Chouzé-sur-Loire

Chouzé-sur-Loire (Wikipedia) est un village de la rive droite de la Loire, à l'Ouest de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Chouzéens, les Chouzéennes.
Il a porté les noms de: Choziacus (1003, bulle du pape Silvestre II), Coziacum (1052, cartulaire de Bourgueil), Chelziacum (1107, charte de Marmoutier), Chouziacus (1148, charte de Renaud d'Ussé), Chusi alias Chosi (1348-1398, cartulaire de l'archevêché de Tours), Chozé (XVIe siècle), Chouzé (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Chouzé (1820, carte de l'état-major).
Le fief relevait de l'abbaye de Bourgueil.
Le plus ancien registre paroissial date de 1567.
Coordonnées GPS de Chouzé-sur-Loire: 0°07'40"E - 47°14'13"N
Code INSEE: 37074 - Code postal: 37140 - Superficie: 2804 hectares
Altitudes: de 25 à 36 mètres (au moulin de Lecé)
Cours d'eau: la Loire
Le château des Réaux (appelé Plessis-Rideau en 1397 et Plessis-Macé en 1486) date du XVe siècle (1435) mais l'aile entièrement en tuffeau, sans décoration, avec toiture en croupe, est du XVIIe siècle. Les damiers de ses murs sont formés par des pierres en tuffeau et des briques. Du château primitif, il subsiste un pavillon carré couvert d'une toiture à quatre pans, flanqué à l'Ouest par deux tours rondes coiffées de toits coniques, et percé à son rez-de-chaussée par la porte principale d'entrée. A son angle Sud-Est, se dresse un donjon carré dont la porte, ouverte au Sud, comporte une frise et des chapiteaux ouvragés. Des douves ont été conservées à l'Ouest. Ce château fut édifié par Guillaume Briçonnet, intendant des finances. En 1651, Gédéon Tallemant des Réaux (l'auteur des célèbres Historiettes) l'acheta. Le Plessis-Rideau devint les Réaux en juillet 1653.
Une chapelle néo-Renaissance, bâtie au XIXe siècle, comprend des portes, des pilastres, des niches et des rinceaux. Ses deux travées sont ornées de clefs de voûte timbrées des lettres AV.
L'église Saint-Pierre a été construite de 1825 (pose de la première pierre le 5 juin) à 1827 (consécration) dans le style néo-classique selon les plans de l'architecte Sylvain Descombes. Elle est composée de trois nefs séparées par deux rangées de colonnes. Cette église est la première du département à avoir été bâtie après la Révolution et à avoir été édifiée en prenant le mètre comme unité de longueur. L'église primitive, bâtie au XIe siècle et détruite pendant la Révolution, était connue pour son très haut clocher abritant trois cloches.
Elle contient une maquette votive d'un bateau appelé L'Union, offerte le 9 avril 1848 par les mariniers en hommage à saint Pierre. Cette maquette de trois-mâts du XVIIIe siècle, réalisée en 1810 par Jean Armenou, marinier et charpentier, est pourvue d'un gréement doté de voilure. Auparavant, elle était portée en procession jusqu'au port, le 19 juin, pour la fête des mariniers.
Cette église renferme aussi deux anciens tableaux (des huiles sur bois) représentant: l'Adoration des Bergers (XVe siècle) et...
... la Déploration du Christ (XVIe siècle). En 1994, ces deux tableaux ont été restaurés par l'atelier Marc Philippe.
Cette église renferme 24 vitraux aniconiques (sans représentations humaines ou animales) anonymes du milieu du XIXe siècle. Ces représentations géométriques colorées sont parfois agrémentées de motifs symboliques: monogrammes du Christ, de la Vierge et de saint Joseph; les clés de saint Pierre; la Croix (📷); les Sacrés-Cœurs du Christ et de la Vierge.
L'église de Port-Boulet a été bâtie en 1928.
L'ancien prieuré du Plessis-aux-Moines a été fondé, vers 1050, par Lovo et son frère Rahier. Les bâtiments, groupés autour d'une cour fermée, sont entourés de douves dont seule la partie Ouest a été comblée. L'unique pont de pierre, d'une seule arche, permettant de les franchir à l'Est, aboutit à une entrée dont il ne reste que les murs latéraux avec des meurtrières pour armes à feu. La construction abritant le porche porte au pignon un blason qui est un écartelé. Le corps de logis Est est composé de deux parties d'époques différentes. La plus ancienne, qui devait être le logis du  prieur (XVe siècle), est flanquée, à l'angle Nord-Est, d'une tour quadrangulaire. L'étage est éclairé, à l'Est, par une fenêtre à croisée de pierre intacte et, sur la cour, par deux baies plus étroites. L'une a conservé sa traverse et sa banquette intérieure, l'autre est encadrée par des baguettes avec appui orné de feuilles d'acanthe. Elle est surmontée par une moulure retombant sur deux culots très usés, mais où l'on devine, à gauche, un angelot. Le blason à la clef semble avoir eu deux oiseaux en support. La porte au linteau cintré, au-dessus duquel on voit un écu bûché, donne accès à la salle basse chauffée par une cheminée du XVe siècle dont la hotte repose sur deux jambages demi-cylindriques. Une tourelle carrée, dont la partie supérieure émerge au-dessus des toits, renferme un escalier de bois avec rampe à gros balustres.
L'habitation actuelle, dont la façade sur la cour est en pierres de taille, est beaucoup plus récente. Le comble est percé par trois lucarnes à fronton, courbe au centre, triangulaire aux extrémités. La date de 1818 figurant à plusieurs reprises sur l'une d'elle ainsi qu'à la clef serait celle d'une reconstruction partielle.
Au Nord, la douve baigne l'ancienne chapelle, placée sous le vocable de Saint-Gervais et de Saint-Protais, entre deux pignons à rondelis. Celui de l'Est comportait une grande ouverture en arc brisé murée, alors qu'à l'opposé la porte a aussi été condamnée. A l'intérieur, la voûte est en berceau sur lambris. Cette chapelle a été transformée en cellier.
Les servitudes formant l'angle Sud-Ouest devaient être flanquées par une tour cylindrique dont on devine encore l'infrastructure. Au Sud, en dehors de l'enceinte, de l'autre côté du fossé, s'élève une grange aux dîmes dont la porte est encadrée par deux contreforts amortis en glacis. L'intérieur est divisé en trois nefs par une double rangée de quatre piliers supportant la charpente. Il existe aussi un pigeonnier pariétal dont chaque boulin était accessible de l'intérieur du logis grâce à une pierre mobile. Ce prieuré dépendait de l'abbaye de Bourgueil.
Dans la rue de l'église, la maison du Bailli (ou maison aux tourelles), du XVIe siècle, est une construction en pierres de taille située entre deux pignons aigus, avec toiture d'ardoise. Le comble est éclairé par une lucarne Renaissance à croisée de pierre encadrée de pilastres. Son fronton présente un blason dont les armoiries sont effacées. En-dessous, une petite fenêtre est aussi entourée par des pilastres à chapiteaux. De part et d'autre de la façade, deux tourelles coiffées de poivrières sont montées en encorbellement sur de petits corbeaux reliés par des arcs trilobés et prenant appui sur un cul-de-lampe mouluré. L'une occupe le coin Nord-Est, l'autre est plaquée sur le mur, près de l'angle formé par le pignon Sud. Le logis a été agrandi vers l'Est par une addition, bâtie sur une cave en voûte appareillée, qui s’appuie sur l'une des faces d'une tour polygonale d'escalier à vis de pierre. Le sommet de cette tour a été arasé.
Au 10 rue de Saumur, une maison (du XIXe ou du début du XXe siècle) présente une façade riche en sculptures.
Le logis privé de La Perruche date du XVe siècle.
Le manoir privé des Rivières a été construit au XIXe siècle. Sa façade Sud présente un important cadran solaire gravé et peint. Jadis, Les Rivières (ou La Rivière, ou Le Cendrier) était un fief relevant de l'abbaye de Bourgueil.
Dans la rue des Moulins, on peut voir les restes de deux moulins à vent du type cavier. Le plus ancien (vers 1797) possède une masse polygonale et le plus récent (vers 1815), une masse rectangulaire. Ces deux moulins furent en activité jusqu'en 1895. Il faut noter que le cadastre de 1957 signalait la présence de deux moulins alors que le cadastre de 1830 indiquait l'existence de six moulins.
Un autre moulin cavier se trouve au lieu-dit Les Pelouses (rue Menier).
Le moulin à vent de Lecé (XIXe siècle), cavier lui aussi, a fonctionné jusqu'en 1914. Un second moulin, de forme cylindrique, a disparu. La petite chapelle de Lecé a gardé son campanile.
La date gravée sur la maison de la Tour-Saint-Jacques est 1889 (qui est un ancien château d'eau privé)...
...comme celle d'une maison voisine, le Carroi de la Tour, qui présente une statue de saint Jacques dans une niche.
Dans la rue Menier, un oratoire (XIXe siècle), appelé la chapelle des Pelouses, est dédié à Notre-Dame-de-Bon-Secours. Il a été construit par des mariniers de Loire et renferme une statue de la Vierge dite à l'oiseau blessé. Elle a remplacé un oratoire démoli avant la Révolution.
A Champnais, un ancien pigeonnier carré a été transformé en logis privé. Mais les 365 boulins, la lucarne et le larmier ont été conservés.
Au port, des bateaux sont amarrés (ici une toue cabanée, un des bateaux à voiles de Loire avec la gabare et le futreau). La construction du quai a débuté en 1759. Le quai et le port ont été élargis et prolongés au XIXe siècle, puis restaurés en 1997.
Près du port, une maison possède une girouette en forme de gabare.
Le musée des Mariniers présente plusieurs maquettes de bateaux de Loire (photo: une toue cabanée avec carrelet) aussi que de nombreux objets et outils ayant servi aux mariniers.
Sur une maison donnant sur le port, les niveaux des différentes crues de la Loire ont été gravés.
A l'ouest du bourg, au lieudit Saint-Médard, une maison, située en contrebas de la levée de la Loire, présente sur son mur sud un cadran solaire gravé et peint.
Un autre cadran solaire est visible, depuis la route du Camping, sur le mur sud d'une habitation.
Chouzé possède son girouet dont la partie centrale représente un moulin à vent, une gabare (ou gabarre) quittant le port et du raisin (nous sommes dans la zone du vignoble d'appellation Bourgueil).

Patrimoine disparu
  • La chapelle Sainte-Reine (ou sainte Renne), située dans le village, fut vendue comme bien national le 29 juillet 1791.
  • La chapelle Saint-Médard, situé au lieu-dit du même nom, tombait en ruines en 1790.

    Lieux-dits: Bois-Mayaud, Champnais, Grande-Île-de-Chouzé, Île-du-Buisson-Baigné, Île-Tenneguin, La Boire-du-Chêne, La Cernée, La Charbonnière, La Cheminée, La Folie, La Fosse-des-Joncs, La Gare, La Grande-Maison, La Grande-Ouche, La Grande-Rue, La Gravière, La Haute-Perche, La Herse, La Hurtaudière, La Jacquelinière, La Maillée, La Maison-Rouge, La Motte, La Perche, La Perruche, La Perruchonnière, La Planche, L'Arche, La Rente-des-Pas, La Rivière, L'Armée, La Rue-Basse, La Rue-Chèvre, La Rue-Chuche, La Rue-des-Réaux, La Rue-Ménier, La Touche, La Tourde, L'Aulnaie, Le Bâtiment, Le Bourg-Saint-Jacques, Lecé, Le Champ-Renard, Le Chardonnet, Le Chêne-Brice, Le Chêne-Vert, L’Échive, Le Grand-Plessis, Le Grand-Sault, Le Haut-Chemin, Le Jarrier, Le Joncher, Le Montachamps, Le Moulin-de-Lecé, Le Patillault, Le Petit-Bois, Le Petit-Plessis, Le Petit-Sault, Le Petit-Versailles, Le Peu, Le Plessis, Le Pont-Bretier, Le Pont-de-Lande, Le Port-Guet, Le Pouteau, Le Pré-Caslot, Le Pré-Neuf, Le Pré-Ruiné, Le Richebourg, Le Vivier, Les Aulnaies, Les Baillies-Point-Fortes, Les Baillies-sur-les-Prés, Les Bas, Les Bas-Champs, Les Bâtiments, Les Bédoires, Les Briqueries, Les Cabanes, Les Champs-Hudault, Les Chênaies, Les Chilloux, Les Choux-Croux, Les Crotoues, Les Fresches, Les Goutièreries, Les Grands-Prés, Les Graverais, Les Grimaudières, Les Haies, Les Hauts-Champs, Les Hauts-Ressards, Les Longues-Raies, Les Moulins, Les Moutons, Les Pas, Les Pelouses, Les Pénats, Les Petites-Baillies, Les Petits-Prés, Les Prés-Tords, Les Prés-Troquettes, Les Réaux, Les Ressards, Les Rivières, Les Rues-Neuves, Les Sablons, Les Saulaies, Les Tesnières, Les Tourdes, Les Vignes-du-Bois, L'Île-Bourdon, L'Île-Montravers, L'Îlette, L'Ouche-Bouchet, L'Ouchette, Port-Boulet, Pré-Caslot, Prés-de-la-Motte, Pré-de-l'Aulnay, Sainte-Reine, Saint-Médard
      Communes voisines: Avoine, Bourgueil, La Chapelle-sur-Loire, St-Nicolas-de-Bourgueil

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