Esves-le-Moutier

Esves-le-Moutier (Wikipedia) est une commune du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Esvanais, les Esvanaises.
Le village a porté les noms de: Parochia de Evya (1199, charte de la commanderie de Fretay), Evia (1290, pouillé de Tours), Esvia (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Esve le Montier (XVIIIe siècle, carte de Cassini), Esves le Moutier (1820, carte de l'état-major).
Le terme moutier vient du vieux français moustier (prieuré). C'était un monastère existant en 860 qui fut transformé en prieuré en 1673. Esves est le nom du ruisseau qui traverse le village.
La paroisse constituait un fief relevant du château de Loches et qui appartenait au prieur.
Le plus ancien registre paroissial date de 1641.
Coordonnées GPS d'Esves-le-Moutier: 0°54'27"E - 47°02'25"N
Code INSEE: 37103 - Code postal: 37240 - Superficie: 1053 hectares
Altitudes: de 86 à 132 mètres (aux Grandes-Gencinières)
Cours d'eau: l'Esves
L'église Saint-Maurice a été construite aux Xe (nef unique) et XIVe siècles (chœur). La nef, couverte en charpente avec fausse voûte de plâtre du XIXe siècle, est fermée, à l'Ouest, par un mur du XIXe siècle aussi. De l'origine, il reste des parties parementées en petit appareil dans ses deux murs goutterots. Sous la partie Ouest de la nef, se trouve une cave rectangulaire voûtée en berceau et aérée par un soupirail. Deux colonnes engagées précèdent une travée voûtée sur croisée d'ogives et sur doubleaux et formeret en arc brisé. C'est sur cette travée que se trouve le clocher. Le chœur rectangulaire à chevet plat, couvert d'une fausse voûte de plâtre, qui termine l'édifice est celui de l'église primitive. Il a conservé, au Nord et au Sud, une partie de son petit appareil. Au XIVe siècle, le mur pignon fut presque entièrement reconstruit et furent montés les contreforts qui épaulent les murs goutterots et les deux bases d'échauguettes qui s'appuient aux angles mais qui sont découronnées.
Dans la maçonnerie du mur pignon, a été réemployée une croix latine ornée d'entrelacs et d'une rosace venant de l'édifice primitif. Au-dessous de cette croix, un petit blason est simplement meublé d'une bande diagonale.
Son clocher, carré et fortifié, flanqué d'échauguettes à chaque angle, date du XIIe siècle. Il est plus visible du côté Nord de l'église.
Sur le mur Sud de l'église, une plaque rappelle que François de Montmorency-Laval (1623-1708), premier évêque de Québec, a été l'un des prieurs de ce village.
Le tabernacle-retable et le maître-autel proviennent de l'église Notre-Dame des Carmes de Tours. Au XIXe siècle, ils furent achetés pour 29 sous par l'abbé Prouteau qui l'a offert à sa paroisse natale. Au fond du tabernacle figure cette inscription: Fait par A. Watrinelle en 1698. Redoré par F. Watrinelle, son petit-fils en 1784. En 2000, l’œuvre fut restauré par les ateliers J.-L. Dufon.
Dans la travée située sous le clocher, la face Nord d'un chapiteau n'a pas été ouvragé mais garde le dessin d'un dragon en noir destiné à guider le sculpteur.
Les stalles en chêne (XVe siècle) forment deux ensembles de trois sièges. Les panneaux sont sculptés de gâbles, d'arcades gothiques et de visages grimaçants.
Les baies de cette église sont essentiellement dotées de verrières à losanges ou verres blancs. Deux grisailles ornementales anonymes datent de 1870. Un vitrail circulaire, fermant l'oculus de la façade, d'Yvan Guyet, dit Van-Guy, représente la colombe du saint Esprit (📷). Un vitrail abstrait est signé par Philippe Audoux.
De l'ancien prieuré fortifié, il reste une tour cylindrique aujourd'hui transformée en logis privé. Elle protégeait l'angle Sud-Ouest de son enceinte. La tour de l'angle Nord-Ouest, déjà en ruines au XIXe siècle, a disparu.
Celle de l'angle Nord-Est de l'enceinte a été démolie dans les années 1950 ou 1960. Ce doit être elle présente sur cette photo, près de l'ancienne laiterie qui, de nos jours, a été remplacée par un logis d'habitation.
Près de l'église, au 22 rue Jean-Baptiste-Veneau, ce logis du XVe siècle a été remanié au XIXe. Une fenêtre à croisée de pierre a été, en partie, condamnée.
Le manoir privé des Brandelles, édifié au XIXe siècle, présente deux petits pavillons encadrant le corps de logis principal. Le tout est couvert par des toits à la Mansart. Lors de la Première Guerre mondiale, il fut transformé en station sanitaire pour les soldats tuberculeux ou gazés. Seize de ces militaires moururent aux Brandelles.
Le bourg a conservé les vestiges d'anciens commerces, fermés depuis. Un petit hôtel qui portait le nom d'Hôtel du Coin...
... l'inévitable Café du Commerce...
... et le Café Beauvais.
Il existe, au moins, deux lavoirs à Esves: celui de la rue des Sources...
... et celui de la rue René-Descartes, près de la mairie.
Les Fontaines-Rouges ont une eau ferrugineuse qui a permis le développement d'algues rouges. L'eau de cette source avait la réputation de guérir les maladies oculaires.

A voir
  • Le moulin Nouet (XVIe et XIXe siècles), sur l'Esves, est composé de trois bâtiments aux pignons aigus et inégaux couverts de tuiles. Le logis du meunier, le plus bas du moulin, possède une cheminée du XVIIe siècle.
  • Le Grand-Moulin (XIXe siècle), sur l'Esves, se trouve rue Alfred-de-Vigny et rue Descartes.
  • Au 5 impasse de Fontenailles, une maison du XVe siècle est bâtie sur une cave voûtée en plein cintre.
  • Rue Jean-Baptiste-Veneau: l'ancien presbytère (XVIIIe siècle).
Lieux-dits: Bois-d'Esves, Cornée, Fondette, Garenne-du-Haut-Chillé, Girodet, La Bertellerie, La Bilorie, La Cave, La Chaumasserie, La Chaume-Alais, La Francerie, La Hurballière, La Métairie-d'Esves, La Martinière, La Perrerie, La Pointe, La Rouerie, Le Chêne-de-la-Maupinerie, Le Gué-aux-Moines, Le Gué-Gaultier, Le Moulin-Nouet, Le Petit-Village, Le Plessis, Le Vignou, Les Borderies, Les Bournais-de-la-Francerie, Les Brandelles, Les Champs-Bourreau, Les Fontaines, Les Grandes-Gencinières, Les Grandes-Tailles, Les Grandins, Les Justices, Les Méringots, Les Perruches, Les Terres-Blanches, Les Terres-Fortes, Pentes-du-Plessis, Pièce-des-Bournais, Pièce-des-Brûlés, Pièce-des-Denis, Pièce-des-Fourrais, Taille-de-la-Rouerie

    2 commentaires:

    1. Saint-François de Montmorancy-Laval par le pape François en 2014 (né le 30 avril 1623 à Montigny sur Avre, décédé à Québec en 1708

      Arbre GeneaNet de la famille Germe-Leblanc http://gw.geneanet.org/odyss1?lang=fr&pz=a&nz=germe&ocz=7&p=francois&n=de+montmorency+laval

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    2. @ Anonyme

      Des arbres "Généanet " où les infos sont recopiées d'arbre en arbre ne sont pas des références , pour des sources fiables il faut consulter des sites de recherches au Québec :

      http://www.fichierorigine.com/app/recherche/detail.php?numero=242346

      L'arbre de la famille Germe-Leblanc indiqué n'a aucun lien avec la plaque appposée pour François de Montmorency-Laval.

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