Mettray

Mettray (Wikipedia) est une ville de la banlieue Nord de Tours. Ses habitants sont appelés les Mettrayens, les Mettrayennes.
Elle a porté les noms de: Metrium (887), Metré (1290, pouillé de Tours), Metrei (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Metré (XIIIe et XIVe siècles, cartulaire de l'archevêché de Tours), Mettray (XVIIIe siècle, carte de Cassini).
Mettray formait un fief relevant de La Mothe-Sonzay. On l'appelait fief de Mettray, alias Le Rouvre, ou Villeblanche, ou la Grande-Maison de Mettray.
Le plus ancien registre paroissial date de 1540.
Coordonnées GPS de Mettray: 0°38'59"E - 47°27'10"N
Code INSEE: 37152 - Code postal: 37390 - Superficie: 1034 hectares
Altitudes: de 57 à 100 mètres
Cours d'eau: la Choisille
L'église Saint-Symphorien a été reconstruite de 1856 à 1883 car l'ancien édifice (XVIe siècle) avait été en grande partie détruit par un incendie en mars 1847. De l'église du XVIe, il ne reste que le chœur à chevet plat et une partie du transept. Une première église existait au XIIIe siècle.
Elle renferme un vitrail du début du XVIe siècle. La Vierge et l'Enfant sont entourés par saint Michel, saint Pierre et les donateurs agenouillés. Ces derniers n'ont pas été identifiés car leurs armoiries ne sont pas celles des seigneurs connus du village.
Deux vitraux sont signés par le maître-verrier Lucien-Léopold Lobin (Tours): saint Louis (1878) et saint Julien de Brioude (1879). Amand Clément et Julien Fournier (Tours) sont les auteurs de quatre verrières: l'Adoration des Mages (1877), L'Annonciation (1878), saint Symphorien (1878) et le Baptême du Christ (1875). Julien Fournier seul est le créateur de cinq vitraux: la Sainte Famille (1877), la Vocation des Apôtres (1876), l'Adoration des Bergers (1878, copie d'un tableau de Félix Cottrau), le roi Louis XI accueille saint François de Paule (1882, 📷) et la Mission de saint Pierre (sans date). Une verrière anonyme et sans date représente l'Apothéose de saint Charles Borromée.
Cette église possède plusieurs stalles en bois sculpté.
Le logis seigneurial de Mettray (6 rue du Manoir), datant du XVe siècle, a vu ses fenêtres remaniées au XVIe et le toit et les façades au XXe. Sa façade Sud est encadrée par deux tours circulaires alors que sa façade Nord est accompagnée d'une tour polygonale renfermant un escalier à vis en pierre. Au Sud, les combles sont éclairés par deux lucarnes Renaissance.
Le logis fortifié d'Avantigny comprend des parties des XVe (vestiges d'enceinte, grange et pigeonnier) et XVIIe siècles (deux pavillons à comble élevé).
Au Nord, le portail en plein cintre est accosté, d'une part, par une tourelle basse, couverte en poivrière, avec trois meurtrières au rez-de-chaussée et, d'autre part, du pignon à rondelis d'un logis qui a été très remanié. Au Sud-Ouest, l'accès principal présente une porte charretière en arc brisé mouluré d'un tore dégagé par des cavets, entre deux contreforts qui devaient être jadis terminés par des pinacles. La base de quatre corbeaux laisse supposer la présence d'une ligne de mâchicoulis disparus. Non loin, se dresse un pigeonnier hexagonal aux chaînages d'angle en pierres de taille, au toit de tuiles plates dominé par un lanternon cylindrique d'ardoises. L'intérieur de la fuye est de plan circulaire, mais seul le premier étage a gardé ses boulins intacts. Une grange du XVe siècle limite la cour au Sud. Un fleuron couronne l'un de ses pignons à rondelis, alors que l'autre est épaulé par trois contreforts. Cinq piliers de chaque côté déterminent trois nefs et soutiennent les fermes d'une charpente à double faîtage.
La cour est partagée par un long bâtiment de deux niveaux avec une petite aile en retour d'équerre où l'on voit une cheminée à faux-manteau et hotte sur linteau de bois reposant sur deux consoles. Pour desservir l'étage, on a gardé, à l'Est, une tour cylindrique avec trois rangées d'archères. Elle renferme un escalier à vis de pierre. A sa base, une entrée permet de descendre, par une vingtaine de marches, dans une galerie assez étroite en voûte appareillée. A l'une de ses extrémités, deux caveaux sont creusés dans le rocher, à l'opposé, un couloir a été condamné.
Au Sud-Ouest de cet ensemble, sur la pente du coteau, la terre du jardin est soutenue par un mur épaulé de contreforts et l'on remarque, à l'angle Ouest, l'infrastructure d'une tourelle en moellons.
Le château des Grandes-Brosses, bâti au XVIIIe siècle, a été agrandi et très remanié au XIXe et vers 1920. De 1775 à 1837, une chapelle y était signalée.
Son parc de 50 hectares renferme, entre autre, un cèdre de l'Atlas dont le tronc mesure 6 mètres de circonférence à 1 mètre du sol.
Le château privé de La Gagnerie est une construction du début du XIXe siècle.
Une colonie pénitentiaire agricole, créée en 1840, par Frédéric-Auguste Demetz, puis fermée en 1939, recevait de jeunes délinquants. Elle a conservé plusieurs bâtiments: deux pavillons administratifs, six pavillons de colons, une chapelle (📷), la maison paternelle, les ateliers, une ferme et une buanderie. Son détenu le plus connu a été Jean Genet, écrivain, poète et dramaturge, qui y fut interné de 1926 à 1929. La pose de la première pierre de la chapelle a eu lieu le 15 juillet 1841. L'édifice a été consacré le 15 novembre 1843.
En 1972, suite à un orage, le clocher a perdu de sa hauteur.
Dans la rue du Vieux-Calvaire, le Moulin-Neuf (XIXe siècle) est alimenté en eau par un bief issu de la Choisille. En 1658, Nicolas Goubard était qualifié de sieur du Moulin-Neuf dans le registre de l'état civil de Mettray. En 1693, le Moulin-Neuf était signalé comme étant un moulin à blé.
De l'autre côté de la rue, le manoir du Moulin-neuf (début du XIXe siècle), de style classique, présente une façade avec une partie centrale surmontée d'un fronton triangulaire et entourée par deux avant-corps couverts de toiture à quatre pans.
Derrière le logis seigneurial, on aperçoit ce pigeonnier cylindrique du XIXe siècle.
Dans la rue de la Gaillardière, on trouve ce vieux puits.
Le château privé de La Ribellerie, édifié à la fun du XVIIIe siècle, comprend un rez-de-chaussée rectangulaire et un étage mansardé en ardoise. La porte centrale, sur le parc, est précédée d'une petite terrasse accessible par cinq marches de pierre. Son huisserie, à petits carreaux, s'encastre dans des claveaux en bossage et l'imposte semi-circulaire est surmonté par une lucarne. Le fronton triangulaire repose sur des jambages à refends et ailerons sur lesquels est fixé un avant-corps métallique où le fer forgé compose des arabesques. L'entrée opposée est un peu près identique mais de plain-pied avec la cour d'honneur. Les autres lucarnes, de part et d'autre de celle-ci, sont en bois, et deux sont aménagées sur chacun des petits côtés. L'une d'elles, à l'Ouest, avec son double fenestrage, indiquerait la présence d'un oratoire mentionné comme chapelles dans des actes de 1902, 1922 et 1927. A l'intérieur, se trouve un escalier en bois à trois volées inégales avec rampe à balustres tournés en poire et large main courante. Dans son parc, se trouve (ou se trouvait) un pigeonnier carré.
Le château privé du Petit-Bois a été bâti en 1841 pour le vicomte Herman de Courteilles. Sa chapelle rectangulaire présente une abside semi-circulaire. Ce domaine était un fief qui fut réuni à celui de Mettray au XVIIIe siècle.
Le manoir privé de Bel-Ébat (XVIIIe siècle) présente, en façade, un avant-corps central surmonté d'un fronton triangulaire. Son haut comble est éclairé par des lucarnes œil-de-bœuf.
Le château privé de La Cornillère, bâti au XVIIe siècle, est composé d'un bâtiment principal avec des combles éclairés par des lucarnes à fronton curviligne et d'une extension (début du XXe siècle) avec toiture en demi-croupe. Dans son parc, se trouve un pigeonnier carré.

A voir
  • Le manoir privé des Berruries (XIXe siècle).
  • L'ancienne chapelle de La Luzière a été transformée en logis privé.
  • Le moulin Maillet, sur la Choisille.
  • Le moulin privé de Villiers.
Patrimoine disparu
  • Le menhir de La Pierre-qui-Tourne, disparu vers 1830, se trouvait à 800 mètres au Nord du bourg et à 400 mètres au Sud du dolmen de Saint-Antoine-du-Rocher. Il mesurait environ 2 mètres de haut.
  • Le menhir du Petit-Mouré, près de Toutlifaut, a disparu.
  • Les moulins de Réchaussé et d'Avantigny.

Lieux-dits: Avantigny, Bel-Ébat, Bois-de-Bel-Air, Château-Rouge, Fouassé, La Barre, La Berrurie, La Blanchetière, La Broche, La Buchardière, La Choguette, La Colonie, La Cornillère, La Cousinerie, La Croix, La Davière, La Forterie, La Gagnerie, La Gaillardière, La Grande-Aubinière, La Luzière, La Molière, La Motte, La Perrée, La Petite-Aubinière, La Pièce-Gerbeaux, La Prairie-d'Avantigny, La Ribellerie, La Roberdière, La Tête-Fortière, Le Bois-Brûlé, Le Clos-Neuf, Le Désert, Le Grand-Mouré, Le Gué-Andreau, Le Gué-de-la-Perrée, Le Mortier, Le Pérou, Le Petit-Bois, Le Petit-Mouré, Les Bourgetteries, Les Garnerais, Les Gaudières, Les Glandins, Les Grandes-Brosses, Les Grands-Champs, Les Madreaux, Les Petites-Brosses, Marche, Moulin-d'Avantigny, Moulin-de-Réchaussé, Moulin-Maillet, Moulin-Neuf, Passe-Temps, Pièce-de-la-Mollière, Pré-de-la-Perrée, Roulecrotte, Toulifault, Villiers
Anciens lieux-dits: Couléon, Gruais, La Pièce-Gerbeaux, La Robinière, Les Rebertières, Les Remetières

    Neuillé-Pont-Pierre

    Neuillé-Pont-Pierre (Wikipedia) est une ville du Nord de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Noviliaciens, les Noviliaciennes.
    Neuillé a porté les noms de: Noviliacus ad pontem petrosum (XIIe siècle), Nuyllé de Ponte Petroso (1290, pouillé de Tours), Nuilleio Pontis Petrini (XIIIe siècle, cartulaire de l'archevêché de Tours), Nuillé (XIVe siècle, charte de Saint-Martin de Tours), Neuillé-Pont-Pierre (XVIIIe siècle, carte de Cassini, et 1820, carte de l'état-major).
    Pont-Pierre s'est appelé: Pontem Petrosum (XIIe siècle), Pontis Petri (1247, Archives nationales, Querimoniae Turonum), Pont Pierre (1523, Cartulaire de Fontevraud), Pont Pierre (XVIIIe siècle, Carte de Cassini), Pont Pierre (1827, Cadastre).
    Les paroisses de Neuillé et de Pont-Pierre furent réunies à la fin du XIIIe siècle pour former celle de Neuillé-Pont-Pierre. Le pont de pierre, sur l'Escotais, à l'origine du nom de la commune, était l'un des premiers de la région après celui de Tours construit en 1030.
    Ce fief a appartenu au roi Louis XI. Le prieuré-cure dépendait de l'abbaye de Vaas.
    Cette ville fut libérée, le 12 août 1944, par la IIIe armée du général Patton, et elle a été, jusqu'au 2 septembre 1944 (lendemain de la libération de Tours), le chef-lieu provisoire du département d'Indre-et-Loire.
    Le plus ancien registre paroissial date de 1554.
    Coordonnées GPS de Neuillé-Pont-Pierre: 0°32'47"E - 47°32'47"N
    Code INSEE: 37167 - Code postal: 37360 - Superficie: 3900 hectares
    Altitudes: de 75 à 135 mètres (à la lisière Nord du Bois du Mortier-aux-Moines)
    Cours d'eau: la Petite Choisille (source à La Carteroussière), l'Escotais (source près de La Renardière), le Nogre, le Tournelune, le Luenne
    L'église Saint-Pierre, construite aux XIIIe (transept sans absidioles, chœur et abside) et XIVe siècles (clocher), a été modifiée au XVIe siècle (façade, nef et collatéral Sud). Le chœur a été restauré au XIXe siècle.
    La façade Ouest présente un portail composé de deux portes jumelles et surmonté par trois niches séparées par deux fenêtres. La nef et le collatéral ont chacun trois travées dont les premières sont voûtées sur ogives, liernes et tiercerons, les suivantes seulement sur huit nervures. Le croisillon Sud forme la chapelle du collatéral. Comme la croisée et le croisillon Nord, il est voûté sur une simple croisée d'ogives. Le croisillon Nord est éclairé par deux fenêtres en lancette. Le chœur est composé d'une travée droite suivi d'une abside semi-circulaire placés sous une voûte unique supportée par six branches d'ogives et une lierne reliant la clef à celle de l'arcade. Ces ogives retombent sur des colonnettes. Le clocher est une tour carrée, épaulée par de gros contreforts près de ses angles, accompagnée à l'Est par un escalier logé dans une tourelle formée par un mur biais, et couronnée par un étage et une flèche du XIXe siècle.
    Elle possède quelques gargouilles.
    Cette église renferme une statue en marbre blanc du XIVe siècle, de style florentin, représentant la Vierge à l'Enfant. Elle provient de l'abbaye Saint-Julien de Tours.
    Trois de ses vitraux sont signés par Julien Fournier et Amand Clément (Tours, 1874): le Christ ressuscité, saint Pierre et saint Joseph. Julien Fournier seul a réalisé deux verrières consacrées à la Vie de la Vierge (1879 et 1884). Son fils, Lux Fournier (Tours, 1828), est l'auteur d'un vitrail: la Vie de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Louis-Victor Gesta (Toulouse, sans date) a créé deux verrières: saint Jacques et un saint moine; les Apparitions de la Vierge. Charles Lorin (Chartres, 1934) a réalisé deux vitraux: Vies de saints (📷 sainte Anne et la Vierge; sainte Monique et saint Augustin; saint Dominique; la bienheureuse Catherine Labouré; saint Benoît Labre; saint Jean-Baptiste-Marie Vianney) et la Vie et les miracles de saint Martin de Tours (la Charité d'Amiens; la Messe miraculeuse à Marmoutier; la Destruction de l'arche de Pont-Pierre; saint Martin et l'Armistice: 11 Novembre 1918). Enfin, deux verrières sans date (sainte Marie-Madeleine et saint Pierre) peuvent être attribuées soit à l'atelier Lobin, soit à Joseph-Prosper Florence.
    Le château privé de La Nouvelle-Donneterie a été bâti en 1880 dans le style néo-Renaissance, selon les plans de l'architecte Louis-Charles Boileau, pour Armand Moisant.
    Le grand salon est éclairé par une double fenêtre garnie chacune d'un vitrail aux figures allégoriques: d'un côté, l'Agriculture, de l'autre l'Industrie. Ils sont signés et datés: Lucien-Léopold Lobin 1889.
    Son châtelet d'entrée date aussi de 1880.
    Le manoir privé de La Vieille-Donneterie (début du XVIIe siècle) occupe une esplanade rectangulaire entourée par des douves asséchées. De l'enceinte, il subsiste un mur doté d'une porte à guichet, ainsi que quatre tours cylindriques d'angle. Celle de l'Ouest est moderne. Une autre, au Nord-Est, servait de pigeonnier. Ses murs en moellons enduits sont percés par des meurtrières horizontales et ceinturés, à la partie supérieure, par une moulure. Le toit est coiffé par un lanternon octogonal. A l'intérieur, les boulins sont intacts et disposés en trois travées séparées par des cordons de pierre.
    La tour Est, plus massive, fut aménagée en chapelle en 1610. Elle possède une toiture très haute avec clocheton octogonal surmonté par un lanternon en retrait. La porte à linteau droit est encadrée par des pilastres doriques. Son fronton courbe est brisé par une croix. La voûte en dôme est divisée en dix registres dont les nervures retombent sur des culots sculptés. L'autel de bois de cette chapelle est situé sous une baie en plein cintre dont le vitrail est signé par Lobin (1889).
    Dans la quatrième tour, à l'angle Sud-Ouest, coiffée en poivrière, il a été aménagé un four à pain dont la motte, protégée par un toit à deux versants, forme une excroissance dans le fossé.
    Entre ces tours, il y avait, séparés par l'entrée, deux corps de bâtiment dont l'un a été rasé. Attenant à celui qui reste, le portail présente une arcature aux claveaux en bossage, doublé par une porte piétonne semblable datant du début du XVIIe siècle. La façade sur cour du logis a conservé ses fenêtres à croisée de pierre éclairant son premier niveau. Il est accessible par un perron d'où part un escalier rectiligne, accolé au mur avec une rampe plein côté cour. Le comble à quatre pans est percé par trois lucarnes à croisée de pierre, une grande entre deux plus petites avec fronton courbe de style Renaissance. Celles sur les douves sont à tympan triangulaire avec huisseries à petits carreaux. Si les baies de cette façade ont été remaniées, les allèges sont limitées par un double bandeau rectangulaire. La moitié du logis est construite sur une cave à voûte en berceau qui était, sans doute, l'ancienne cuisine avec une ample cheminée accompagnée par un four à pâtisserie. Au XIXe siècle, ce manoir a été transformé en communs par l'architecte Guérin.
    Le manoir privé de Carcoult date du début du XVIe siècle. La maison seigneuriale, de plan quadrangulaire, est élevée d'un étage. A la base de ses toits subsistent quelques fragments de la corniche soulignée par une ligne de denticules. Au centre de la façade, la porte d'entrée présente un fronton courbe percé par un oculus et prenant appui sur un linteau orné de caissons sculptés et supporté par des pilastres. L'aile plus basse, prolongeant le logis à l'Est, est en colombage. Au Sud-Est de la grange, une tourelle massive à toit conique en ardoises avait été transformée en pigeonnier. Elle présente trois archères très ébrasées vers l'intérieur. Ses douves ont été comblées et les murs des fortifications détruits.
    Le manoir privé de Genneteuil a été édifié au XVe siècle. Le corps de logis de plan rectangulaire se situe entre deux hauts pignons à rondelis. A celui de l'Est est accolée une construction plus basse dont le mur Est conserve la trace d'une fenêtre en plein cintre murée et porte une croix à son faîte. Son comble est couvert par une charpente en carène de navire inversée. C'était une chapelle qui était déjà désaffectée en 1755 car elle n'est pas mentionnée dans un acte de vente. Au Sud, le logis est flanqué en son centre par une tour polygonale abritant un escalier à vis de bois dont le noyau est constitué d'un seul tronc d'arbre dans lequel est moulurée la main courante. Une des salles du premier étage est chauffée par une cheminée à hotte avec linteau à double corniche, timbré d'un écu sans armoiries, reposant sur des jambages en forme de demi-colonne engagée, doublée d'une mince colonnette. Les deux fenêtres à croisée de pierre qui l'éclairent ont été transformées. Celle du Nord a gardé sa croisée de pierre, trois des panneaux ont été murés, le quatrième a été agrandi par la suppression de l'allège. Celle ouvrant au Sud a été réduite de moitié. La façade Nord a conservé intacte une baie étroite avec sa traverse et son encadrement mouluré. Toutes les autres ouvertures ont été remaniées. Le grenier présente une charpente où chaque chevron fait ferme et dont les trois poinçons prennent appui sur le carrelage.
    Le château privé de La Borde a été construit au XVIIe siècle. Le portail, entre deux piliers massifs, est doublé par une porte piétonne. Elle s'ouvre dans un mur qui rejoint une tourelle quadrangulaire couvert par un toit pyramidal. Elle abrite un escalier en bois et flanque la façade d'un corps de logis qui déborde sur la chaussée. Le comble d'ardoises est éclairé par une lucarne à fronton triangulaire. La salle basse est chauffée par une cheminée à linteau incurvé avec hotte à trumeau et corniche. Celle de la cuisine, à l'arrière, est à faux manteau avec poutre de bois sur grosses consoles. Seule, cette pièce est construite sur une cave voûtée sur couchis, comportant un puits dans l'un des angles, utilisable du niveau supérieur.
    Au XVIIIe siècle, le logis a été agrandi par un bâtiment quadrangulaire en retour d'équerre. Il est possible que cette construction engloba une partie déjà existante. Ceci expliquerait la différence d'épaisseur des murs (80 centimètres au Sud, 55 au Nord) et la présence d'un escalier en bois du XVIIe siècle à volée rectiligne et rampe à balustres tournés. Ce logis présente à l'Est une façade parfaitement symétrique, limitée par des chaînages à refends. Les ouvertures à encadrement mouluré sont, au rez-de-chaussée, à linteau cintré. Seule la lucarne centrale à fronton courbe et ailerons est en pierre, les autres sont en bois. Un petit campanile, avec sa cloche, surmonte la toiture.
    Dans la rue des Juifs, le vieux château pourrait dater du début du XVIIe siècle.
    La grange d'Armilly (XVe siècle) est, en fait, un ancien château. Dans le mur Est, on remarque une porte d'entrée murée à fronton triangulaire avec des vases cannelés à chaque extrémité des rampants. Le tympan est occupé par un écu sans armoiries, entouré par des rubans enroulés. De chaque côté de la porte, se trouvent deux grandes fenêtres, aussi condamnées, avec pilastres à chapiteaux Renaissance. Une troisième est devenue une entrée et une quatrième existe encore.
    Il existe quelques maisons anciennes à Neuillé dont celle-ci du XVe siècle. Cette maison en encorbellement et colombage de brique est appelée la Maison Bardet. Ce nom est celui du maréchal ferrant qui l'habitait.
    Près de la mairie, le monument aux morts, sculpté par Georges Delpérier, a été inauguré le 9 novembre 1919. A l'arrière le bâtiment a été construit en 1835 par l'architecte Étienne Pallu.
    Près de l'ancienne gendarmerie, avenue du Général-de-Gaule, ce pigeonnier du XIXe siècle a été restauré en 2004.
    Le dolmen de Marcilly (aussi appelé le dolmen de Lucé) est en grès. Sa dalle, mesurant 3,30 mètres sur 3,50 mètres, est posée sur deux supports de 2,5 mètres de long.
    Située sur la ligne Tours - Le Mans, la gare a été mise en service le 19 juillet 1858. Cette gare a été bombardée et mitraillée le 16 juillet 1944 par l'aviation alliée.
    Le château d'eau, construit en 1954, a été décoré (peint) en 2020 par Gildas Thomas. Au-dessus de la porte est inscrite une citation de Hubert Reeves: A l'échelle cosmique, l'eau est plus rare que l'or.
    Au 8 rue Basse, le linteau d'une porte a été sculpté.
    Sur une maison de la rue Basse, cette girouette représente le métier de couvreur.

    Lieux-dits: Armilly, Bel-Air, Bellevue, Bois-du-Mortier-aux-Moines, Bois-Piau, Boisseau, Boulnay, Cangé, Carcoult, Carrefour, Chaufournais, Coureau, Culoie, Étang-de-Romette, Genneteuil, La Barberaie, La Billarderie, La Boisselière, La Borde, La Borde-Châtelaine, La Borde-Cornuard, La Bougésière, La Boulinière, La Brodinière, La Bruyère, La Cailletière, La Carteroussière, La Cellerie, La Chantevinière, La Chaponnerie, La Chaumine, La Chênaie, La Chenaye, La Chevrière, La Crépinière, La Croix-Rouge, La Donneterie, La Dube, La Ferréterie, La Ferrière, La Fontaine-Dorée, La Fredonnière, La Galardière, La Garencerie, La Gibaudière, La Giraudière, La Godardière, La Grande-Barilleraie, La Grande-Borderie, La Grenouillère, La Guiberdière, La Guilminotière, La Hallegrenière, La Hotterie, La Huclonnière, La Jeunière, L'Ajonc, La Justonnière, La Mesluère, La Miroiserie, La Naurellerie, La Noue, L'Antivray, La Oucheraie, La Perraudière, La Perrée, La Petite-Barilleraie, La Petite-Borderie, La Pilletière, La Prée, La Purallée, La Raberie, La Rainière, La Rembourderie, La Renardière, La Riandière, L'Armonerie, La Rondellière, La Rouaiserie, La Roue, La Salle, La Séguinière, La Varenne, La Viauloue, La Voisinière, Langrieu, Launay, Le Clot, Le Coudray, Le Fourneau, Le Moulin-à-Vent, Le Moulin-de-Perron, Le Moulin-Feuillau, Le Moulin-Neuf, Le Pont, Le Pressoir, Le Puet, Le Tronchet, Le Vivier, Les Aubépins, Les Cartes, Les Grimauderies, Les Maisons-Blanches, Les Marineries, Les Nongrenières, Les Petites-Bordes, Les Prés-de-Luène, Les Prés-du-Tronchet, Les Vallées, L'Héberdière, Liverserie, Luenne, Marcilly, Mazouer, Pièce-de-la-Chênaie, Poillé, Pont-Pierre, Rochefort, Terres-des-Cartes, Thoriau, Vallières, Vauribou
    Anciens lieux-dits: Bois-Maron, La Jarosse, Romette
      Communes voisines: Beaumont-la-Ronce, Neuvy-le-Roi, Rouziers-de-Touraine, St-Paterne-Racan, Semblançay, Sonzay
      Blason de Neuillé-Pont-Pierre

      Saint-Senoch

      Saint-Senoch (prononciation locale Saint-Snoc) (Wikipedia) est un village du Sud de la Touraine. Ses habitants sont appelés les Saint-Senochois, les Saint-Senochoises.
      Il a porté les noms de: Sanctus Seno (1270, cartulaire de Notre-Dame de Loches), Saint-Senoc (1290, cartulaire de l'archevêché de Tours), Saint-Senoch-Barbeneuve (XIXe et XXe siècles), Saint Senoch 1939, cadastre).
      Les ruines de son église paroissiale (XVe siècle, démolie en 1793) et son château sont situés, désormais, sur le territoire de la commune de Varennes.
      Saint-Senoch formait un fief ayant appartenu aux familles de Nepveto, de Quinemont et Haincque.
      Le plus ancien registre paroissial date de 1645.
      Coordonnées GPS de St-Senoch: 0°58'13"E - 47°02'46"N
      Code INSEE: 37238 - Code postal: 37600 - Superficie: 2408 hectares
      Altitudes: de 98 à 149 mètres (à La Lande-de-la-Bergerie)
      Cours d'eau: l'Estrigueil, l'Esves
      L'église Saint-Senoch, construite au XVe siècle (nef), est l'ancienne église du prieuré Sainte-Catherine de Barbeneuve fondé à la fin du XIe siècle par l'abbaye de Fontrevaud.
      La nef unique de cinq travées est couverte en charpente. En 1837, la sacristie fut accolée au Nord de l'édifice. En 1860, l'architecte Collet a rajouté le clocher en charpente, dominant le pignon Ouest, et les deux chapelles latérales, couvertes en charpente, formant transept. Enfin, en 1869, l'architecte Hardion a bâti, à l'Est, une abside néo-gothique à trois pans, éclairée par trois fenêtres flamboyantes et voûtée d'ogives.
      Les trois vitraux du chevet sont signés par le maître-verrier toulousain Louis-Victor Gesta. Celui-ci représente sainte Catherine d'Alexandrie et saint Senoch. Les deux autres verrières figurent: saint Martin évêque et sainte Radegonde; saint Paul et saint Pierre. Les autres baies de l'église sont dotées de vitraux à losanges.
      Le monument aux morts possède une forme unique en Touraine. Il est l’œuvre de l'architecte Roger Pétriaux et a été inauguré le 27 mai 1923.
      Le manoir de La Boutière (XVIe siècle) possède un pigeonnier carré. Cet ancien fief relevait du Plessis-Savary à Perrusson. En 1704, il appartenait à Jacques Barbotin. Par la suite, il fut la propriété d'un membre de la famille de Pierres de Fontenailles qui émigra à la Révolution. Le manoir fut alors vendu comme bien national en 1793. De nos jours, il est devenu une ferme privée.
      Le manoir privé du Vau date du XVIe siècle. Il se compose d'un long bâtiment rectangulaire, à toit couvert de tuiles plates, terminé, à l'Est; par un pavillon carré plus haut, à toit d'ardoises à quatre pans. Ce dernier présente, à l'Est, une lucarne en plein cintre, avec un haut fronton triangulaire, qui surmonte une fenêtre à meneau vertical en pierre. Cette dernière éclaire, au premier étage, une pièce au sol couvert de carreaux rouges, conservant des traces de peintures murales sur ses murs et renfermant une grande cheminée dont la hotte, s'appuyant sur des jambages massifs, est ornée d'une corniche au plafond. Une tour, qui flanquait ce pavillon, à l'angle Nord-Ouest, s'est écroulée. La cuisine du logis a gardé une cheminée rustique dont le faux manteau repose sur de simples consoles.
      Le manoir privé de La Dorattière (XVe siècle) est un logis, orienté Est-Ouest, à hauts pignons triangulaires. Au premier étage, une fenêtre a conservé sa croisée de pierre et est encadrée par des baguettes. Par contre, celle du rez-de-chaussée a perdu sa croisée mais a gardé son linteau. La façade Nord est percée par des baies plus étroites qui devaient être à deux panneaux. La cuisine est chauffée par une grande cheminée au large linteau orné d'une double moulure, portant en son centre un blason vierge et reposant sur des jambages usés à la base. Une autre semblable existe au premier étage, où l'on en trouve aussi une troisième, plus sobre, dans une salle ayant gardé son pavage de carreaux rouges. Accolé à la façade Sud, un petit bâtiment possède une porte en arc surbaissé. Celle-ci était surmontée par une fenêtre, transformée en porte de grenier, dont il reste les piédroits. A l'intérieur, on voit une petite meurtrière pour armes à feu.
      Ce pigeonnier circulaire (XVIe siècle) domine le hameau de La Fontaine. A la fin du XXe siècle, il a perdu son toit en poivrière couvert de tuiles.
      Près de l'église, une boucherie-charcuterie, aujourd'hui fermée, présente une devanture typique des années 1960: deux petites vitrines et une porte vitrée entourées par une mosaïque composée de tesselles rouges et noires.

      Patrimoine disparu
      - A l'Ouest de La Jaille, la pierre du Mauvais-Pas était un rocher plat, long de 2 mètres, portant trois petites cavités évoquant des empreintes. Détruit vers 1855, c'était peut-être le vestige d'un mégalithe néolithique.

      Lieux-dits: Beaucée, Bel-Ébat, Bellevue, Bois-des-Mercelots, Bois-Jacquet, Branche-Verte, Chanteloup, La Basse-Cour, La Bellaudière, La Bergeotterie, La Bernetterie, La Bigotière, La Bourrelière, La Boutière, La Calaiserie, La Chillerie, La Cotterie, La Croix, La Delaunerie, La Dorattière, La Fontaine, La Fosse-Laureste, La Glometterie, La Gouarderie, La Grange, La Grange-Saint-Senoch, La Jaille, La Michinière, La Paillarderie, La Pastorale, La Perruche, La Pierredière, L'Apremont, La Raie, La Rinçonnière, La Saboterie, La Secousserie, La Sèmerie, La Tanchouterie, La Vallée-du-Puits, Lande-de-la-Bergerie, Le Bas-Chillé, Le Bas-Vau, Le Bois-des-Dames, Le Bois-Godin, Le Bois-Joly, Le Bois-Pillet, Le Cerisier-Ménard, Le Colombier, Le Fougeard, Le Grand-Chêne, Le Haut-Chillé, Le Laitier, Le Marchais-Plat, Le Mauvais-Pas, Le Paradis, Le Parc, Le Perron, Le Poteau-Délié, Le Puy-Roujou, Le Puy-Serpault, Le Vau, Le Veillereau, Les Bouquets, Les Caillauderies, Les Chaumes-Blancs, Les Chênes, Les Cornettières, Les Fosses, Les Grandes-Fossières, Les Grands-Champs, Les Grands-Bournais, Les Granges, Les Maugis, Les Murailles, Les Ouchereaux, Les Perrés, Les Perruches, Les Petites-Fossières, Les Petites-Maisons, Les Petits-Prés, Les Roches, Les Trois-Marchais, Les Trois-Poiriers, Pré-Bouillard, Rond-du-Colombier, Taille-de-la-Cotterie, Taille-de-l'Ouche
        Blason de Saint-Senoch