellerie, La Motte, La Pataudière, La Perrée, La Poulaillerie, La Petite-Flanière, La Pinçonnière, La Prairie-de-Saint-Patrice, La Simonellerie, La Thibaudière, La Veignesserie, Le Bourg-des-Arraults, Le Bourg-des-Galteaux, Le Bourg-Joli, Le Carroi-Marin, Le Chauchi, Le Clos-Girard, Le Clos-Jouanne, Le Grand-Rond, Le Perré, Le Port-Véron, Les Ainées, Les Bandouins, Les Bérangeries, Les Chicots, Les Coupelines, Les Forges, Les Gâtés, Les Gravois, Les Gros-Chilloux, Les Hauts-Saules, Les Landes-de-Saint-Martin, Les Longuettes, Les Prêles, Les Prés-Bédoué, Les Quarts, Les Roches, Les Rotiers, Les Rues, Les Sables, Les Samsonnés, Les Suards, Les Verdereaux, L'Ouche-aux-Soies, L'Ouche-Cottereau, Port-Charbonnier, Port-Plat, Rochecotte, Rond-des-Coupelines, Sainte-Barbe, Tiron, Vaumulon
Ancien lieu-dit: Le Carroi
    Communes voisines: Ingrandes-de-Touraine, La Chapelle-sur-Loire, St-Michel-sur-Loire
    Blason de Saint-Patrice

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