Noizay

Noizay (Wikipedia) est un village de l'Est de la Touraine, sur la rive droite de la Loire. Ses habitants sont appelés les Noizéens, les Noizéennes.
Il a porté les noms de: Nogarentum (886, diplôme de Charles le Gros), Nuereium (1150), Noereio et Nuereio (1230, chartes de Fontaines-les-Blanches), Noereium (1290, Pouillé de Tours), Noeray (1336, Cartulaire de l'archevêché de Tour), Noesaio et Noeray (1355, charte de Pierre de Vernou), Noeziacum (1516), Nouezay (1590, déclarations féodales au fief de Maulaville), Noizay (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Noizay (1958, Carte IGN).
Noizay formait un fief ou hébergement relevant de la baronnie de Vernou, dépendant de l'archevêque de Tours. En 1223, il appartenait à un Guillaume de Noizay cité dans un charte de Marmoutier. Par la suite, le domaine fut la propriété des familles Guyon-Dumesnil, d'Ars, de Vercle, d'Erian, de Marolles et Lefebvre de la Falluère.
Le plus ancien registre paroissial débute en 1582.
Coordonnées GPS de Noizay: 0°53'33"E - 47°25'17"N
Code INSEE: 37171 - Code postal: 37210 - Superficie: 1747 hectares
Altitudes: de 48 à 114 mètres (à La Justice)
Cours d'eau: la Cisse, la Loire, le ruisseau de Bray
L'église Saint-Prix (ou Saint-Priest), construite au XIe siècle (nef et porche), a été agrandie aux XIIe (chapelle latérale Sud) et XVe siècles (chœur, abside et chapelle latérale Nord). En 1869-1872, deux collatéraux du chœur furent ajoutés, la façade refaite, le clocher bâti et la nef crépie (cachant ainsi le petit appareillage des murs).
La chapelle latérale Sud (fin du XIIe siècle) est couverte d'une voûte très bombée sur croisée d'ogives profilées d'un tore. L'abside à cinq pans est éclairée par des fenêtres en lancette.
Le chœur et la nef ont été restaurés en 1881.
Elle possède des clefs de voûte sculptées et polychromes.
Cette église renferme aussi un orgue de tribune de 1840, installé ici en 1875, qui provient de l'église Notre-Dame-la-Riche de Tours.
Enfin, dans le chœur, les stalles en bois (XVe siècle) proviennent de l'abbaye de Fontaines-les-Blanches (Autrèche). Ces stalles présentent de belles miséricordes sculptées.
Dans la chapelle Nord, dédiée à la Vierge, deux fragments de vitraux du XVe siècle ont été réunis en une seule petite verrière. Celui du haut représente la Présentation de l'Enfant Jésus par la Vierge Marie et, présentés par saint Jean-Baptiste, les donateurs agenouillés. Celui du bas figure un donateur ecclésiastique accompagné par saint Laurent.
Dans la chapelle Sud, dédiée au Sacré-cœur, un autre vitrail du XVe siècle montre des anges en prière.
Cinq vitraux ont été réalisés par Julien-Léopold Lobin (Tours): saint Prix (1848), saint Vincent (1848), saint Pierre (en collaboration avec Jean Marchand, 1848) et deux verrières ornementales (1851). Sept vitraux sont des œuvres de Lucien-Léopold Lobin (Tours): la Vierge à l'Enfant (1877), Saint Dominique recevant le Rosaire (1877), sainte Catherine de Sienne (1877), L'Immaculée Conception (1885), L'Annonciation (1869), sainte Céline et sainte Pauline (1869), le Baptême du Christ (1877).
Le château de Noizay a été construit au début du XVIe siècle. Son logis central, entouré par deux pavillons, fut reconstruit en 1660. Il avait subi un incendie en 1560 lors d'un épisode de la conjuration d'Amboise. Lors de cette reconstruction, les fenêtres furent munies de croisées de pierre comme celles du XVIe siècle. Les combles sont éclairés par des lucarnes de pierre dont celles, datant de la Renaissance, sont surmontées par des gâbles sculptés, ornés de coquilles et de pinacles.
Le manoir privé du Grand-Coteau (XVIe siècle) a été acheté le 28 juin 1927 par Francis Poulenc qui y composa une grande partie de ses œuvres.
Ce logis rectangulaire a subi, au XIXe siècle, un élargissement vers l'Ouest. Cela explique que l'escalier à double volée convergente, qui de la terrasse descend au jardin, ne se situe plus dans l'axe de la maison. Le pignon Ouest de l'ancien logis n'a pas été démoli et reste visible dans les combles, sous une toiture d'ardoises cloutées. La grande lucarne de bois encadrée, de part et d'autre, par deux plus petite date de ce remaniement qui a, par ailleurs, uniformisé tous les percements. Les deux salles basses de la construction primitive ont gardé leur plafond de chevrons apparents reposant sur une grosse poutre maîtresse, prenant appui à chaque extrémité sur des corbeaux de pierre. A l'arrière, côté cour, une ancienne petite aile en retour est précédée par un ajout moderne.
Par contre, on retrouve intact, à l'Est, et un peu en retrait, ayant sa cour particulière, le logement troglodytique du closier de jadis. Éclairée par une huisserie à petits carreaux, la pièce est chauffée par une cheminée à linteau de bois dont le conduit est creusé dans le rocher où, par ailleurs, ont été aménagées de vastes caves. Certaines ne sont que d'anciennes galeries d'exploitation, dont la voûte est soutenue, de loin en loin, par des piliers cylindriques de maçonnerie.
Le portail du Petit-Coteau (milieu du XVIe siècle) comprend une porte charretière et une poterne pour piétons, toutes les deux en plein cintre. Jadis, la niche située au-dessus de la porte charretière renfermait une statue de la Vierge.
Le château privé de Monaville (Maulaville en 1396), bâti au début du XVIe siècle, a été doublé en 1914.
Le château privé de La Roche-de-Cestre est une construction de la fin du XVIIIe siècle flanquée, en 1875, de deux pavillons. Il a conservé des caves troglodytiques voûtées en pierre de taille de la fin du XVIe siècle.
Le manoir privé de La Bretonnière (ou Haute-Bretonnière) a été édifié en 1848 dans le style néo-gothique.
Le manoir privé d'Anzan comprend, au centre, un haut logis rectangulaire du XVIIe siècle entouré par deux ailes basses de 1830. Le toit de la partie médiane est percé par trois lucarnes à fronton courbe souligné de denticules, celle du centre ayant une baie circulaire. Elles ont été refaites à l'identique en 1971.
Primitivement, Anzan était un manoir fortifié, protégé à chaque angle par une tour cylindrique. Trois ont disparu, mais celle du Nord-Est, ceinturée à mi-hauteur par une moulure en tore et qui a gardé une archère, est intacte. Elle renferme un escalier à vis en bois dont le noyau, taillé dans un seul tronc d'arbre, est creusé par une gorge servant de main courante. Il est le seul accès au grenier carrelé couvert par une charpente à double faîtière. La porte de la tour du Sud-Est se trouve désormais dans le salon du rez-de-chaussée. De ce côté, le pignon Ouest est encore à rondelis et les fenêtres étroites de l'étage sont à vantail unique et huisserie à petits carreaux. Au début du XVIIIe siècle, un escalier en bois de deux volées à rampes à balustres fut installé au centre du bâtiment. L'un des caveaux creusés dans le roc au Sud aurait été une chapelle accessible par un petit escalier.
Le portail d'entrée date du XVIIe siècle. Son arcature en plein cintre est encadrée par des pilastres doriques qui soutiennent un ample fronton courbe, alors que deux contreforts amortis en glacis l'épaulent à revers. A l'Ouest, la porte piétonne est identique, en plus petit, au portail charretier.
Le manoir privé de Villetissard (XVIe siècle) a été doublé en profondeur au XVIIe siècle et agrandi en 1871. A l'angle Sud-Ouest, se trouve une tour de défense semi-cylindrique.
Le pigeonnier carré en colombage de La Joncheraie date du milieu du XVIe siècle. Cette fuie ne possédait pas de boulins, des nids en osier étaient disposés sur des étagères. Le reste de la demeure a été reconstruite vers 1890.
Au lieu-dit Le Chêne, une ancienne tour défensive carrée (avec des meurtrières) a été transformée en pigeonnier. En 1802, cet endroit était encore entouré par des douves.
Le logis privé du Bois-Dion, ancienne métairie connue dès 1335, présente des bâtiments des XVIIe et XVIIIe siècles. Le logis, élevé d'un simple rez-de-chaussée et d'un comble, présente, sur sa face Nord, le fronton triangulaire d'une porte disparue remplacée par une fenêtre portant un fleuron sphérique au sommet. Au centre du tympan, une pierre bûchée était peut-être ornée d'un blason. L'entrée actuelle a été aménagée au milieu du XIXe siècle, à un moment où l'édifice fut scindé en deux. Au XVIIIe siècle, la demeure avait été agrandie vers l'Ouest comme le montre, dans le grenier, la dénivellation des carrelages et la différence des charpentes. Terminée par un mur limité par des chaînages d'angle à bossages, cette partie est couverte par une croupe d'ardoises et élevée sur une cave voûtée en pierres d taille. De hauteur réduite, elle mesure 1,60 mètre de haut à la clef et l'on y accède par une porte à linteau incurvé. L'une des salles basses est chauffée par une cheminée Louis XVI dont l'extrémité de la hotte est dissimulée par le plafond de plâtre moderne.
A l'Est, une vaste grange se raccorde perpendiculairement à la maison. On y voit une cloison en colombage avec poutre maîtresse où figurent des marques de tâcheron et la date de 1805. Le petit bâtiment qui la prolonge vers le Nord a conservé une cheminée à hotte restaurée, sur linteau de bois mouluré. Une autre, du même type, existe dans le corps de servitudes limitant la cour à l'Ouest. La poutre est ici soutenue par deux consoles dont l'une est datée de 1726.
Jadis, Les Barres étaient un logis entouré de douves qui furent encore signalées en 1859. Le bâtiment principal, de la fin du XVIIe siècle, est divisé en deux parties par le porche d'entrée. Au Nord de la cour, sa grange à auvent (photo) date de la fin du XVIe siècle.
La demeure privée de Rocfort (XVIIIe siècle) présente un toit surmonté d'un fronton triangulaire percé par un oculus.
La closerie privée de Venise date du XVIIe siècle.
La Rochère, gentilhommière semi-troglodytique (et privée) datant du XVe siècle, possède un pigeonnier de la fin du XVe siècle avec plus de 500 boulins (nids de pigeons) taillés dans la roche.
Le lavoir du pont de La Rochère (rue de la Bézardière), sur la Cisse, a été construit en 1894. Il a eu plus de chance que les deux autres lavoirs de la commune (tous les deux édifiés en 1886), celui du pont d'Anzan et de la rue Jacquelin qui ont été détruits respectivement en 1968 et en 1980.
Le 17 mai 1882, le conseil municipal de Noizay décida de construire, près de l'église, un asile pour les voyageurs qui pouvait accueillir, pour la nuit, les voyageurs indigents, les ouvriers et les gens sans domicile de passage dans la commune. Par la suite, le garde champêtre y conduisit les vagabonds et y enferma les chiens errants. Cet asile a du aussi servir de prison municipale.
Dans le cimetière, le monument aux morts, inauguré le 9 mai 1920, a été réalisé par l'architecte Louis Aubry et le sculpteur Raphaël Febrare.
Au sommet du monument, un coq a disparu dans les années 1990.
Noizay possède son girouet dont la partie centrale représente le blason du village. Ce blason a été créé par Robert Louis et adopté par le conseil municipal le 17 juin 1961.

A voir
  • La demeure privée du Haut-Fourneau (milieu du XVIe siècle) a été augmentée en 1651 d'une cage d'escalier dont la partie haute est en colombage. Le rez-de-chaussé a conservé une cloison à colombage et un escalier à balustre du XVIIe siècle.
  • La maison (XVIe siècle) avec un colombage en encorbellement: rue d'Ouche.
  • Les moulins du XVIIIe siècle, sur la Cisse: Traineau (avec une partie basse du début du XVIIIe siècle), de Goubert (dont la base date du début du XVIIIe siècle) et Le Chêne. Les moulins Traineau et de Goubert ont été surélevés en 1868-1870.
  • Les granges de La Grande-Métairie (début du XVIIIe siècle) et de Mauland (fin du XVIIe siècle).

Patrimoine disparu

- De l'ancien château d'Ouches, il ne reste que des vestiges du mur d'enceinte avec onze contreforts et une tourelle d'angle du début du XVIe siècle. Dans le logis, perpendiculaire au coteau, seule la cuisine  date du début du XVIIe siècle, ainsi que les dépendances troglodytiques. De la cave part un boyau de plus de 200 mètres de long.


Lieux-dits: Anzan, Beauregard, Bois-de-la-Rochère, Bois-de-la-Tremblaie, Bois-de-l'Olive, Bois-de-Noizay, Bourbure, Canal-Voyard, Carcou, Champs-d'Anzan, Coteau-des-Verrons, Crêne, Crêne-Ursuline, Gaugaine, Île-de-la-Grange, Île-de-Montjoie, Île-du-Chapeau-Bas, Île-Perchette, La Bésardière, La Bousserie, La Bretonnière, La Chanterie, La Coudraie, La Crapaudière, La Degaudière, La Dupinerie, La Folie, La Grande-Métairie, La Grosse-Pierre, La Hardonnière, La Joncheraie, La Justice, La Mabillerie, La Roche-de-Cestre, La Rochère, La Rue-d'Ouche, La Rue-Jacquelin, La Sablonnière, La Souchandière, L'Audiannerie, Le Bois-Dion, Le Chêne, Le Coteau, Le Gros-Bouillard, Le Gros-Ormeau, Le Perré, Le Petit-Noyer, Le Pigeon, Le Port, Le Verger, Les Barres, Les Bordes, Les Champs-Rouget, Les Chemaudières, Les Épinettes, Les Greuils, Les Grèves, Les Guiroiets, Les Hauts-de-Crêne, Les Hauts-Perris, Les Îles-du-Mottage, Les Jards, Les Petites-Bordes, Les Plantes, Les Prés-de-Faix, Les Promenards, Les Quarts, Les Replats, L'Hommelaye, Mauland, Monaville, Moque-Baril, Moulin-de-Goubert, Ouches, Parc-de-Noizay, Parc-d'Ouche, Plantes-de-Bois-Dion, Richambarbe, Rocfort, Rue-de-Beaumont, Traineau, Vautruchot, Vauvelle, Venise, Villetissard
Ancien lieu-dit: Les Cartes
    Blason de Noizay

    4 commentaires:

    1. Bonjour,
      Vérifier le blason,affichage erroné le 2 août 2020.
      A corriger,merci

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      1. C'est celui qui est sur le site de la commune et sur Wikipedia.

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    2. Bonjour, je suis à la recherche des plans d’origine de Villetissard, si vous avez d’autres informations je vous en serai très reconnaissant, bien cordialement.

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      1. Je n'ai pas d'autres informations. Allez voir sur le site des Archives départementale: https://archives.touraine.fr/search/form/0883f4b0-8c3d-427b-8618-d9e67239068b

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