Saint-Antoine-du-Rocher

Saint-Antoine-du-Rocher (Wikipedia) est une commune située au Nord de Tours. Ses habitants sont appelés les Rocantoniens, les Rocantoniennes.
Au VIe siècle, saint Antoine vint vivre en ermite à cet endroit. La Chronique Rythmée de Saint-Julien de Tours l'identifie comme étant un des anciens abbés de ce monastère. Le village porta les noms de: S. Antonius (887, Grande Chronique de Tours), Sanctus Petrus de Bella Valle (après 1050, Chronique rimée de Saint-Julien), Sanctus Anthonium et Sancto Anthonio (1127, Charte de Saint-Julien), Sancto Antonio (1156, Charte de Saint-Julien), S. Antonius (1277), Saint-Anthoine (1360, Cartulaire de l'archevêché de Tours), Saint-Antoine-du-Rocher (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Le Rocher (1793).
La châtellenie relevait de l'archevêché de Tours.
Le plus ancien registre paroissial date de 1556.
Coordonnées GPS de St-Antoine-du-Rocher: 0°37'55"E - 47°29'44"N
Code INSEE: 37206 - Code postal: 37360 - Superficie: 2423 hectares
Altitudes: de 60 à 127 mètres
Cours d'eau: le Saulay
L'église Saint-Antoine, reconstruite à la fin du XVe siècle (nef unique, chœur avec deux petits collatéraux de style flamboyant et un chevet plat), a été profondément modifiée en 1899. Ce fut au cours du XVIe siècle que cette église fut dédiée à saint Antoine. Auparavant, elle portait le vocable de saint Pierre. Le clocher abrite une cloche de 1431, refondue en 1952.
Le chevet possède un vitrail de la première moitié XVIe siècle intitulé la Fontaine de Vie. La Croix est dressée au milieu d'une cuve où tombe en jet le sang du Christ. Ce sang s'écoule de ce bassin par quatre mascarons qui représentent les attributs caractéristiques des quatre Évangélistes. Autour de la cuve se trouvent des Apôtres, la Vierge et sainte Madeleine. Cette verrière a été restaurée en 1895-1896 par Joseph-Prosper Florence, en 1952 et 1976 par Van-Guy et en 2020.
Neuf vitraux sont signés par Joseph-Prosper Florence (Tours, 1896): la Dernière communion de saint Antoine; l'Apparition de l'Immaculée Conception à sainte Bernadette; Notre-Dame du Sacré-Cœur et saint Eugène; saint Martin et saint Louis; l'Adoration des bergers; la Vocation des Apôtres; saint Alexandre; sainte Madeleine; sainte Marthe, saint Jean-Baptiste, sainte Sophie, sainte Marguerite d’Écosse, saint Louis et sainte Geneviève.
Un tableau (100 x 160 cm) de 1594 représente les scènes de la vie de saint Claude, dans six cartouches, avec légendes versifiées.
La chapelle Saint-Antoine (XVIe siècle), restaurée en 1843 (grâce à Mgr Morlot, archevêque de Tours) et en 1969, est en partie troglodytique. A gauche de la chapelle, l'eau d'une source a la réputation de guérir les maladies de peau.
Ses quatre vitraux sont des œuvres de Van-Guy (Tours, 1983): scène de la Vie de saint Antoine (📷), saint Antoine priant dans sa grotte, les moines de Saint-Julien de Tours vont chercher le corps de saint Antoine, les moines de Saint-Julien ramènent à Tours le corps de saint Antoine.
Le gisant de l'ermite, œuvre du céramiste Avisseau, a été placé dans la grotte où mourut saint Antoine vers 550.
Cette chapelle renferme deux sarcophages mérovingiens (VIe siècle) qui avaient été trouvés, en 1978, sur le domaine d'Ardrée. L'un d'eux a conservé son couvercle.
Le dolmen de La Grotte-aux-Fées, le plus grand de Touraine, comprend trois tables d'environ 6 mètres sur 5 mètres chacune. Ces trois pierres pèsent plus de 88 tonnes, celle du milieu est estimée à 60 tonnes. Ce dolmen, précédé d'un petit vestibule, mesure de 11 mètres de long, 3 mètres de large et 3,70 mètres de haut. Deux menhirs et un autre dolmen, aujourd'hui disparus, étaient proches de La Grotte-aux-Fées.
Le château privé de La Borde date du début du XVIIe siècle. C'était un fief relevant du Grand-Réchaussé. Il fut habité par Charles Drouin, maire de Tours de 1657 à 1658, puis par Jean-Paul-Alexandre de Martel, lieutenant des maréchaux de France. La famille Hart l'a surélevé et remanié vers 1858.
Près de ce château, on peut voir trois remarquables chênes pédonculés.
Les troncs des deux plus importants ont une circonférence de plus de 6,25 mètres à 1 mètre du sol.
Le manoir privé du Pin date du XVe siècle. A l'angle Sud-Ouest, il est flanqué par une tour défensive rectangulaire, couverte par un toit à quatre pans, qui possède encore, à chaque niveau, quelques petites meurtrières horizontales pour armes à feu. Les ouvertures du rez-de-chaussée, derrière des grilles, ont gardé leurs moulurations formant de fines colonnettes. Mais leur croisée de pierre est une restitution. La baie centrale était à deux panneaux et fut transformée provisoirement en porte. On remplaça alors sa traverse par un linteau. Les percements du premier étage ont été effectués au XIXe siècle. La façade opposée n'a que des fenêtres étroites de part et d'autre d'une tour quadrangulaire. Celle-ci abrite un escalier à vis dont les marches ont été restaurées jusqu'au premier étage. La porte d'entrée a gardé son vantail d'origine renforcé par des clous forgés à grosse tête.
L'intérieur renferme quatre cheminées. L'une, au rez-de-chaussée, est à faux manteau sur de simples consoles, l'autre repose son linteau à double corniche sur des jambages demi-cylindriques. Celles de l'étage présentent des hottes pyramidales supportées par des colonnes inégales. L'une d'elles, en partie ruinée, a été restaurée à l'identique avec des matériaux modernes. La charpente en carène de navire inversée supporte le toit d'ardoises cloutées.
Au Nord, le manoir est accompagné par un petit bâtiment dont le toit est percé par une lucarne à gâble triangulaire. Mais toutes les fenêtres ont eu leur encadrement refait en briques. Près de la route, un pavillon contigu a gardé quatre meurtrières pour armes à feu et deux archères. Jadis (en 1810 encore), ce manoir était entouré de murs.
Le château privé du Plessis (ancien fief) a été bâti à partir de 1705 puis remanié au XIXe siècle, en style Renaissance. Eugene O'Neill (1888-1953), dramaturge américain, a habité ce château de 1929 à 1931. Il était le beau-père de Charlie Chaplin. A noter que l'ambassade de Bulgarie s'y installa en 1939 et en 1940.
Le château privé d'Ardrée a été construit au XIXe siècle, en style néo-classique, sur les fondations d'un manoir du XVIIe siècle. Ce domaine était un fief relevant de la châtellenie de La Roche-Behuard. En 1940, il a abrité l'ambassade d'Espagne.
Dans son parc, ce bâtiment est peut-être un ancien pigeonnier.
Il existe un autre pigeonnier dans le grenier d'une des dépendances du château. On aperçoit les trente plages d'envol des pigeons.
Le château privé de La Mulonnière a été édifié vers 1870. Dans son parc, se trouve une chapelle de 1907.
Le château privé de La Prévenderie est une construction du XIXe siècle. La demeure se présente en forme de U, deux pavillons existants ayant été unis au logis central au XXe siècle. Au XVIIe siècle, c'était un fief, sous le nom de la Prébenderie, relevant de l'évêché de Tours. En 1939 et en 1940, il a été le siège de l'ambassade du Luxembourg.
Le moulin d'Abas (XIXe siècle) était alimenté en eau par la Choisille.
Le lavoir communal, construit en 1905 et restauré en 1998, a été utilisé jusque dans les années 1960.

A voir
  • Le moulin à eau de Bondonneau (1880), qui a fonctionné jusqu'en 1959, est alimenté par le Saulay.
  • Le moulin d'Ardrée et le moulin de La Gibaudière, aussi alimentés par le Saulay
Patrimoine disparu

- La gare de Saint-Antoine, située sur la ligne Tours - Le Mans, avait été inaugurée le 18 juillet 1858. Elle a été démolie au début du XXIe siècle.
- Le dolmen du Plessis a disparu.
- Le menhir de La Pierre-qui-Vire a été détruit en 1899.
- L'éolienne Bollée (1894) du château de La Mulonnière.

Lieux-dits: Aigrefin, Ardrée, Bel-Air, Belle-Fosse, Bellevue, Belvau, Berloger, Bois-Bigot, Bois-Guironde, Bois-Robert, Bois-de-la-Chartrie, Bois-sur-l'Eau, Chahaigne, Châteaudun, Devant-Bois-Robert, Fosse-de-Panloup, La Béjauderie, La Borde, La Borde-Saulay, La Bruyère-au-Loup, La Burichère, La Chabottière, La Chambetterie, La Chartrie, La Coudraye, La Coulée, La Cour, La Croix-aux-Renards, La Gaitrie, La Gassellerie, La Grotte-aux-Fées, La Gruèche, La Guierche, La Guisardière, La Huche-Pie, La Hulonnière, La Janotière, La Loge, La Maillotière, La Mourière, La Mulonnière, La Nicollerie, La Paille, La Palinière, La Papaudire, La Peloudrie, La Pétardière, La Philippière, La Placière, La Prévenderie, La Raynière, La Tonnellerie, L’Aumône, La Vésière, La Vincendière, Le Bondonneau, Le Carroi, Le Chêne-Baudet, Le Four-Rouge, Le Grand-Clos, Le Grand-Rèchaussé, Le Grand-Regain, Le Gué-des-Prés, Le Guigner-des-Bergères, Le Petit-Bois, Le Petit-Rèchaussé, Le Pin, Le Plessis, L'Edelweiss, Les Basses-Dubies, Les Bergeons, Les Bonshommes, Les Bournais, Les Brosseaux, Les Caves, Les Haloires, Les Malabris, Les Niveaux, Les Pilauderies, Les Ruelles, Les Trente-Arpents, Les Vieilles-Vignes, Livornière, Maisonnette-d'Ardrée, Moulin-d'Abas, Moulin-d'Ardrée, Moulin-de-Bondonneau, Moulin-de-la-Gibaudière, Moulin-de-Réchaussé, Nouveau-Bois-Bigot, Pampelune, Pièce-de-la-Cour, Pièce-des-Bois, Pièce-du-Jauneau, Pisse-Grenouille, Saulay, Touchiard, Villeneuve

    2 commentaires:

    1. Le château de la Borde date au plus tard du XVIIème siècle, comme on peut le voir dans la tour centrale d'après son escalier à vis en pierre de style Renaissance, et l'épaisseur de ses murs de un mètre 40.
      Il était alors habité par Charles Drouin, maire de Tours en 1657, et il figure sur la carte de Cassini du XVIIIème sous le nom déformé de Borde-Brouin.
      Je possède une photo du château avant qu'il ne soit surélevé et profondément remanié par la famille Hart vers 1858.
      Le Molin d'Abas n'est plus alimenté en eau depuis la construction de l'autoroute de Paris qui a entrainé la destruction du déversoir alimentant le bief du Moulin, pour un meilleur écoulement des eaux de la Choisille.
      Félicitations pour votre site et vos photos.
      Gabriel PICARD, ancien maire

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      1. Merci pour votre message. J'ai corrigé mon texte grâce à vos informations. Est-il possible de publier la photo du château en votre possession ?

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